CINÉMAFestival de Cannes

Entre suspicions et superstition – Goksung (The Strangers) de Na Hong-jin

Présenté hors compétition le mercredi 18 mai, Goksung est un thriller sud-coréen réalisé par Na Hong-jin (The Chaser). Belle surprise, le réalisateur revient avec un film haletant, mêlant horreur et superstitions avec un brin d’humour.

Dans un petit village de Corée, surviennent petit à petit des meurtres barbares et inexpliqués face auxquels les policiers sont dépassés par les faits. Un Japonais s’étant installé dans les bois récemment intrigue les habitants et des rumeurs se propagent vite, on comprend qu’il se passe quelque-chose d’anormal. Le policier nommé Jong-gu (personnage principal incarné par Kwak Do Wong), a du mal à croire à des faits surnaturels, et pourtant. Les victimes s’enchaînent les unes après les autres et sa famille n’a pas été épargnée. Il décide alors de faire appel à un chaman.

“Oksung”, c’est le nom du village rural frappé par ces atrocités. Le film commence un matin où il pleut à torrents, on découvre un crime et un personnage dignes d’un film d’horreur. L’homme a une allure de zombie et reste inerte et on retrouve par la suite cette même apparence sur des corps différents. Quelque chose d’inhabituel est en train d’arriver, certains parlent de malédiction. Les habitants du village deviennent fous et tuent des membres de leur propre famille.

Les aventures du policier un peu godiche s’enchaînent sans que l’on s’ennuie un instant. Celui-ci rencontre beaucoup de monde sur son chemin. On est entre le film policier, le thriller et le film d’horreur, c’est plaisant. Exorcismes, fantômes, démons… le réalisateur met le paquet. Le scénario qui mélange réel et imaginaire a mis deux ans et demi avant d’être bouclé, et on le comprend de suite. La narration est très pointue, et le film est vraiment bien rythmé. De plus, les acteurs sont très bons et les touches d’humour sont les bienvenues (nombreux ont été les rires dans le Grand Théâtre Lumière à la première projection). La mise en scène est incroyable, Oksung est un film d’un esthétisme fou. Bravo.

21 ans. Passionnée de cinéma et étudiante en Audiovisuel. Rédactrice cinéma et musique à Maze.

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