MUSIQUE

Art Rock 2016 – Une belle claque !

Après une belle entrée en matière vendredi soir, le festival Art Rock laissait place à une programmation certes moins impressionnante, mais qui a plu au public : Odezenne, Faada Freddy, Carribean Dandee ou encore Rone étaient au programme.

“On a même un petit peu de soleil !”, s’est félicité Jacques, du groupe Odezenne, qui avait le plaisir de démarrer cette seconde soirée de festival, dans une atmosphère nettement plus fraiche que la veille. Devant un public (très) jeune de véritables fans, Odezenne déroule sa prose cash, mais lourde de sens pour tous ces gens venus les acclamer. “Vous nous excuserez d’avance, on ne sera pas très bavard entre les morceaux, on l’est déjà beaucoup pendant”, s’est amusé Jacques. Et pour parler, ils parlent. Débordant d’énergie, les deux chanteurs du groupe enchainent leurs morceaux, jusqu’au fameux Je veux te baiser, repris en chœur par tout le public. “C’est de l’amour universel ! Aimez-nous !”, clame Alix.

“Putain, il est 19h Saint-Brieuc !”.

S’amusant d’être programmés si tôt, les quatre artistes ont tout de même décider de garder leur set de base, qui se termine dans un final hallucinant, qui aurait en effet mérité un horaire plus tardif.

© Gwendal Le Flem

© Gwendal Le Flem

C’était ensuite au Sénégalais Faada Freddy de prendre la scène d’assaut, avec ses choristes… et pas grand chose de plus ! C’est en effet grâce à un groupe vocal que le seul artiste world de la programmation a réussi à motiver le public. Celui qui se considère lui-même comme un “troubadour”, et pense “qu’un artiste sommeille en chacun de nous”, a clamé son amour de la Bretagne. Avec sa voix assez incroyable, avec laquelle il réussit à faire de la trompette (oui oui), Faada Freddy a notamment repris le No Woman No Cry de Bob Marley, à qui il rend hommage tous les ans.

© Gwendal Le Flem

© Gwendal Le Flem

C’est ensuite l’électro-pop ennivrante et les rythmes ensoleillés de Husbands qui ont pris le contrôle de la scène B. Grâce à son excentrique chanteur, aux airs de Mick Jagger, toujours à fond sur scène, le groupe composé de Simon de Nasser, Mathieu de Oh ! Tiger Moutain et l’autre Mathieu de Kid Francescoli a conquis un public de plus en plus nombreux au fil des minutes. Ces trois là sont heureux de faire de la musique, à tel point que le chanteur a fini au milieu du public !

Sur la grande scène Carrabean Dandee puis Caravan Palace ont mis le feu à la place Poulain Courbion. Les premiers comme attendu, la venue de JoeyStarr dans un festival étant toujours un événement, les seconds dans un style cabaret électro qui a fait danser tout le public !

Bagarre, la claque de la soirée

“Bonsoir. Nous, sommes, Bagarre !”. Ces cinq là iront loin, et nous le savions puisqu’ils sont en couverture de notre numéro 51. Masqués par un très beau jeu de lumière, les cinq Parisiens se partagent parfaitement la scène, sans chanteur principal, chacun bouge d’instrument en instrument. Leurs manières de chanter se rapprochant parfois des grands de la musique française s’accrochent parfaitement à leurs rythmes de club, parfois venus d’ailleurs. Malgré leur esthétique kitsch, les membres de Bagarre livrent une musique résolument moderne. Comme pour mettre en pratique leur titre Mourir au club, l’un des membres du groupe a entrepris de de finir le concert au cœur du public, lançant des “je t’aime” à tour de bras, réclamant de l’amour en retour. Invitant le public à danser “parce qu’il n’y a rien de mieux à faire”, Bagarre a mis une claque au festival Art Rock pendant près d’une heure.

C’est enfin Rone qui a conclu cette seconde soirée. Cet improbable petit mec à lunettes a mis l’ambiance, grâce à un set accompagné d’un jeu de lumières réglé au millimètre. Même si le public était moins au rendez-vous que la veille pour Birdy Nam Nam, Rone a envoyé le public d’Art Rock faire de beaux rêves après cette fraîche soirée briochine. Histoire de passer une bonne nuit et d’être en forme avant le grand final du lendemain.

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