HYPHEN HYPHEN, c’est le phénomène musical de cette année. Leurs influences plurielles et leurs performances toujours plus énergiques et visuellement époustouflantes émergent doucement d’une scène française que l’on connaît très riche. Aux côtés de Fuzeta et Jabberwocky, les quatre niçois se sont rendus dans dix villes à travers toute la France à l’occasion de la tournée Ricard S.A Live Session. Maze leur a posé quelques questions.
« Hyphen » ça signifie trait d’union en anglais. Qu’est-ce-qu’il relie ?
« Hyphen » signifie le trait d’union en anglais, le lien en grec. Il symbolise une union, que nous espérons la plus large possible grâce à notre musique.
Comment définiriez votre univers, votre style musical ?
C’est toujours très difficile de définir un univers. J’ai l’impression qu’on peut coller beaucoup d’adjectifs sur notre son car je le vois assez large. C’est pop dans l’idée de composer des chansons universelles, mais les influences vont de la soul, au hip hop, en passant par l’électro rock.
Sur scènes, vous êtes habillés de manière très extravagante, l’êtes-vous dans la vie ou est-ce exclusivement réservé à la scène ?
Dans la vie nous portons tout de même des tenues plus sobres, mais on a des styles assez définis. Surtout le guitariste Adam, qui aime beaucoup la mode.
Vos tatouages, votre énergie sur scène, et forcément le collectif que vous interprétez, vos performances sont très tribales. Comment cela vous est-il venu ?
J’aime bien ta question quand tu parles de performance, parce que celle-ci ouvre un champ de réponse assez large pour expliquer ce que l’on ressent sur scène. Nous avons toujours eu l’envie de faire un show à l’américaine, d’être submergé dans quelque chose qui nous dépasse et d’essayer d’exister. Nous sommes nous-même mais à la fois des alter-égos plus grands, plus forts. La scène est une épreuve, c’est une guerre, une conquête permanente. D’où les signes sur nos peaux, au-delà de l’apport esthétique, c’est une première étape pour la transcendance.
D’ailleurs sur scène, votre performance est énergique mais aussi très visuelle, avec des peintures fluos et des jeux de lumières. On retrouve aussi votre identité visuelle dans vos albums. Quelle est pour vous, l’importance du visuel ?
Oui effectivement, l’aspect visuel est la continuité logique de notre travail autour de HYPHEN HYPHEN. Nous réalisons nos pochettes et tout ce qui habille le groupe.
Comment écrivez-vous chaque morceau ? Est-ce-qu’il y a un ordre prédéfini ou est-ce suivant l’inspiration de chacun ?
Nous écrivons les morceaux en binôme ou chacun de son côté. On se les fait écouter, on les échange, les remix, un peu à la manière d’un collectif de producteurs. On parle beaucoup en émotions et en couleurs.
Est-ce d’abord la musique ou les paroles en général ?
Vient d’abord l’étape de la mélodie, puis des paroles.
En général, les morceaux que vous préférez sont-ils ceux que vous composez rapidement ou qui mettent du temps à murir ?
Il n’y a pas de règle, question préférence, sur l’album chacun à sa favorite, ça change.
On vous compare à Phoenix, Metronomy ou encore Klaxons. Considérez-vous ces groupes comme des influences ?
On nous comparait beaucoup à ces groupes, car les EPs étaient très influencés, on sortait du lycée et nous avions ces influences électro rock. Ce n’est plus du tout le cas maintenant, ça a été un vrai challenge aussi lors de cette année de composition : nous trouver, notre style, ce que voulions dire. Prendre pour la première fois la parole.
D’abord avec le nom de votre groupe HYPHEN HYPHEN, mais aussi avec votre chance baby baby sweet sweet, vous jouez avec la répétition. Rassurez nos lecteurs, vous n’êtes pas bègues ? Pourquoi ce choix ?
On aime jouer sur la répétition, c’est pop (rires). Deux fois HYPHEN, c’est pour l’aspect graphique, pour prendre plus de place, pour le jeu de miroir.
Bientôt, votre album TIMES sortira, composé de 12 titres. C’est la consécration ?
Ce n’est pas encore la consécration. J’espère que nous serons reconnus bien sûr, on aime beaucoup la notion de fierté. Et nous sommes très impatient de faire découvrir TIMES.
A choisir, plutôt tournée ou studio ?
Tournée, studio, ce sont deux étapes différentes. Nous avons tout appris sur scène, nous venons de la scène. Mais cette année de composition était un merveilleux challenge, retranscrire l’énergie sur bandes.