Dans le monde de la mode, la notion du genre est parfois très déconstruite. Les stylistes aiment jouer sur les archétypes du masculin/féminin. C’est un jeu vestimentaire qui sème totalement la confusion des genres. Ce phénomène pourrait devenir plus qu’une simple tendance.
En dehors des podiums, les premières femmes à avoir semé la confusion des genres sont les garçonnes des Années folles. Elles fument, se coupent les cheveux et montrent leurs genoux. Elles sortent pour la première fois du stéréotype de la femme dans lequel on les avait enfermées. Puis dans les années 60, les femmes militent pour le port du pantalon. L’égalité vestimentaire est gagnée pour elles. Au début du XXe siècle, Coco Chanel s’approprie même le look garçonne.
En revanche, il est encore difficile pour les hommes de sortir de leur costume. Puis, dans les défilés, arrivent des mannequins masculins encore plus sexy que les femmes. Ensuite, des icônes tels que David Bowie, pousseront le mélange des genres à l’extrême peu après les années 60.
Petit à petit le monde de la mode brise la glace, transgresse les règles, et ose tout. Il n’y a plus de genre, plus de stéréotype.
En 1996, Caser Legler est la première mannequin à défiler dans une collection pour homme, et ce pour plusieurs créateurs. Son but étant de prouver que chacun peut porter ce qu’il lui plaît, que l’être humain, homme ou femme, n’est pas obligé de suivre les codes du genre.
Depuis les années 2000, la mode est à l’unisexe. Mais dès les années 2010, la mode va encore plus loin et annonce la nouvelle tendance, celle de l’androgynie. L’androgynie est tout un art, et fascine autant qu’il dérange.
Les mannequins androgynes sont de plus en plus présents dans les défilés. C’est le cas de Lea T, mannequin transgenre de la campagne « Confusion des genres » de Givenchy en 2010. Autre exemple, le mannequin Andrej Pejic, qui est un homme avec l’apparence d’une très belle femme. Pour la première fois dans l’histoire de la mode, Jean-Paul Gaultier ose l’inimaginable et fait porter à son mannequin une robe de marié lors de son défilé printemps-été 2011. Andrej Pejic devient alors le tout premier top model de l’histoire à défiler dans des collections femmes ou hommes, que ce soit pour Gaultier ou Marc Joacobs.
Le mélange des genres n’est pas nouveau, il y a plus de trente ans maintenant que Jean-Paul Gaultier à introduit les jupes dans les collections pour homme. Seulement aujourd’hui il n’y a plus de limites. L’industrie de la mode n’est plus divisée en deux à présent. C’est à dire les collections pour les femmes d’un côté et celles pour les hommes de l’autre. C’est une totale remise en question du genre. Il y a l’homme, et il y a la femme. Le tout est d’accepter que l’un puisse devenir l’autre.