Le site du Parc de la Villette à Paris à vibré tout le week-end… et pour cause : une programmation de folie, c’est bien ce qu’il a fallu pour réjouir les nombreux métalleux présents au “Damage”. Rien de tout ceci n’aurait été possible sans l’énergie qu’a fourni Only Talent Productions pour organiser ce festival, saluons également le travail de tous les bénévoles qui étaient présents pour répondre aux besoins des festivaliers et des artistes. En effet, au tarif de 33€ par journée, les places se sont vendues comme des petits pains : à la fin de la première journée il n’en restait plus que 2 pour le dimanche, c’est pourquoi l’organisation a exceptionnellement remis 50 tickets en vente à l’entrée du festival au prix de 40€. Pour vous donner une meilleure vue de l’étendue du festival, l’équipe de Maze vous offre de nombreuses photographies pour ce Live Report du “Damage Fest”.
Eh oui, le “Damage Festival” a frappé fort cette année pour la deuxième édition, qui cette fois-ci s’est déroulée sur deux jours au Cabaret Sauvage. Il a commencé le samedi 25 octobre avec une programmation axée sur le metalcore, avec en têtes d’affiche Escape The Fate et Our Last Night et s’est clos le dimanche 26 octobre, orienté métal progressif (djent) avec entre autres Animal As Leaders, TesseracT, After The Burial, Monuments et bien d’autres.
[divider]Samedi 26 octobre : une bonne dose de metalcore ![/divider]
Il est 15h30, l’entrée du Cabaret Sauvage devient accessible. Cela fait déjà plus d’une heure que la foule s’entasse devant les portes en attendant impatiemment l’ouverture car ça démarre fort à 16h avec les jeunes français de Our Theory. Ils étaient déjà passés par le Cargö à Caen le 14 juin et maintenant ils nous font l’honneur d’officialiser l’ouverture du “Damage Fest” à Paris. Même s’il n’en n’est qu’à ses débuts comparé à tous les grands noms de ce festival, le groupe de post-hardcore fondé en 2011 par Bastien Berhault (chant) et Mehdi Major (guitare/chant) a déjà sorti son premier album “Collapse” signé chez le label M&O Music en 2013. Ils ont également collaboré avec Bertand Poncet (chanteur de Chunk ! No, Captain Chunk !) et Ed Gibbs (ex-chanteur de Devil Sold His Soul dont nous parlerons plus tard), alors autant dire que leur avenir est prometteur. Our Theory assure le premier show de ce festival avec un set d’une vingtaine de minutes qui fut court mais intense. On peut dire qu’ils ont tout déchiré. Leur EP est en cours d’enregistrement alors tenez-vous informé pour ne pas en rater une miette.
À 16h40 c’est au tour New Years Day, groupe californien qui a fait ses débuts dans le rock à partir de 2005, avec sa chanteuse à la chevelure rose, Ashley Costello. Le quatuor pouvait être comparé à des groupes tels que Paramore ou encore VersaEmerge. Cependant, depuis la sortie de son dernier album “Victim To Villain” (Century Media Records), New Years Day s’oriente vers un style un peu plus post-hardcore, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire, et nous l’avons bien apprécié ce samedi 26 octobre. En même temps, avec des pistons comme Chris Motionless (Motionless In White) ou encore A Static Lullaby, les jeunes californiens n’ont pas d’excuses. Pour preuve, ils ont déjà participé au Warped Tour en 2007 et sont prêts à y retourner cet été.
Fini les mèches roses, avec Silent Screams c’est plutôt crâne rasé/tatoué et du bon gros metalcore saupoudré de petites touches de hardcore. Ces anglais viennent tout juste de sortir leur deuxième album intitulé “Hope for Now” qui a eu un franc succès auprès des fans et il nous a été permis de le constater ce week-end au Cabaret Sauvage. Des riffs puissants, un scream très péchu et une bonne présence sur scène ont suffit à faire trembler la salle, l’ambiance était au rendez-vous et les circle pit aussi. Bref, que retenir de Silent Screams ? Il y a des cris en effet, quant à savoir s’ils sont silencieux, rien n’est si sûr. Les musiciens sont dynamiques et dégagent beaucoup d’énergie. Ce groupe est une bonne découverte et est à conseiller pour les fans de métal.
