MUSIQUE

Her Records Volume 4, taillé pour les clubs

Septembre. C’est la rentrée pour tout le monde, y compris pour les clubs parisiens qui d’ores et déjà nous annoncent des programmations et des soirées plus qu’excitantes pour rythmer nos nuits comme jamais. C’est avec nos plus vieilles sneakers imbibées d’alcool qu’on s’apprête par exemple à aller voir Celestial Trax et le français Nunu à la Java le 17 septembre ou encore le presque déjà légendaire Scratcha DVA et l’investigatrice des Bonus Stage, Betty le 29 septembre au Batofar. Her Records volume 4 semble être la compilation plus qu’indispensable pour nous prodiguer toute l’énergie nécessaire.

Le jeune label fondé par Sudanim et MM ne cesse de bousculer les genres en alliant sonorités grime, UK Bass ou encore le Jersey Club afin de proposer une musique dite club, plus que percutante et énervée. On retrouve sur cette toute nouvelle compilation le crew au grand complet : MM, Sudanim, Fraxinus, CYPHR, Kid Antoine et le tout dernier membre NKC qui en mai dernier sortait son premier EP plus qu’explosif sur Her Records. Le label se fait même le privilège d’inviter Dinamarca du collectif suédois Staycore et Soda Plains pour deux morceaux.

Le premier morceau de Fraxinus, planant, sombre et tout en longueur donne la sensation d’un avertissement ; Her Records va une nouvelle fois ne pas y aller avec le dos de la cuillère. Kid Antoine annonce en effet la couleur sur Dungeon, un morceau rodé et calibré parfaitement dans la lignée de son dernier EP en date, BodyPaint. C’est ensuite accompagné de son acolyte CYPHR que les deux compères livrent un morceau aux sonorités futuristes et mélodieuses, qui évoque à merveille une ambiance très Final Fantasy.

Photo par Salvador Brown

Photo par Salvador Brown – Droits réservés

Les sirènes retentissent et c’est au tour du prodigieux MM de faire des siennes, mêlant vocaux, sonneries, signaux et un beat très énervé comme il sait si bien faire. WW5 est un morceau pour exciter la foule et fera sans aucun doute un véritable tabac lorsqu’il sera joué en club. Dans un autre genre, Dinamarca fait appel à des influences dancehall lointaines mêlant de nombreuses sonorités électroniques complexes pour Mobileboy qui contient comme son nom l’indique des sonneries de téléphone pour un rendu puissant et inattendu. NKC ne ralentit en rien le rythme de la compilation ; avec No Drama, on reconnait son style efficace et physique.

S’ensuit un beat saccadé, violent et totalement déconstruit pour Destroyment par Soda Plains. Le morceau manque malheureusement de vivacité et ne trouve pas sa place dans la ligne de la compilation. Mais Sudanim rehausse par la suite le niveau avec Strafin, un formidable morceau complexe et harmonieux. On imagine très bien Sudanim le jouer avec facilité lors de ses sets effrénés. CYPHR revient à la charge avec Wetware, doux, séduisant et avec des percussions si délicates qu’on en a presque la larme à l’œil. Pour clore en beauté, Fraxinus et MM balancent deux véritables bombes : Stones Drums et QBT16 font l’effet d’une véritable cerise sur le gâteau, à la fois mélodieux, intensif, énergique, et dansant.

On reconnait ensuite le remix de Sudanim du désormais monstrueux 9th Ritual de MM, déjà entendu dans l’Overdrive Infinity de ce dernier, que Her Records a posté sur la toilé quelques semaines avant la sortie de la quatrième compilation. Tout comme cette nouvelle version de Bodypaint de Kid Antoine, d’une beauté rare.

Her Records nous offre une compilation plus que variée et clairement calibrée pour retourner un club en moins de temps qu’il ne faut pour y penser.

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