Betty The Nun, quatre jeunes hommes vannetais exilés à Rennes, ont fait leur rentrée avec les normands de Beach Youth et Mannequins le 14 octobre au 1988 Live Club. Ayant récemment sorti un nouveau single, il est temps de faire un point sur le groupe qui n’avait pas donné de nouvelles depuis le printemps. C’est dans les loges du 1988 Live Club, face à une bouteille de vodka entamée, que je rencontre les deux membres fondateurs du groupe, Benjamin et Lucas, pour parler musique.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, parlez-nous de vos débuts, comment vous vous êtes rencontrés, tout ce que vous avez fait jusqu’à aujourd’hui.
J’ai rencontré Lucas pendant les années lycée, on avait déjà chacun un groupe, lui il faisait plus du punk et moi plus de la folk, on en avait tous les deux marre de notre groupe, puis on s’est rencontrés en soirée et on s’est dit qu’on devait monter un groupe, et ça a commencé comme ça. A répéter dans un garage, dans nos chambres, tous les deux, c’était très intime, puis on a trouvé deux autres membres, on a changé deux fois de bassiste et trois fois de batteur. Et donc ça fait deux ans que les membres ne bougent plus, avec Maxence à la basse, et Guilherm à la batterie.
Et ça fait ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
Cinq ans, on en a passé des étapes !
D’où vient votre nom ?
Un peu de nulle part… (rires). Betty The Nun… Betty c’est pour le côté un peu anglais, pour représenter notre musique, très beau nom féminin, et The Nun… c’est vieux ça, pour faire la fille sage, mais ça date des années lycées et on l’a gardé.
Du coup vous avez récemment sorti un single, Inside/Outside, où l’on entend un changement musical par rapport à ce que vous faisiez avant, (même si vos influences restent les mêmes), pourquoi ce changement ?
Ça nous représente plus je pense, on a plus travaillé notre son, et puis en faisant ce style là je pense que le set est plus collant là dessus, sur ce style de musique, on veut créer quelque chose de plus nerveux, après ça reste pop, propre aussi, mais on fait quand même des refrains plus rythmés.
Est-ce que vous avez un but à atteindre en tant que groupe ?
Pour faire Gallagher… être plus célèbre qu’Oasis ! (rires) Non je rigole. Le but serait de tourner un maximum, sortir un album, et se professionnaliser au max, parce qu’on aimerait bien être connus quoi. On aimerai juste vivre de notre musique, pas forcément se faire beaucoup d’argent derrière, mais pas non plus s’embêter à bosser à côté.
Est-ce qu’il y a un album qui vous a marqué, voire influencé, en tant que groupe ?
Gemini de Wild Nothing, tous les albums de Beach House, mêmes s’ils ne font pas partie de nos influences, Oshin de DIIV aussi, les débuts de Captured Tracks quoi, du coup le premier de Beach Fossils, même le dernier, tout ce qui rejoint nos influences en fait.
Avez-vous une anecdote sympa à nous raconter qui s’est déroulée lors d’un concert ?
Au Bus Palladium ! Lucas avait cassé une corde en plein concert donc il a dû sortir de scène pour la changer, et Max s’est assis tout seul en plein milieu de la scène et a commencé à jouer le rythme de J’ai Demandé à La Lune d’Indochine… on n’en est pas très fiers. [rires] Sinon lors d’un de nos premiers concerts, au Vieux Safran un bar à Vannes, Benjamin a sauté, et s’est fait déchirer son t-shirt par toutes les meufs au premier rang, c’était n’importe quoi ce concert on se prenait le micro dans les dents tellement le public avançait vers nous… Mais maintenant moins, parce qu’on est pro ! (rires)
Quel a été votre meilleur concert ?
En janvier en première partie de Totorro au 1988 live club, on a joué vers 21h, le public était trop chaud, nous aussi, on était trop bien, je trouve qu’on a bien assuré ! I’m From Rennes aussi l’année dernière, on faisait l’ouverture le jeudi à l’Antipode, c’était blindé, les gens pouvaient plus rentrer dans la salle, le public était ouf, ça faisait vraiment plaisir.
Et le pire ?
Fête de la musique à Vannes en 2013, sur le port, il y avait 2000 personnes, on était bien éméchés, ça se voyait sûrement, on était encore jeunes, on était tout rouges, et on a joué comme des merdes. Ya des vidéos sur internet si ça intéresse…
Pour finir, qu’en est-il pour la suite du groupe, un autre single, voire album ?
On veut faire une pause, se donner le temps de composer de nouveaux titres, de chercher des subventions pour ensuite pouvoir enregistrer au calme à la campagne, on veut faire ça bien et tranquillement.
En attendant leur retour, vous pouvez écouter leur nouveau single, Inside/Outside, ici :