Vous croyez que les circle pit vont s’arrêter ? Vous êtes loin du compte, parce qu’avec The Charm The Fury à 18h vous n’allez pas vous reposer de sitôt. La chanteuse Caroline Westendorp a beau être très charmante, la fureur est belle et bien présente, aussi bien dans le chant que dans la partie instrumentale. En effet le titre Vertue of Leadership est tout simplement une tuerie. De plus le son de ce live est très propre et l’ambiance est au rendez-vous, la foule est en délire et Caroline saute même parmi le public et chante en faisant un slam. Le groupe de hardcore, metalcore Néerlandais à de l’énergie à revendre. On attend déjà un prochain album avec impatience. Leur dernier opus, A Shade of My Former Self, sorti le 16 septembre 2013 avait reçu de très bonnes critiques. En plus de cela, le groupe enchaîne les grosses dates ; en 2013 on pouvait les voir au Warped Tour UK aux côtés de groupes comme Attila, Chiodos, Parkway Drive ou encore Memphis May Fire.
Retour au calme vers 18h45 avec le groupe de post-hardcore anglais Glamour of the Kill. Peut-être un peu trop calme, mais en tout cas le groupe a beaucoup de succès auprès du public féminin qui acclame les musiciens. Le chanteur Davey Richmond fait quelques chansons à la basse et le guitariste Mike Kingswood nous honore avec des petits solos bien plaisants. Glamour Of The Kill jouera leur titre Second Chance au refrain très mélodieux, issu de leur album studio Savages sorti en septembre 2013. Le groupe s’est entouré des plus grands tels que Bullet for My Valentine, Darkest Hour ou encore Avenged Sevenfold grâce au franc succès de leur premier EP “Through the Dark They March” sortit en 2007. Ils ont également participé au Download Festival et ont enchaîné les tournées au Royaume-Uni, en Europe et aux États-Unis avec entres autres We Came as Romans, Alesana et In Fear and Faith. Soyez prêts car les anglais s’apprêtent à sortir un EP intitulé After Hours en collaboration avec des pointures du metal tels que Jacoby Shaddix (Papa Roach) et Graig Mabbitt (Escape The Fate), l’EP sera disponible le 17 novembre prochain.
Hope Die Last entre en scène un peu après 19h30. Le groupe de post-hardcore italien nous délivre un metal très puissant avec quelques passages électroniques à la Crossfaith. Le bassiste Marco Calanca accompagne le chanteur Daniele Tofanni en faisant les choeurs, ils vont même jusqu’à passer les barrières qui les séparent de la foule pour aller chanter parmi les fans. Le guitariste est blessé mais laisse tomber les béquilles pour se donner à un show exceptionnel mais de courte durée malheureusement : à cause des retards pour les balances, le groupe est forcé de couper court à sa prestation et ne jouera qu’une vingtaine de minutes (environ 4 chansons). À l’annonce du dernier titre et de ce retard, HDL donne tout pour finir le spectacle en beauté malgré tout. Nous avons pu apprécier les chansons du dernier EP Wolfpack sorti en juin 2013 et qui a reçu de très bonnes critiques.
