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Arrêt sur image : Photographie Urbex, l’exploration au bout des doigts

Passionné de photographie et de musique, Florent, 28 ans et photographe amateur, nous plonge dans l’univers de l’exploration : la photographie urbex. Alors si les ronces, les lieux désaffectés et interdits de visite ne vous font pas peur, c’est le moment de jeter un coup d’œil. Portrait.

Florent D. Photography

Florent D. Photography

Who’s this guy ?

Animateur d’équipe sur un plateau téléphonique dans la distribution de gaz le jour, photographe d’exploration lors de son temps libre. Florent, 28 ans et originaire de Rouen est amateur d’urbex depuis désormais 2 ans. Armé d’un Canon 7D et accompagné de Matthieu son binôme (M.Michel Photographie), il arpente les lieux abandonnés, désaffectés et interdits d’entrée. Quitte à entraver la loi pour profiter du paysage, autant en faire profiter les autres. Il s’approprie le temps de quelques heures châteaux, manoirs et usines, le regard fixé à son objectif.

Le déclic du clic

« En fait j’ai toujours été attiré par l’image et la photo, en 2007 déjà j’avais tenté l’expérience en m’achetant mon premier reflex, mais j’avais des connaissances qui maitrisaient la photo et qui ne m’ont pas forcément encouragé à continuer, du coup j’ai laissé mon appareil au chaud dans un placard, jusqu’en 2013 ». C’est suite à une opération qui le cloue au lit durant 5 mois, qu’il replonge dans la photographie à travers la toile. « Ce sont des explorateurs connus tels que : Matthieu Pegard, Thomas Boivin et André Govia qui m’ont donné envie de me lancer à mon tour ». C’est alors le déclic et en quelques clics, le voilà remis sur pied, dépoussiérant son appareil photo, accompagné de son binôme qu’il a rencontré sur le net pour tenter à son tour l’exploration.

Florent D. Photography

Florent D. Photography

Evolution 2.0

Il créé alors sa page Facebook dans la foulée en Janvier 2013, dès ses tout premiers début dans la photographie. « Il fallait que je me frotte aux critiques et encouragements pour avancer et surtout pour progresser  ». Deux ans plus tard, la page compte désormais 1 752 fans et 129 albums photos. Bowling désaffecté, châteaux, hangars, usines, manoirs… Le voyage est garanti. Photographe amateur, Florent a tout appris et testé en autodidacte à l’aide de son binôme.

L’urbex ? Pas si sex !

Pratiquer la photographie d’exploration entraîne forcément quelques petites anecdotes et complications… « Se faire attaquer par une chouette, faire un cache-cache avec une autre personne présente sur les lieux, arriver sur un spot et se trouver face au proprio ou encore accéder à un lieu par 1m60 de ronces…  », chaque spot a son lot d’adrénaline. Pour pratiquer l’urbex, préparation et prudence sont donc de mise afin d’opérer dans les meilleures conditions. « Avec mon binôme, nous sommes relativement prudents et préparons nos expéditions, ce qui fait que nous n’avons eu aucun problème, pas de gros bobos, pas d’interpellation… Quelques frayeurs obligatoirement et coups de pression, mais tout s’est toujours bien passé ».

Une seconde jeunesse

Si l’urbex est son domaine de prédilection, ce n’est pas pour rien. « Je voulais retransmettre le passé à travers des lieux laissés à l’abandon. C’est un peu contradictoire dans le monde dans lequel on vit : de plus en plus de gens à la rue, de plus en plus de patrimoine sans vie, en ruine  ». Faire revivre des lieux parfois oubliés, raconter une histoire à travers un cliché et susciter la curiosité des personnes qui suivent son travail. « Où as-tu pris ce cliché ? C’est magnifique », « C’est dingue comme endroit ! », « Je suis toujours émerveillé par d’aussi belles trouvailles », les commentaires d’encouragements fusent à chaque nouvelle exploration.

Florent D. Photography

Florent D. Photography

Lieux à l’abandon ? Oui, mais pas que…

Excepté l’urbex, Florent dispose d’une autre corde à son arc : la photographie de paysages. Aimant voyager, chaque excursion lui permet de s’immerger dans la photographie : Rouen, Evreux, Berlin, Londres, Paris… Ses clichés nous font voyager entre gratte-ciel, grande roue, fleuves, ponts et panoramas, pour le plus grand plaisir de nos petites pupilles.

Florent D. Photography

Florent D. Photography

Doghy : mascotte de l’exploration

Partout où Florent shoot, Doghy est présent. Mais qui est ce Doghy ? « C’est une peluche que j’ai trouvé en 2012 dans un centre commercial, j’ai voulu l’amener à l’accueil pensant que c’était un doudou, mais personne n’en voulait. J’ai donc décidé de le faire vivre en le photographiant dans tous les lieux où je vais  ». Ce petit compagnon est la mascotte de sa page Facebook et passe, pour son plus grand bonheur, d’un manoir abandonné au mur de Berlin en quelques clichés.

Florent D. Photography

Florent D. Photography

« Le passé dans l’objectif, l’avenir dans les clichés »

En pratiquant l’urbex, voyage et imagination sont de mise. « J’essaie de proposer quelque chose d’original et de faire en sorte que les gens s’évadent face à mes clichés. Ma devise : le passé dans l’objectif, l’avenir dans les clichés. En shootant des ruines ou des lieux à l’abandon, mon but est de leur redonner un regard neuf et un peu de vie  ». Alors pour les plus courageux d’entre vous, il ne vous reste plus qu’à vous doter du matériel nécessaire, d’une bonne dose de courage, d’un regard décalé, d’une pincée de curiosité et le tour est joué ! Quant aux timides ou simples curieux, ne vous en faites pas, les liens ci-dessous sauront vous émerveiller.

Pour aller plus loin :

https://www.facebook.com/florentdphotography?fref=ts

https://www.facebook.com/m.michelphotographie/timeline

https://www.flickr.com/photos/florent_devauchel/

http://www.florentdevauchel.com/

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