MUSIQUE

Les critiques musique de février

Compilation Citrus City Tape, Vol.1

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Pour tout amateur de musique, découvrir de nouveaux artistes est quelques chose de vraiment excitant, et quoi de mieux qu’une compilation pour ça ? La Citrus City Tape n°1 du label du même nom nous offre un tour d’horizon de la nouvelle scène pop surf, élevée au son des Smiths et aux boîtes à rythmes, influences résumées parfaitement par le morceau d’ouverture Wild Days de Jade TV. Malgré une grande majorité pop, cette compilation propose aussi des artistes alternatifs comme IBV et son electronica possédé ou Midriffs et son garage punk qui n’est pas sans rappeler les Californiens de FIDLAR. Au final Citrus City nous présente la relève de la scène indépendante avec ces 17 groupes qui font ou feront bientôt parler d’eux. On espère fortement une suite à cette compilation, qui sera, on ne doute pas, toujours plus riche en découvertes (la compilation est disponible en téléchargement prix libre sur le bandcamp du label).

Jules Gaubert

560223_1525429451051773_4468491817770131254_n Edyth – Bare I

Natif du Soudan, Edyth est un jeune producteur au talent prometteur. Il distille avec éclat une musique à la croisée du trip-hop organique et de la house. Il vient tout juste de dévoiler son premier EP, Bare I sur le label parisien Fake Music. Mise à nue totale et sans complexe, Bare I est aussi le récit d’une aventure vaporeuse et aérienne. Entre intimité profonde et escapade sinueuse, il dévoile cinq titres aux arrangements racés et éthérés. Après un Crystxls vaporeux et aérien voix, The Smokesphere dévoile tout le génie de notre jeune producteur. Le titre est d’abord mené par une rythmique soutenue et oppressante, dans une course effrénée vers le ciel. Puis la douceur planante s’installe, comme si on passait une nouvelle couche de l’atmosphère, une couche vaporeuse et paisible. Après un Herbal Blend sombre mais énergique Habibti, qui repose sur un sample de Aaliyah, nous fait visiter de nouveaux airs. Entre ambient et voix soul, ce titre est un petit bijou pour planer. L’EP se clôt sur Vogue, morceau plus house qui nous rappelle qu’Edyth est un alchimiste intimiste de l’équilibre.

Marie-Madeleine Remoleur

Cat’s Eyes – The Duke of Burgundy (soundtrack)

Derrière le joli nom de Cat’s Eyes se cache un duo atypique, formé par Faris Badwan (leader du groupe anglais The Horrors) et Rachel Zeffira, chanteuse soprano et multi-instrumentiste canadienne. Mélange savamment dosé, leurs compositions offrent une pop légère etmaxresdefault chimérique, entre musique lyrique et indie rock psychédélique. Après un premier album sorti en 2011 (Cat’s Eyes), le groupe revient cette fois-ci avec la bande originale de The Duke of Burgundy, film sensuel réalisé en 2014 (et bien mieux réussi que Fifty Shades of Grey si l’on en croit certaines critiques). Une bande son voluptueuse et magnifiquement orchestrée, où la voix soprano de Rachel Zeffira transporte l’auditoire encore un peu plus loin dans l’univers sombre et érotique du film. De Moth au sublime Lamplight en passant par Door No. 2 et Carpenter Arrival, violons, hautbois et clavecins se confondent dans une pop onirique et planante. Requiem For The Duke Of Burgundy attire particulièrement l’attention. Inspiré du Requiem de Mozart utilisé à l’origine par le réalisateur, le morceau a été composé par Rachel Zeffira en une seule soirée. Faris Badwan explique par ailleurs les particularités imposées par cette nouvelle expérience : « Nous composions pour le réalisateur et pour le film plutôt que pour nous, et cela était en un sens libérateur. Nous avions des scènes spécifiques à suivre, des mouvements subtiles à mettre en avant… C’était vraiment différent de la composition d’un album classique ». Une bande son à découvrir absolument et dont l’univers feutré se suffit à lui même si vous n’êtes pas cinéphile !

Florine Morestin

alineAline – La Vie Electrique

Deux ans après leur très bon premier album Regarde le ciel dont on se souvient du tube Je bois et puis je danse, les marseillais ex – Young Michelin désormais Aline sont enfin de retour. Plongé dans un univers à la croisée de la pop des années 80 et de la new wave, Aline a fait le choix de manier avec brio la langue de Molière. Leur deuxième album, la vie électrique, sortira le 1er juin chez PIAS. Il a été enregistré au studio ICP de Bruxelles en compagnie du légendaire producteur Stephen Street (qui avait déjà travaillé avec les Smiths, Blur ou Kaiser Chiefs). Pour nous faire patienter, les garçons venus du pays du pastis ont dévoilé un premier titre, éponyme et groovy de ce futur album, véritable cocktail d’énergie et de danse à découvrir rapidement !

Marie-Madeleine Remoleur

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