20h : La première grosse tête d’affiche du samedi fait son entrée ! Oui c’est bien ça, c’est Our Last Night qui arrive ! Le groupe est actif depuis 2004 (Trevor avait 11 ans seulement et Matt en avait 15), ils sont donc très populaires et par conséquent très acclamés par la foule ce samedi 26 octobre 2014, surtout par les filles… eh oui en plus d’être de très bons musiciens ces américains sont de vrais beaux gosses et ça s’entend, les cris retentissent au premier rang, ça bouge beaucoup dans la fosse ! En tout cas OLN envoie du lourd, après avoir fait carton plein au Batofar en début d’année ils sont de retour à Paris. Leur musique est très rythmée avec de bons gros riffs qui donnent la pêche, le post-hardcore du groupe est sans reproche, ce fut une très bonne surprise en live. Chacun des musiciens sur scène se donne à fond et plus particulièrement le chanteur Trevor ; il a beau n’avoir que 21 ans il est très énergique et se permet même quelques petits bains de foule. Matt a une très belle voix, les frères Wentworth font honneur à leur réputation. Le bassiste, quant à lui, est très charmeur avec les groupies du 1er rang, il fait les yeux doux, leur prend la main, leur fait des clins d’oeil et tout ça pour leur plus grand bonheur. Our Last Night est aussi très connu pour ses reprises d’artistes populaires, il ont joué leur célèbre cover d’adèle : Skyfall et également celle de Katy Perry, à savoir Dark Horse qui envoie grave le pâté en live. Ils viennent de sortir la version acoustique de leur dernier EP “Oak Island” sorti en novembre 2013 et leur dernier single n’est autre que la reprise “Maps” de Maroon 5 qui est sorti au début du mois, le 7 octobre 2014.
Graig a un nouveau style, une nouvelle coupe de cheveux, porte un chapeau, tandis que Robert reste fidèle à lui-même avec ses Rayban sur le nez ; il s’agit bien sur d’Escape The Fate. Beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois (nous les avions vu à l’Élysée Montmartre à Paris en 2010) et surtout au niveau de la formation du groupe sauf pour le chanteur (Graig Mabbitt) et le batteur (Robert Ortiz). Mickael Money était passé de guitariste live à guitariste officiel, rejoignant ainsi son frère Monte Money (guitare), Max Green quitte le groupe et TJ Bell le remplace à la basse, puis les frères Money font un break refusant de participer à la tournée “Wrong Side Of Heaven”, Kevin Gruft vient remplacer Monte tandis que TJ Bell prend la place de Mickael, et un bassiste non officiel remplace TJ bell à la basse.
Bref, le principal c’est qu’à 21h35 cette nouvelle formation d’Escape The Fate monte sur les planches du Cabaret Sauvage pour prendre la relève après Our Last Night et également pour clôturer cette première journée metalcore. Le groupe de post-hardcore originaire du Nevada joue beaucoup de chansons calmes au début et au milieu du show, mais TJ Bell à une très bonne prestance ; il fait aussi les chœurs et scream sur quelques titres plus posés, ce qui redonne du punch à ces derniers, c’est un très bon point. Après ces quelques chansons douces, place aux titres un peu plus violents, ce qui ravit beaucoup de fans plus friands de bons gros sons hardcore. ETF jouera quelques chansons du dernier album et notamment Picture Perfect en hommage à Tyson Stephens, chanteur de Scary Kids Scaring Kids décédé 4 jours plus tôt.. TJ échange beaucoup avec le public, c’est lui qui annonce les chansons et ne se gêne pas pour balancer quelques plaisanteries au passage, notamment pour un titre : “The next song is about Craig Mabitt’s penis, … this is Ten Miles Wide”. Craig fait également quelques anecdotes et parle de la traduction de son nom en français, ce qui fait beaucoup rire les festivaliers, il bouge beaucoup sur scène et remarque bien un masque de licorne dans la foule. Il interpelle son propriétaire en lui demandant s’il peut l’emprunter, et jouera quelques minutes avec ce masque sur la tête. Il prendra aussi le smartphone d’un fan du 1er rang pour se filmer sur scène avec TJ Bell. En résumé, ils se sont un peu calmés depuis 2010 mais ont gagné en qualité de jeu. Le son était nickel : ce fut un très bon show.
C’est la fin du premier jour, laissons le staff se reposer car la journée du dimanche ne sera pas de tout repos.
