C’est à l’occasion de la 15ème édition de la Japan Expo que j’ai rencontré Valérie Eguchi, fondatrice de l’association Pigments et Arts du monde (PAM). C’était l’occasion de lui poser quelques questions sur son stand et son association qui proposent des animations autour de l’art japonais. Lors de la Japan Expo, nous avons parlé origami, Etegami et Nihonga.

Stand Pigments et Arts du monde, Japan Expo 2014 – A gauche, des cartes Etegami | Tous droits réservés
Pouvez-vous nous présenter votre association ?
Pigments et Arts du Monde est une association qui promeut les savoirs et arts picturaux avec des échanges artistiques français/japonais. Cette association encourage et valorise les valeurs de partage et d’amitié. Cette association crée une passerelle entre les ateliers et les endroits où l’art a peu de place.
Pourquoi et quand avez-vous créé cette association ?
C’est en 2004 que j’ai créé cette association, elle avait au départ pour but le partage de mon grand atelier de Paris avec d’autres personnes, notamment des artistes.
Pouvez-vous nous expliquer ce que sont l’origami, le nihonga et l’etegami ?
Tout d’abord, l’origami : c’est un art que beaucoup de personne connaissent, celui du papier plié. Les deux autres, en revanche, sont assez inconnus du public.
Le premier est le nihonga, un des beaux-arts japonais. Il consiste en l’utilisation de pigments minéraux, de colle animale et d’eau. Cette technique n’utilise que des éléments naturels.
Ensuite vient l’etegami, un art populaire. Des cartes sont peintes avec un motif et accompagnées d’un message. On les envoie à son entourage en toutes occasions.
Pourquoi avoir choisi ces trois-là en particulier ?
Car [NDLR : Sont concernés l’etegami et le nihonga] ces arts sont très peu connus en France. Ensuite, l’etegami est porteur de valeurs et le nihonga représente le respect de la nature. J’ai une formule pour cela : “l’etegami fait le lien entre les hommes et le nihonga le lien entre l’homme et la nature”.
Quel est votre origami préféré ?
C’est la grue, car cet oiseau est un symbole de longévité au Japon. L’autre raison est que j’aime sa forme.
Quel est votre peintre préféré ?
C’est Takeuchi Koichi. C’est un peintre animalier qui a utilisé la technique nihonga. J’aime particulièrement ses œuvres car elles sont très douces et fines.
Quel est votre œuvre préférée ?
C’est une œuvre de Takeuchi Koichi. Elle représente des singes qui courent avec en décor des fleurs de lotus. Je pense que cela représente le roi des singes chinois.

Koichi Takeuchi, Animal Caricature – Welcoming Descent of Amida Buddha Staged by Monkeys, 2003 (Source : satosakura.jp)
Retour sur l’expo
Présent pour seulement deux jours, je n’ai pu tout faire, mais j’ai tout de même pu voir une grande partie des « gros » évènements. Cette édition de la Japan Expo était spéciale du fait de la célébration de son 15ème anniversaire. Invités de renom, animations exceptionnelles ont fait cette année, encore plus que les précédentes, la joie des visiteurs.
J’ai pu me rendre personnellement à trois avant-premières, Black Butler Book of circus, K – Missing Kings et enfin Terror in Resonance.La plus prometteuse fut celle de Terror in resonance, un anime très mystérieux, qui nous plonge dans un monde bien trop réel. Le réalisateur sait en révéler juste assez pour que le spectateur veuille en voir plus et ces deux épisodes laissent beaucoup de questions en suspens. Je ne m’attarderai pas sur la valeur sûre qu’est Black Butler et ne commenterai K – Missing Kings qu’en ces mots : même si on n’a pas vu la série, le film vaut le détour et peut donner envie de la regarder (via des moyens légaux, bien entendu !)
J’ai aussi pu assister à la finale de L’European Cosplay Gathering (ECG) : ici, le Cosplay est porté au statut d’art, avec des cosplayers qui semblent parfois sortir directement de leur univers d’origine. Cette finale aura quand même presque rempli un hall du parc des expos de Villepinte.
Enfin, comme nous parlons d’art, il est important de mentionner toute la section Culture et tradition, certes à peine plus grande que le stand Nintendo (bon, il était vraiment grand…), mais qui regorgeait de petits stands qui nous en apprenaient long sur l’art au pays du soleil levant. Cela en valait le détour ! De plus, des animations en continu (ou presque) sur la scène culturelle nous auront transportés dans un autre monde.
Malgré cela, il ne faut pas oublier le but premier de la Japan expo : nous vendre des mangas, autres DVD et goodies. La tentation étant très importante, beaucoup de gens sont repartis avec des sacs remplis d’objets importés (sets à thé, vêtements et bien sûr mangas, katanas, cosplay) du monde japonais.
Cette immersion totale dans le monde des geeks, nerd et autres otakus est à vivre au moins une fois dans sa vie. Mais attention, c’est très contagieux !
Plus d’infos :
Japan Expo : japan-expo-paris.com
Valérie Eguchi : eguchi.over-blog.com
Association Pigments et Arts du monde : p.a.m.over-blog.com