Rétrospective Niki de Saint Phalle

Les Trois Grâces 1995-2003
argent : 290 x 125 x 95 cm noir : 260 x 150 x 90 cm blanc : 290 x 120 x 90 cm polyester, mosaïque de miroirs
Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA
© 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Philippe Cousin
Peintre, assemblagiste, sculptrice, graveuse, performeuse et cinéaste professionnelle. Rares sont les domaines artistiques auxquels Niki de Saint Phalle n’a pas touché au cours de sa carrière artistique. Son immense œuvre, 3’500 réalisations en 50 ans de carrière, est une véritable autobiographie de ce personnage féministe et engagé. Ses Nana sont l’expression du féminisme de l’époque, des femmes “libérées”, Black Nana et Black Heroes » témoignent quant à eux de son engagement contre le racisme au milieu duquel elle a été élevée dans les années 1930-1940 ou encore Le SIDA tu ne l’attraperas pas celui contre le SIDA
Loin de tous ces combats, son art se veut aussi étonnant et accessible à tous. Elle réalisera de nombreuses œuvres placées dans l’espace public, comme le golem de Jérusalem, une attraction pour enfants ou encore la grotte du grand jardin Herrenhäuser de Hanovre, ensemble de trois salles qu’elle va réaménager en œuvre géante.
Car oui, son œuvre est aussi à dimensions variable : elle saura passer de la simple toile au jardin des tarots (22 sculptures dont certaines habitables). Elle saura bien sûr se faire aider, et son art sera caractérisé par une collégialité voulue par l’artiste, car selon elle « L’autre stimule et enrichit ». Nombreuses seront ses œuvres réalisées avec son second mari Jean Tinguely.
Elle invitera aussi d’autres artistes à réaliser des œuvres, comme avec ses tirs, où l’on tirera sur des sachets de teinture qui exploseront et se répandront sur une toile, symbolisant ainsi comment l’art peut être blessé et saigner.

Grand Tir – Séance galerie J
1961
143 x 77 x 7 cm
plâtre, peinture et objets divers sur panneau d’aggloméré
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, achat en 2004
© 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas
Son art saura aussi raconter ses joies, ses peines, ses douleurs tel un véritable miroir. On retrouvera tout d’abord la femme, présente tout au long de son oeuvre, témoignant de son attachement au féminisme. Mais on retrouvera aussi les mains qui sont une véritable signature de l’artiste. En effet, suite à une maladie, ses mains seront de plus en plus déformées ! On retrouve aussi les signes religieux qu’abhorrait Niki de Saint Phalle : elle trouvait la morale religieuse hypocrite et intrusive, et dénonçait son pouvoir.
Enfin, on ne peut parler de Niki de saint Phalle, sans parler de Jean Tigueuly, son mari. Ce couple, sera tellement uni, qu’il sera surnommé “Les Bonnie and Clyde de l’Art”. En effet, contrairement à d’autre couples d’artistes ce n’est pas un couple artiste/muse (comme le couple Dali/Gala), c’est un couple artiste/artiste qui collaborera pour de nombreuses œuvres. Jean réalisera par exemple les structures des prières Nana, et Niki recouvrira le Cyclop de miroirs.

Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely à l’atelier
photographie de Harry Schunk 1963
© 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved
Niki de Saint Phalle
Fermeture hebdomadaire le mardi Pendant les vacances scolaires de la Toussaint (18 octobre-1er novembre) et de Noël (20 décembre-3 janvier) : de 9h à 22h http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/niki-de-saint-phalle
Exposition Hokusai

Katsushika Hokusai (1760 -1849)
Cent vues du mont Fuji
Fugaku Hyakkei
Premier volume : ère Tempō, an V, 3e mois (1834)
Deuxième volume : ère Tempō, an VI, 3e mois (1835)
Troisième volume : année de publication inconnue
Carnets ehon, format hanshibon
3 volumes
Signature : premier volume : Nanajūgo rei saki no
Hokusai Iitsu aratame Gakyō Rōjin Manji hitsu
Sceau en forme de mont Fuji
Deuxième volume : Nanajūroku rei saki no
Hokusai Iitsu aratame Gakyō Rōjin Manji hitsu.
Sceau en forme de mont Fuji
Troisième volume : non signé
Éditeur : premier et deuxième volume : Nishimura-ya Yūzō
Troisième volume : Eiraku-ya Tōshirō
Tsuwano, Katsushika Hokusai Museum of Art
© Katsushika Hokusai Museum of Art
Cette oeuvre est présentée dans les 2 volets
Pour certains l’inventeur du manga, pour d’autres le premier japonais a réaliser des paysages, le vieux fou de la peinture aura en tout cas su tout au long de sa carrière innover et surprendre. Cette capacité d’innovation, et son talent en feront un des artistes japonais les plus influents du 19 ème siècle.
En effet, c’est bien au delà du japon que Hokusai saura exercer, avec Hiroshige et Utamaro, une influence et notamment en France sur de nombreux peintres tel que Vincent Van Gogh, Monet ou encore Gauguin.
Son oeuvre florissante est divisée en 6 périodes “principales” retracées dans la rétrospective, de 1779 à 1839 : La période Katsukawa Shunro ; La période Sori ; La période Hokusai ; La période Taito ; La période Litsu et la période Manji.
C’est au cours des périodes Taito, Litsu et Manji que Hokusai va réaliser ses œuvres les plus connues dont la célèbre Grande vague de Kananga.