[divider]Dimanche 27 octobre : du djent à gogo ![/divider]
Laissons place au djent, à 15h, cela fait à peine 10 minutes que les portes sont ouvertes, c’est cette fois-ci au tour de Novelists (anciennement A Call To Sincerity), autre groupe de frenchies, d’ouvrir le bal. Le chanteur du groupe de djent Matt Gelsomino discute avec le public, c’est nettement plus facile qu’avec les artistes anglo-saxons. Sinon niveau prestation, il y a quelques larsens au début et de légères faiblesses dans le chant clair mais sinon rien à signaler, le son est plutôt propre pour le petit groupe de djent français. Ils ont la lourde tâche de démarrer la deuxième journée du “Damage Fest” mais ont su chauffer la salle d’entrée de jeu ; quelques pit dès le premier groupe, ce fut très encourageant pour la suite de la journée. Des riffs lourds et des petits passages de guitares qui posent un fond sonore typique du style djent, nous avons savouré chaque minute du spectacle où Novelists nous a présenté les chansons de leur démo qui comprend 6 titres mais également un morceau sur lequel ils sont actuellement en train de travailler. Les jeunes français ont déjà participé à l’Euroblast, le festival dédié au metal progressif, et ont également fait une tournée européenne avec le groupe I, The Breather. On leur souhaite plein de bonnes choses pour la suite, on ne se fait pas de soucis pour eux, ils sont bien partis.
Les Polonais de Tides From Nebula font dans le métal atmosphérique. C’est un groupe instrumental et même en l’absence de chant,$ ils savent bien combler le vide ; le guitariste Adam Waleszyński remercie le public à la fin de chaque chanson et bouge partout. À un moment il descend même de la scène pour se faufiler entre les festivaliers et continue de jouer sa partie de guitare au milieu de la foule. Ce fût un live de 25 minutes pendant lesquelles nous nous sommes régalés de ce djent atmosphérique. Tides From Nebula a 3 albums à son actif, le dernier, intitulé Eternal Movement, date d’octobre 2013.
À 16h10, Circles entre en scène et là c’est la claque. Le chanteur à une superbe voix, très mélodieuse, sans problème dans les aigus et a même un scream pas trop dégueulasse. C’est très propre ce que nous offre Circles, à la fin du concert on n’entend que des commentaires positifs : “oh t’as vu cette voix de ouf”, “c’était énorme”. Le public fut très satisfait des prouesses du groupe et surtout de celles du chanteur à la voix exceptionnelle. La découverte de ces artistes est une très très bonne surprise. Un an après sa sortie, les australiens sortent la version “Deluxe” de leur dernier opus Infinitas moins de 2 semaines avant le “Damage”, cette nouvelle édition comprend 3 titres inédits : Re-Visions, Layers et The Empty Mile.
Il est 16h45, on entend un métal progressif très agressif : il s’agit bien sur de Devil Sold His Soul. C’est un gros changement au niveau chant par rapport au groupe précédent. Paul Green, qui est le nouveau chanteur, a un scream plus sale mais tout de même très puissant, cependant pas très audible. On pourra distinguer quelques chants clairs pas si mal que ça mais le son de Paul est faible par rapport à la balance générale. Niveau instrumental, les anglais sont les premiers du festival à compter un DJ dans leur formation. Celui-ci apporte pas mal de passages mélodiques, ce qui est un bon point car cela donne une meilleure structure à leurs compositions. DSHS n’a pas ravi tous les spectateurs, ils ont pourtant bien joué mais étaient programmés entre deux très bons groupes.
À 17h24 vous vous demandez s’il existe des boîtes de nuit pour métalleux ? À 17h25 avec The Algorithm, vous êtes fixés, le toulousain Rémi Gallego envoie la patate avec son son électro qu’il mixe à merveille. Il sort sa guitare de temps en temps pour les passages métal progressif, accompagné par Jean Ferry à la batterie. C’est une formation peu commune pour un “groupe” de métal mais qui fait sont effet, The Algorithm est un one-man-band (groupe composé d’une seule personne) créé par Rémi en 2009, il veut alors monter son projet musical qui consiste à mêler métal progressif, musique électronique, mathcore et dubstep. Habituellement, c’est Mike Malyan qui endosse le rôle de batteur live pour accompagner Rémi, cependant il se trouve que Mike est également le batteur du groupe Monuments qui sera sur scène juste après, à 18h05. C’est pourquoi, exceptionnellement, c’est Jean qui met la main à la pâte. Bref, revenons à nos moutons, Rémi à l’air populaire à Paris et plaisante avec le public, il bouge beaucoup sur scène pour compenser avec les moments où il est aux platines. En effet il saute partout, il peut le faire alors il se lâche, il a l’espace de la scène rien que pour lui. Petite anecdote : référence à la nationalité française du musicien, Rémi porte un tee-shirt “Charly et Lulu”. The Algorithm a sorti son deuxième album, signé chez Basick Records, le 2 juin de cette année, il s’agit de Octopus4 qui a reçu d’excellente critiques, donc n’hésitez pas à aller jeter un coup d’oreille.
