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Encore un Hellfest pour Maze !

Pour cette neuvième édition du Hellfest à Clisson (Loire Atlantique 44), nous nous sommes rendus pour la seconde fois à ce festival d’anthologie placé sous le signe du métal. Après notre première participation pour Maze l’année dernière, nous avions hâte de renouveler l’expérience et nous n’avons pas été déçus ! De surprise en surprise, avec une programmation épique, une nouvelle organisation du site mieux pensée et des décors impressionnants, on peut dire que ce Hellfest 2014 nous en a fait voir de toutes les couleurs.

Ce fut les 20, 21 et 22 juin que le plus grand festival de metal français a eu lieu, complet cinq mois avant le début des festivités par la promesses des têtes d’affiches plus alléchantes les unes que les autres. 152 353, c’est le nombre exact de festivaliers présents cette année, chiffre annoncé par le généralissime organisateur Ben Barbaud en conférence de presse, soit une moyenne de 46 000 spectateurs par jours. En haut de l’affiche cette année : des légendes du hardrock comme Aerosmith, Deep Purple, des monstres du heavy metal : Black Sabbath, Slayer et Iron Maiden et la relève assurée par Soulfly, Avenged Sevenfold et Trivium ainsi que des groupes de punk/hardcore présents principalement sur la mythique Warzone. Le Hellfest a su encore cette année promouvoir le métal français avec un total de 12 % de groupes francophones, juste derrière les géants américains (38 %). Le festival est toujours fidèle à ses origines (la CLS Crew avait pour but d’organiser des concerts de punk/hardcore de la région de Nantes) avec une surreprésentation des groupes de punk/hardcore (en nombre majoritairement sur la Warzone) suivis de très près par les groupes de styles Black metal, Death metal et Doom/Sludge/Stoner respectivement présents sur les scènes The Temple, The Altar et The Valley. Retour sur cette neuvième édition du Hellfest Open Air 2014 vue par Maze !

 Un festival toujours plus innovant

À l’image de cette phrase dite par Ben Barbaud en conférence de presse : “Le grand défi du Hellfest, c’est de faire toujours plus”, le festival nous a encore démontré cela cette année. Le site a été entièrement repensé avec une organisation ambitieuse pour garantir des conditions optimales d’accueil pour les festivaliers.

La grosse claque de cette année, elle est au niveau de la décoration : le festival a mis les bouchés doubles pour nous en mettre plein la vue. Par où commencer ? Peut-être par l’énorme guitare d’une dizaine de mètres (de JF Buisson) qui devient l’emblème permanente du Hellfest à Clisson, érigée sur le rond point qui domine l’entrée du festival. Avant l’entrée du site on peut aussi admirer la sculpture en métal représentant le logo du Hellfest en forme de “H” avec la phrase “Clisson Rock Open Air”. Pour continuer sur les nouveautés, on peut aussi se promener dans une zone commerciale, le “Hall City Square” entièrement bétonnée où se situent dorénavant les “extreme market” ainsi que des boutiques au décor digne d’une superproduction hollywoodienne : magasin de vêtements, tatoueurs, animations diverses (point photos, customisation de chaussures, …) ainsi que le point info juste avant l’accès aux scènes, qui est le même que l’année dernière “la grande cathédrale” du hellfest. Enfin on retrouve dans ce “Hall City Square” un grand rond point orné d’une gigantesque tête de mort agrémentée de papillons. Pour l’organisation du site propre aux scènes, on retrouve un espace dédié à la restauration et un espace merchandising avec le décor des années précédentes avec la triple pyramides de feu (Madneom), l’espace feu de camp et le célèbre arbre Hellfest (JF Buisson). On retrouve aussi l’espace vert et la porte du royaume du muscadet qui donnent sur la Warzone, et de l’autre coté les trois tentes Altar, Temple et Valley. Autres nouveautés cette année, la présence d’une grande roue, d’un tank devant les mainstages, d’un point d’eau et de sanitaires, d’une sculpture représentant un corbeau au centre du site où est affichée la programmation et un nouvel accès à la zone VIP à savoir une énorme tête de mort pirate juste à coté de l’espace merch/dédicasses et des mainstages.

Cette année l’accès au camping a entièrement changé avec une passerelle qui passe par dessus la route afin de permettre la libre circulation des véhicules et éviter les débordements des festivaliers. Cette passerelle donne directement sur le metal corner qui est, pour cette édition, séparé du camping ; d’autres stands sont aussi présents (outdoor) ainsi que des bars, qu’un stand de rechargement de mobile et un écran vidéo qui diffuse des clips ainsi que certains match de la coupe du monde. Enfin, un espace restauration est installé juste devant l’entrée du camping ; entrée qui est cette année contrôlée à l’aide des bracelets festivals. Comme les années précédentes, le camping est traditionnellement séparé en différents camps caractérisés par une couleur.

Dernière nouveauté très controversée, c’est la présence des forces de l’ordre à l’intérieur du camping (police montée) et au sein même de l’espace des concerts, ce qui a tout de même contribué au bon déroulement du festival.

Source : Maze

Hell City Square – Photo Maze

Sources : Maze

La Cathédrale Hellfest – Photo Maze

Source : Maze

Hellfest by night – Photo Maze

Source : Maze

L’arbre Hellfest – Photo Maze

Source : Maze

Le corbeau et la prog – – Photo Maze

Source : Maze

L’équipe Maze devant l’entrée VIP – Photo Maze

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une programmation exception’hell !

