Photolalies est l’exposition posthume de celui qui disait « photographier pour disparaître ». Mort en septembre 2015, Denis Roche était à la fois poète et écrivain, poète et photographe, un artiste touche à tout, un artiste polyvalent.
24 décembre 1984, les Sables-d’Olonne, Atlantic Hôtel, chambre 301 © Denis Roche
Beaucoup d’autoportraits, d’autoportraits à deux avec Françoise Peyrot, sa femme, en noir et blanc, des nus, des portraits de ses amis, de sa amante. Beaucoup de reflet. Cette rétrospective est définitivement une autobiographie, une photobiographie, c’est une invitation au voyage. La plupart des photos ont été prises lors de ses divers voyages avec Françoise Peyrot. On a cette douce impression qu’il a pris toutes ses photos au hasard. Dans la plupart de ces autoportraits l’appareil photo se trouve dans l’image. Tout comme dans sa série de reflets en Égypte.
Denis Roche capture la beauté d’un moment, il rend compte d’un moment de liberté. Mais aussi de l’évolution du temps notamment avec la série du Pont-de-Montvert où 34 ans sépare la première de la dernière photo. Quatre photos où l’on peut apercevoir sa femme assise sur un muret qui donne sur un cimetière, Françoise Peyrot change, se transforme tout comme le cimetière, surtout le cimetière.
C’est plus d’une centaine d’œuvres d’un réalisme fou qui nous sont proposées au Pavillon Populaire.
L’exposition s’achève par ces mots :
« Aucune autre activité humaine ne possède cette charge de bonheur-là :
autant de bonheur, n’importe où, n’importe quand, autant de fois qu’on veut.
L’amour connaît des creux, pas la photo.
Encore un effort, citoyens, et vous saurez bientôt ce qu’est la liberté…
Denis Roche nous invite à la liberté… »
Photolalies est exposé au Pavillon Populaire à Montpellier jusqu’au 14 février.