MONUMENTS ? ! MONUMENTS ? ! Oui c’est bien le tour de Monuments, LE groupe attendu par la rédaction de Maze. Même pendant les balances, le batteur Mike Malyan, le bassiste Adam Swan et le chanteur Chris Barretto nous en montrent de toutes les couleurs, on sait tous alors que l’on s’apprête à passer un moment de ouf. Le concert commence, et là c’est énorme, on en prend pour notre grade, la foule donne tout dès le début, on aurait dit que chaque festivalier avait économisé des forces pour tout relâcher pendant CE concert. L’ambiance est à son summum pendant toute la durée du show. Les pogos, les circle pit, les slams, on n’arrête plus ! La foule est en délire, les gars de monuments sont juste des vrais bêtes de scène, ils font un parcours sans faute pour ce monument du djent, c’est du pur bonheur musical. Le groupe de djent joue pas mal de chansons tirées de leur dernier opus disponible depuis le 23 juin 2014. Les deux guitaristes et le bassiste sautent partout, ainsi que le chanteur qui a une voix incroyable, aussi bien en clair qu’en scream, le batteur donne quant à lui tout son maximum, c’est un live de très haute qualité. Sur le titre “Regenerate” Chris nous demande de nous baisser juste avant d’envoyer du lourd, pendant la chanson il saute dans le public, porté par la foule. Monuments, c’était LE concert auquel il fallait assister en ce deuxième jour de festival, le métal progressif par excellence, ils ont tout simplement cartonné.
Quelle heure est-il ? 18h55 ? Mais c’est l’heure de voir After The Burial ! Si on voulait se reposer et bien c’est raté, ce n’était pas le moment de faiblir avec ce groupe de métal surpuissant. Le chanteur Anthony Notarmaso a une grande prestance, le batteur est excellent et les deux guitaristes font une prestation sans faute, malgré des couleurs de guitares opposées (rose fluo vs. vert fluo). Dans leur jeu ils sont totalement synchro et assurent comme des pro. Le guitariste ryhtmique (vert fluo) a une guitare Lacoste, ainsi qu’une petite veste de la même marque qu’il a apparemment l’habitude de porter en live, le chanteur porte ses chaussons habituels, tout le monde est à l’aise sur scène et cela s’en ressent dans l’ambiance qui règne à ce moment du festival. Anthony alterne scream grave et des petits screams aigus quelques fois rappés (sa petite touche personnelle), comme par exemple pendant le couplet de “A Wolf Amonst Raven” le single de leur dernier album “Wolves Within” sorti en décembre dernier. L’ambiance est au beau fixe, on a même la surprise de voir débarquer Chris Barretto qui arrive en courant sur scène puis plonge parmi les festivaliers. Bref, ATB est une légende dans son genre, ils ont tourné avec les plus grands noms du djent tels que Born of Osiris et Veil of Maya mais aussi d’autres groupes comme Disturbed, Killswitch Engage ou encore Hatebreed, et ce dimanche 26 octobre il nous ont offert un live haut en couleurs.
