Les ambiances du festival – La plateforme, village people
Lumière, the place to be en tant que cinéphile avec ses rétrospectives, des restaurations exclusives et des invités de marque (citons par exemple Laurent Gerra) à l’image du festival sur l’histoire du cinéma. Alors, loués soit ceux qui ont fait « tout Kurosawa et c’était passionnant » mais un autre type de festival existe et qui concerne un peu moins le patrimoine. Depuis la début -il y a fort fort longtemps- les nuits du festival se déroulent sur la célèbre Plateforme, péniche sur les quais recevant le gratin Lumière où le verre est à 8euros (si si) et le champagne de mise. A la différence de Cannes, célèbre pour ses orgies et son côté blingbling, Lumière ne semble pas du tout avoir envie de la ramener sur ce sujet. La plateforme est réservée aux porteurs d’une accréditation ou aux stars. Plus qu’un lieu de fête, c’est un lieu d’espoirs pour les groupies en manque d’autographes et pire, c’est un lieu de pistons. On se retrouve dans une sorte de jungle où le monde vous regarde, tente de comprendre si vous êtes fais pour être là ou pas. Peu importe que vous ayez vu Le temps des assassins de Duvivier à la séance de huit heure, peu importe que vous sortiez de Bad Boy bubby et que vous souhaitez en parler, ici le jugement sera porté sur vos chaussures. La musique sort des platines de deux pépés Dj et en bas, un baby foot pour les adeptes d’une ambiance whisky-coca. Si, ce n’est pas ce qui fait de Lumière un festival attractif, il est à remarquer que d’années en années la plateforme se fait élitiste et l’ambiance de plus en plus glaçante à la limite d’un lieu de stratégie marketing. Alors ne tentez pas le diable d’aller vous couchez à 5heures du matin après une soirée bobo sur la péniche et allez plutôt vous blottir au comoedia profiter du Crime était presque parfait en 3D.
Emma Pellegrino