Les 29, 30, et 31 mai marquaient la rencontre d’Art Rock et de Maze magazine. Entre interviews enrichissantes, concerts détonnants et moments de détente, le festival Art rock a ouvert les portes d’un festival urbain original et grandiose !
Après une arrivée à Saint-Brieuc sous le soleil légendaire de la Bretagne, les rédacteurs de Maze se sont empressés de se fondre dans l’univers d’Art rock, au milieu d’une foule impatiente venue partager des souvenirs musicaux, le temps d’un week-end.
Et c’est Izia qui a ouvert le bal. Laissez tomber vos représentations vieillottes et désuètes d’un bal type guinguette. Izia lui a préféré des sonorités rock et mouvementées. En effet, si on lui reconnaît un héritage musical familial, la jeune fille sait se faire sa place et montrer qu’avec ou sans papa Higelin, elle met le feu. Izia a donc offert un concert sans pareil, qui relevait presque de l’entraînement sportif tant son énergie était débordante. De mouvements en mouvements, de part en part de la scène, et de chansons en chansons, l’artiste a tout donné. On regrette cependant que l’ambiance n’eut été à la hauteur de ce show, alors que le public arrivait doucement sur les lieux du festival. Après ce concert spectaculaire, les festivaliers ont pu applaudir The Do, pour un concert non moins extraordinaire. Un décor un peu spécial, une ambiance lunaire, et voilà que le public décolle pour une prestation ahurissante. Lorsqu’ils quittent la scène, c’est pour laisser place à Placebo, qui nous laissera un peu dubitatifs. Heureusement, la soirée se clôture avec Super discount 3 live. Les festivaliers se réveillent et bougent enfin. Le public n’est plus le même. Les fans de placebo ont laissé place à une horde de jeunes gens qui s’extasient en bord de scène sur un show électro. La journée se termine dans la fatigue mais non sans contentement, d’avoir assisté à des prestations scéniques remarquables.
Le samedi est souvent le jour le plus important dans la programmation d’un festival. Cette année, le festival Art rock ne déroge pas à la règle. Sur la grande scène, Citizens impose son style et sa musique aux accents british : tout en élégance ! Quelques mots en français et voilà le public touché. Alors quand Tom Burke, le chanteur du groupe, se hisse sur les barrières, se projetant ainsi dans un bain de foule, c’est l’ambiance du festival tout entier qui monte d’un cran. Et ce n’est pas pour déplaire aux Lilly Wood and the Prick, pour qui cette date marque le grand retour. En effet, le groupe revient avec son troisième album enregistré en Afrique. Mais pour eux, tout a changé. Leur titre Payer in C, remixé par Robin Schulz a été un grand succès et les a projeté sur le devant de la scène. C’est donc dans une grande évidence que le public a déclamé les paroles du tube de l’été 2014, laissant Nili, la chanteuse du groupe, toute émue. Le groupe a par ailleurs laissé un goût d’été et de chaleur dans le cœur des festivaliers avec un concert dans la joie et la bonne humeur. Alors que la nuit se profilait, c’est la silhouette de Christine and the Queens qui se dessinait dans les nuages d’effets spéciaux en tous genres. Une prestation scénique hors du commun pour une artiste qui l’est tout autant. La Reine a su plaire à un grand nombre de spectateurs, réunis pour admirer le talent reconnu de la jeune femme, qui sait faire rire et surtout émouvoir aux larmes. Un spectacle complet pour l’artiste que l’on regrette de ne voir plus longtemps ! Mais c’est évidemment avec un plaisir démesuré que l’on assiste au grand show de Yelle, qui jouait à domicile ! La jeune briochine a conquit un Saint-Brieuc heureux et en pleine forme, qui scandait ses paroles. Une fois encore, le spectacle était complet et, à l’instar d’Izia, Yelle a mis le feu à la scène pour entraîner la ville entière dans ses délires et ses déboires. Evidemment, son costume aura eu le temps de laisser de belles impressions aux spectateurs, une sorte de prélude à la suite de la soirée qui présageait de belles créations venues tout droit de la tête et des mains de JC de Castelbajac. Un moment singulier dans un festival, celui d’un défilé où art et originalité se mêlaient parfaitement, tant dans la mode que dans la musique de Mr Nô. Pour finir la soirée en beauté, Isaac Delusion a su transporter la foule, immense et généreuse, qui ne demandait qu’à entendre le jeune prodige.
Dimanche, la journée a été un peu plus calme, tandis que la soirée s’annonçait éclectique et riche en musique ! Une soirée placée sous le signe de la surprise. En effet, lors de son concert, Selah Sue a pris un temps pour elle et s’est lancée dans un guitare-voix émouvant et percutant. En plus de ses titres connus et aux sonorités que l’on connaît, l’on découvrait un univers plus folk et minimaliste. « Celle-ci, je l’ai écrite à 14 ans » confesse-t-elle au public avant de partager une chanson touchante. On ne pouvait en douter, mais le talent de Selah Sue ne date pas d’hier ! Lorsque l’on quitte Selah Sue, c’est pour mieux retrouver Shaka Ponk, et plonger dans un univers totalement différent. Ils nous embarquent dans un monde où retenu et discrétion n’existe pas, auxquels ils préfèrent l’excès et le déchaînement. Pas de surprise donc de la part de ce groupe, mais toujours autant d’énergie dépensée pour un véritable show ! Pour clôturer cette soirée et cette 32ème édition d’Art rock, direction le forum pour le concert de Shamir, jeune artiste aux allures de grand, qui ne lésine pas sur le partage quitte à faire des bains de foule ou monter sur le matériel mis à sa disposition. Une belle découverte pour tous ces festivaliers venus admirer le talent du jeune homme et une fois encore : une grande surprise ! Quand il laisse place à Moodoïd, c’est toute l’ambiance qui change et entre les paillettes, c’est tout un public qui se mouvent et apprécient ce dernier concert qui sonne la fin du festival.
Alors si cette année était la première de l’union d’Art Rock et de Maze Magazine, on espère qu’elle ne sera pas la dernière ! Il y a encore une multitude de concerts à apprécier et une belle palette de gens à rencontrer.