TesseracT, soit le calme après la tempête comme on dit. Il est 19h50, le groupe anglais entre en scène pour nous montrer son meilleur djent, et ce fut chose faite, on en a pris plein les oreilles et le public en redemande de plus en plus à chaque chanson, on en n’a jamais assez quand on a à faire à un monstre du djent comme ça. Cette prestation fut beaucoup plus calme et posée que les deux précédentes et c’est exactement ce qu’il fallait, ces trois groupes à la suite était parfaitement programmés pour profiter au maximum de chacun d’entre eux. Malgré une musique plus douce, la qualité est au rendez-vous, pas de doute possible. Le chanteur Daniel Tompkins (également chanteur de Skyharbor) épate tout le monde avec sa superbe voix, son charisme et l’énergie qu’il dégage. Le bassiste fait également remarquer sa présence sur scène en jouant pieds nus, en faisant des câlins au micro, en dansant avec sa basse mais aussi de par sa performance technique. Le batteur Jay Postones ne se fait pas oublier non plus, il fait preuve d’une très grande maîtrise de son instrument. Malgré une ambiance plus soft, on a quand même le droit à de bon gros breaks de malade avec le titre “Deception” en plein milieu du set, ce qui fut très apprécié et s’en est ressenti dans la foule. Tout comme les deux dernières chansons puissantes à souhait, ce fut un moment très agréable en compagnie de TesseracT. A refaire sans hésitation, les fans sont conquis.
Que dire des américains de Animals As Leaders ? Les guitaristes de DragonForce n’ont qu’à bien se tenir, Tosin Abasi nous envoie du lourd avec son acolyte Javier Reyes et leurs guitares 8 cordes. Ce groupe de djent instrumental très attendu du public nous en fait voir de toutes les couleurs. Cependant on remarquera quelques petits soucis de son pendant le live mais en se focalisant sur les doigts de Tosin qui parcourent sa guitare de long en large à une vitesse ahurissante on fait très vite abstraction de ce problème mineur et on se régale, tout le monde reste scotché devant cette incroyable performance. On a également du mal à suivre Mat Garstka à la batterie, ce show est très impressionnant, les trois musiciens ont du potentiel à revendre.
Animals As Leaders quitte la scène en emmenant tout son djent technique pour laisser place à Textures avec un djent plus discret, cependant le groupe prévu à 22h se fait attendre, les balances s’éternisent et le public est pressé de voir l’ultime concert qui va clôturer cette incroyable édition du “Damage Fest”. Enfin vers 22h15 le concert commence avec une introduction plutôt longue, les néerlandais de Textures savent se faire désirer. Puis les choses sérieuses arrivent, le sextuor nous révèle des sonorités plus heavy metal que les groupes précédents avec un peu de mathcore, à l’instar des groupes comme Meshugga, et le claviériste donne une certaine atmosphère à la musique. Les festivaliers apprécient le moment en donnant leurs dernières forces et enfin Textures joue les dernières notes du festival.
[divider]Vivement la prochaine édition ![/divider]
Quoi ? ! C’est déjà fini ? Encore un weekend de ouf qui est passé beaucoup trop vite, on en redemande et on ne remerciera jamais assez Only Talent Productions pour cette deuxième édition du “Damage Festival”. Il n’y a rien à redire sur l’organisation générale de l’événement. La programmation était tout simplement extraordinaire, de bonnes découvertes et deux groupes mythiques avec Our Last Night et Escape The Fate pour la journée “metalcore” le samedi et LE point sur lequel il faut insister pour ce festival, c’est la programmation de la journée “djent” le dimanche : comment vivre environ 5h de pur bonheur ? Tout simplement en assistant successivement aux concerts de The Algorithm, Monuments, After The Burial, TesseracT et Animals As leaders. On ne pouvait pas rêver mieux.
On se demande maintenant comment Only Talent Productions va se débrouiller pour faire encore mieux pour la troisième édition du “Damage”. C’est très dur à imaginer mais on vous fait confiance. Peut-être un troisième jour de festival avec encore plus de groupes et par exemple un autre style à exploiter comme la scène hardcore et punk. On verrait bien Stick To Your Guns ou The Ghost Insisde au damage l’année prochaine, ainsi que The World Alive pour la journée metalcore, et pourquoi pas Chunk ! No, Captain Chunk pour la petite touche française en finissant avec Born Of Osiris et Peryphery sur la journée métal progressif. Nous avons bien le droit de rêver en attendant un prochain numéro du Damage Fest.
Que le djent soit avec vous !