Katsushika Hokusai (1760 -1849)
« Dans le creux d’une vague au large de Kanagawa »
Série : Trente-six vues du mont Fuji
Fugaku Sanjūrokkei Kanagawa oki namiura
Début de l’ère Tempō (vers 1830-1834)
Estampe nishiki-e, format ōban
25,6 × 37,2 cm
Signature : Hokusai aratame Iitsu hitsu
Éditeur : Nishimura-ya Yohachi
Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire
© Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles
Trois tirages différents de cette estampe sont présentés tout au
long de l’exposition. Le tirage de Bruxelles est présenté au cours
du volet B, du 1er au 22 décembre
Cette oeuvre est tirée d’un ensemble appelé Trente six vues du mont Fuji. Ce dernier a révolutionné le peinture japonaise en plaçant le paysage au centre de l’oeuvre. Ce sont aussi dans ces œuvres que l’on retrouve les premiers éléments occidentaux que Hokusai va utiliser. La perspective à “l’européenne” se retrouvera ainsi dans certaines de ses œuvres tout comme le bleu de Prusse, couleur caractéristique des trente six vues du mont Fuji.
Hokusai, à la fin de sa vie publiera de nombreux ouvrages dans lesquels il expliquera sa technique, et ce, afin de la transmettre durablement. Il peindra de nombreuses figures animales en fin de carrière et notamment en 1842 ou il peindra un lion chaque jour, cela afin de se protéger de la maladie. On en a aujourd’hui retrouvé près de 200 ! En 1844, il peindra ses derniers dragons dont Le dragon volant au dessus du mont Fuji.
Cet artiste, aujourd’hui universellement reconnu, finira sa vie dans la misère et la maladie en 1849, dans l’indifférence générale.
La rétrospective présente pus de 500 œuvres de l’artistes (sur plusieurs milliers d’estampes, centaines d’illustrations…). Beaucoup sont exceptionnellement prêtées par le Japon.

Katsushika Hokusai (1760 -1849)
Dragon volant au-dessus du mont Fuji
Fujigoshi Ryū Zu
Ère Kaei, premier mois de l’an II (1849)
Kakémono, kempon
95,5 × 36,2 cm
Signature : Kaei Ni tsuchinoto Tori doshi Shōgatsu
Tatsu no hi, Hōreki jū Kanoetatsu no toshi shusshō,
Kyūjū Rōjin Manji hitsu
Sceau : hyaku
Obuse, The Hokusai Museum
Cette oeuvre est présentée dans le volet B1 du 1er au 22 décembre
Mercredi, jeudi, vendredi : 10h – 22h
Samedi : 9h – 22h
Dimanche : 9h – 20h
Fermeture hebdomadaire le mardi Ouverture de 9h à 22h pendant les vacances de la Toussaint (18 octobre-1er novembre) et les vacances de Noël (20 décembre-3 janvier) http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/hokusai Pour ceux qui ne peuvent pas se rendre à l’exposition, Géo a publié un hors série “Art” en parallèle à l’exposition.
Exposition Haïti

Dubréus Lhérisson
Sans titre
2012-2013
crâne humain, paillettes, objets divers
15 x 11 x 24 cm
Port-au-Prince, collection Reynald Lally
Photo Josué Azor
La dernière exposition proposée par le grand palais est une exposition sur l’art haïtien.

Roland Dorcély
Le Mur de la vie
vers 1956 – 1961
huile sur toile
193 x 129 x 3 cm
Bethesda (Etats-Unis), legs Lina Wiener Assad
Photo Josué Azor
Cet art, relativement méconnu du grand public est pourtant abondant et de qualité. En effet, depuis la fondation de la première république noire du monde, jusqu’à aujourd’hui, l’art à Haïti n’a cessé d’évoluer pour devenir ce creuset de couleurs et d’émotions qui peut sembler naïf au premier regard. Mais attention, malgré des couleurs vives et gaies, l’art haïtien sait aussi être satirique et interrogateur.
Cet art, tout d’abord officiel (Portraits) est au fil du temps et du développement du pays devenu plus libre, plus expressif, plus représentatif du pays.

Sébastien Jean
Attaque
2013
acrylique et noir de fumée
147,5 x 210,5 cm
collection Christian Raccurt et Jean-Philippe Brutus
Photo Josué Azor
C’est en même temps que le destin littéralement agité de la république insulaire que cet identité artistique s’est forgée.
Les plus de 160 œuvres présentes à cette exposition vous invitent à porter un regard nouveau et différent sur ce art et sur ses créateurs. Certaines de ces œuvres n’ont jusque là jamais été exposées en France.

Hervé Télémaque
La Terre couchée
1985
huile sur toile et tôle récupérée, triptyque
175 x 800 cm
© Paris, musée d’Art moderne / Roger-Viollet © Adagp, Paris, 2014
Nous remercions chaleureusement le service presse du Grand Palais pour leur collaboration, notamment pour les images.
[alert type=red ]Vous avez 16 ou 17 ans ? Le Grand Palais vous offre un accès gratuit à ses expositions et vous évite la queue via les cartes sésame et sésame + !
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