Cet été, le sporty chic faisait fureur sur le bitume de Paris. Débardeurs d’équipe, micro shorts en nylon faisant un clin d’œil aux années 80, rien de mieux pour compléter une tenue musclée qu’une belle paire de baskets. Mais pas n’importe quelles chaussures ; des Stan Smith s’il vous plaît. Du jour au lendemain, la fameuse chaussure de la marque Adidas est devenue la chouchoute de tous les modeux. Mais comment expliquer ce come-back fulminant de la basket chaussure star qui a marqué les enfants des années 80 et 90 ?
Le modèle de tous les records
Il faut d’abord faire une petite plongée dans l’histoire et remonter jusqu’en 1963, la date de naissance du célèbre modèle. Sauf qu’à l’époque, elle s’appelait encore Halliet, nommée d’après le joueur de tennis Robert Halliet. Contrairement aux chaussures de tennis conventionnelles, la Halliet n’est pas fabriquée en toile, mais en cuir. Avec les détails marquants en plus (le logo Adidas accompagné des trous pour laisser respirer la chaussure), elle marque une petite révolution dans la cour de tennis et trouve vite des adeptes.
En 1971, à l’occasion des US Open, Adidas choisit un nouveau patron pour sa chaussure phare. C’est le vainqueur du tournoi, Stan Smith, à qui elle est désormais dédiée – et c’est à partir de la qu’elle fait son entrée dans la culture pop. En 1990 et avec 22 millions d’exemplaires vendus, la Stan Smith est même mentionnée au Guinness des records.
Néanmoins, le chiffre d’affaire baissait dans les années 2000, ce qui menait à l’arrêt de production en 2011 avant d’être réintroduite en 2014. Selon Adidas, c’est grâce aux fans de la Stan Smith qui exigeaient son retour qu’elle n’est pas morte aujourd’hui. D’autres soupçonnent que ce n’était qu’un gros coup de com’ dès le début. Quoi qu’il en soit, la stratégie pour relancer la basket mythique se montre très efficace.
Sur les podiums comme dans nos placards
Avant de les remettre dans les rayon des magasins, Adidas anticipait le retour des Stan Smith avec une campagne de pub spécialement conçue pour les stars qui recevaient une paire de chaussures montrant leur portrait à la place de celui de Stan Smith. Et puis, Gisèle Bündchen les portait sur la couverture de Vogue – le hype était créé. Depuis, elles sont un peu partout, dans les collections des designers ainsi que dans les placards des Français. Et en plus de la version classique en blanc et vert, le modèle d’origine a été déclinée en plusieurs couleurs. Ainsi, la Stan Smith a remporté le titre de la chaussure de l’année, selon Footwear News.
Cela n’empêche pas que quelques haters se sont déjà prononcé sur la Toile. On peut donc trouver des listes qui expliquent, en dix points, pourquoi il ne faut pas aimer les Stan Smith ( l’une des premières raisons étant le refus de « faire mouton » ).
Heureusement, la Stan Smith n’est pas la seule chaussure emblématique ; elle ne figure qu’à la neuvième place sur la liste des baskets les plus importantes (entre autres, les Nike Air Jordan qui présentent une forte concurrence). Donc, à chacun sa basket. Et surtout, pas d’obligation de faire les clones dans la rue.