1er étage du Fouquet’s. Le café coule à flot, les pronostics aussi. Des photographies de grands films du 7e art, une estrade, un César à droite, l’affiche avec Fanny Ardant et son sublime regard à gauche. Édouard Baer arrive, survolté. Il murmure “chut, chut” puis s’ecrit en partant “Bonjour à tous !” le ton est donné.
Alain Terzian, président de l’académie arrive. Les nominations sont annoncées. Peu de réactions au départ. Baer demande à la salle de réagir un peu, crier “oh !” “ah” “beurk”. C’est ce qui arrive naturellement quand la famille Bélier rafle beaucoup (trop) de nominations. La guerre des biopics sur St Laurent a déjà tourné à l’avantage du film de Bonello. Celui de Lespert n’est même pas nommé comme meilleur film. Les combattants s’impose dans plusieurs catégories et confirme qu’un premier film peut être un grand film.
Les comédies sont à l’honneur avec Hippocrate, La famille Bélier, Dans la cour, même si Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu est snobé. Cotillard, princesse des Oscars rafle une énième nomination aux César. Amplement méritée. Du côté des films étrangers, Her et Interstellar sont les deux grands oubliés. Et entre 12years a slave et Boyhood (le premier sacré meilleur film aux oscars l’année dernier et le second probablement roi de la prochaine cérémonie), les Césars montrent qu’ils ont un petit temps de retard sur les américains. Qu’importe, ils imposent leur rythme et leurs choix.
Du côté des révélations, carton plein pour les actrices sélectionnées. Idem pour les garçons.
Désormais les réactions et pronostics vont fuser. On attendra le 20 février pour voir qui aura raison.
