Lundi 16 mai avait lieu la projection de Hands of Stone de Jonathan Jakubowicz en hommage à Robert de Niro, président du Jury du festival de Cannes en 2011. Un hommage mérité, à la vue de ses nombreux succès tels que Il était une fois en Amérique, Taxi Driver ou encore les Affranchis.
De longues minutes d’applaudissement se sont succédées au Palais des festival. Hands of Stone, c’est un petit budget et un casting plus qu’intéressant. Le film retrace l’histoire du boxeur panaméen, Roberto Duran (présent au grand théâtre), interprété par Edgard Ramirez et de son entraineur (Robert de Niro alias Ray Arcel) dans les années 70/80. On découvre le rappeur Usher en tant qu’acteur ; il y joue le rôle de Sugar Ray Leonard, un des plus gros adversaires de Duran.
De Niro retrouve dans ce film à la fois l’univers de la boxe et celui de la mafia. On ne peut pas vraiment parler de coïncidence. Hands of Stone reprend à la fois les codes du biopic (héros national, contexte historique, célébrité montante, relations importantes) mais aussi les codes du film de boxe (relation avec l’entraîneur – peut être pas assez présente dans le film -, gloire, défaites…). On ne peut pas dire que le film soit vraiment innovant dans ces codes mais le contexte historique fait la différence. L’histoire de Duran est en parallèle avec le conflit entre les Etats-Unis et le Panama pour le canal de Panama. La victoire de Duran est en parallèle avec la victoire de son pays contre les Américains. C’est un sujet qui a très rarement été abordé au cinéma (peut être est-ce le raison de la difficulté du financement du film). On voit un Panama très pauvre durant ces années et Duran incarne un véritable héros pour son pays. Le montage dynamise le film. On est là devant un bon film, quoique un peu classique. L’histoire de Roberto Duran (alias les “mains de pierre”) est tout de même impressionnante mais le contexte historique rend le film plus profond, plus censé.