Vince Gilligan, créateur de la série Breaking Bad, nous replonge à Albuquerque avec Better Call Saul, l’histoire du fameux avocat de Walter White (alias Heisenberg) et Jesse Pinkman : Saul Goodman. L’intrigue se déroule quelques années avant qu’il ne rencontre les personnage de la série Breaking Bad. Voyons donc ce que nous promet cette nouvelle série…
Il ne faut d’abord pas oublier que la série bénéficie de la notoriété de Breaking Bad qui avait fait exploser les audiences à l’époque. Ainsi, l’annonce de la sortie de Better Call Saul était largement basée sur son lien avec Breaking Bad. La série a d’ailleurs battu des records d’audience lors de la diffusion de son premier épisode : 6,9 millions de téléspectateurs étaient devant leur télévision sur la chaine AMC le 8 février dernier ! A priori, on pouvait donc s’inquiéter d’une production facile qui profiterait simplement d’un ancien succès. Pourtant, les premiers épisodes sont assez prometteurs, et les références à Breaking Bad ne sont pas si présentes. Evidemment, de nombreux fans se sont amusés à chasser les “easter eggs” dans la série ; en effet, on peut trouver quelques petits clins d’oeil à Breaking Bad, mais rien de très important si ce n’est le casting (on retrouve notamment Bob Oderick [Saul Goodman], le personnage de Tuco, le personnage de Mike Ehrmantraut) ainsi que le lieu puisque la série se déroule également dans la ville d’Albuquerque. La photographie ainsi que le montage sont très similaire à ceux de Breaking Bad.
Il s’agit donc de la vie de Jimmy Mc Gill avant qu’il ne devienne le célèbre Saul Goodman. C’est un petit avocat qui tente de faire au mieux son travail mais il est systématiquement confronté à des affaires où il est commis d’office et dans lesquelles il ne gagne que très peu d’argent. Cela l’amène à tenter certains coups pas tout à fait légaux. Une des forces de l’intrigue se trouve donc ce point : le personnage de Jimmy Mc Gill voudrait pouvoir faire les choses légalement et correctement mais il se retrouve rapidement et presque malgré lui dans des situations très délicates et illégales. Ce balancement entre légalité et illégalité permet de créer une tension très forte. Le jeu de Bob Oderick est très savoureux, on retrouve la frénésie et les flots de paroles qu’on avait pu découvrir dans Breaking Bad.
Pour faire court, la série est pour l’instant très prometteuse et c’est pourquoi nous n’irons pas vraiment plus loin dans l’analyse afin d’éviter les spoils.