Nous avons rencontré l’artiste Aldebert lors de la remise de son disque d’or aux Francofolies pour son album Enfantillages 2. L’auteur-compositeur et interprète sort des sentiers battus en proposant des chansons destinées au jeune public et aux parents, mais attention ! Tout le monde peut se prendre au jeu. Affiché complet durant le festival musical Rochelais, Aldebert nous avait livré un spectacle soigné, enjoué et magique.
Maze : Vous venez de recevoir un disque d’or pour votre dernier album, quel est votre ressenti ?
Aldebert : Bien évidemment je suis super content, en plus ce prix a vraiment du sens. Tout ce travail est assez familial : les musiciens, les techniciens ont aussi ce prix. Je travaille de façon assez artisanale, on est une espèce de famille basée à Besançon à côté de la Suisse. On travaille ensemble de cette façon là, ce qui me sied d’ailleurs ! C’est assez unique dans le métier car souvent les chanteurs enchaînent les albums et changent d’équipe alors que nous on a ce côté artisanal qui correspond à ce que j’ai envie de proposer dans les chansons, sur scène, dans une sensibilité qui est à la fois humaine et simple.
M : Pourquoi avoir choisi de vous adresser à ce public assez retreint, celui de la famille, en particulier ?
A : Ca s’est fait naturellement parce que je suis resté assez gamin, même aujourd’hui avec mes 40 balais ! J’aime cette énergie, j’ai une fascination totale pour l’enfance parce que il y a une magie qu’on perd un peu en devenant adulte avec le poids des responsabilités… L’enfance, ça reste magique avec tout cet imaginaire que les enfants portent avec eux et ça c’est génial ! Moi justement j’ai envie de retrouver ça, non pas par nostalgie mais parce que j’ai envie d’aller vers cette énergie.
M : Et on le retrouve d’ailleurs dans vos chansons !
A : Oui totalement mais après je m’adresse aussi aux parents à travers elles ! J’ai un petit garçon et c’est ma muse, un vrai support d’écriture. Tout ça c’est très ludique, on s’amuse vraiment à retrouver cette enfance.
M : Et vous comptez rester dans ce type de public, ce type de musique ?
A : Pour l’instant oui même si je n’ai pas envie de déserter complètement l’écriture pour adulte. Il y a des choses destinées exclusivement aux adultes mais j’écrirais peut-être pour d’autres gens et peut-être pour moi… En tous cas la chanson « jeune public », celle-ci, j’ai envie de la continuer à fond !