Cette année la programmation fut annoncée très tôt par la confirmation très rapide des artistes présents pour cette édition 2014, ce qui a permis la vente rapide des 150000 pass trois jours 5 mois avant le début du festival. La prog de ce Hellfest regroupe des monstres sacrés du métal et du hardrock, une première pour le festival.
Le 20 juin : Une journée plutôt heavy metal, avec la présence de Slayer et des leaders Iron Maiden au Mainstages. Sabaton, Rob Zombie et Trivium viennent compléter le tableau. On remarque aussi une forte présence de groupes de Trash metal sur la Mainstage 2, notamment avec Sepultura.

Pour bien démarrer le festival, on avait besoin d’un bon petit groupe de metalcore… et voila que nos désirs sont exhaussés avec l’apparition de Crossthfaith sur la Mainstage 1. Crossfaith, c’est un groupe originaire du Japon, qui mélange du metalcore et des sonorités électro propres à l’univers japonais. C’est en cela que le groupe est un ovni sur la scène metalcore et alterne gros breakdowns avec des beats plus acidulés. Un show à la fois festif et qui comble aussi les headbangers… quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance ? On adore ce groupe qui propose un style propre et original, influencé largement par les samples de Prodigy (notamment par la reprise de la chanson Omen). Un petit tour sur la Warzone pour voir Nasty… groupe de hardcore made in Belgique bien puissant ; on a pu s’échauffer dans le pit avec les moshers. Une bonne petite découverte hardcore, sans plus…Toujours sur la Warzone, on a assisté à la performance de Stick To Your Guns, le groupe de punk-hardcore américain. Le groupe joue leur dernier album “Diamond”, à l’image de l’ouverture du set par “Against Them All”. Jesse Barnett, le frontman du groupe, n’hésite pas à s’adresser au public entre les chansons pour montrer son enthousiasme de jouer en France. STYG joue “Such Pain” pour rendre hommage au groupe “Wall of Jericho” aussi présent sur le festival. Il clôture son set par “Amber” de l’album “The Hope Division” ; une prestation pêchue et bien rodée. On suit ensuite M.O.D, groupe de crossover Trash, sur la MS2…Method Of Destruction propose un style brut de décoffrage qui saura ravir les amateurs du genre… et pour les autres, il permettra de se défouler dans le pit. Therapy ? leur succède sur la MS1, groupe irlandais de metal alternatif. Et on a bien aimé, le show est propre et plus tranquille, tout en régalant les headbangers. Les membres du groupe savent mettre l’ambiance en reprenant l’essentiel de leur album “Troublegum” et reprenant des titres de Judas Priest et Joy Division. C’est au tour de Trivium le groupe américain de metalcore, véritable père du genre. On a vraiment bien aimé leur prestation, avec de gros riffs puissants issus des derniers  albums “Vengeance Falls” (décors de l’artwork de l’album) et “In Waves”, ainsi que des titres phares du groupe comme “Dying in your arms” et “Down from the sky”. Le show durera 50 min, et malgré des problèmes de son, Matt Heafy s’impose comme un réel frontman : il met l’ambiance, propose un chant clair propre (le scream est réalisé par Corey Beaulieu, guitariste rythmique) et est aussi le lead guitariste. Et voici un ovni du metal, Rob Zombie, sur la MS1, le quatuor américain de metal industriel. Un décors inspiré des vieux films d’horreur (King Kong, Frankenstein…), que le groupe renforce avec leur maquillage et style vestimentaire. Le groupe ouvre le show par “Dragula”, un de leurs hits les plus connus. Les micros font aussi partie du décors (vampire crucifié, squelette à 6 bras…) et les musiciens changent de tenues et d’instruments, toujours dans un style de film d’horreur, et pour intensifier le spectacle (guitare led, fluo, plus extravagantes les unes que les autres). À cela, on peu ajouter un solo du très grand John Five et un de batterie de Ginger Fish. Le groupe mélange des chansons des 5 albums studio, mais propose aussi des reprises très connues des festivaliers comme “Enter Sandman” de Metallica et “School’s Out” d’Alice Cooper. Rob est très proche du public et assure le show, il se dégote un drapeau français et l’agite sur scène ou prend le masque “tête de cheval” d’un festivalier et joue avec sur scène. Bref, un show haut en couleur et complet en tout point ; jeu de scène, reprises connues, décor, humour, connivence avec le public au rendez-vous : un véritable coup de cœur pour ce vendredi. Petit retour sur la Warzone avec Pro-Pain, groupe de hardcore pêchu new-yorkais. Circle pit au rendez-vous, moshers comblés, de quoi se mettre en appétit. Solos, breakdowns lourds, growl nerveux, un ensemble testostéroné.

Source : Maze

Nasty – Photo Maze

Source : Maze

Stick To Your Guns – Photo Maze

Trivium – Photo Maze

Rob Zombie – Photo Maze

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La tête d’affiche arrive ensuite sur la MS1 : Iron Maiden quoi ! Un décor de banquise (Cf Sonisphère 2013) et une petite vidéo d’introduction montrant des paysages glacés (fonte des glaces) sous une musique apocalyptique. Explosion, changement de décors, pyrotechnie et jeu de scène sont au rendez-vous. Le set reste pratiquement le même que celui du Sonisphère 2013 (Maiden England), et pioche des classiques old school du groupe, comme “Iron Maiden” et des hits comme “2 Minutes to Midnight”, “Can I Play with Madness”,” The Trooper”, “The Number of the Beast” ou encore “Run to the Hills”. Le show reste toujours aussi énergique, avec un Bruce Dickinson en grande forme, courant de part et d’autre de la scène. Ce dernier nous a même parlé du match France-Suisse qui avait lieu au même moment en annonçant le score.  

Setlist :
Moonchild
Can I Play with Madness
The Prisoner
2 Minutes to Midnight
Revelations
The Trooper
The Number of the Beast
Phantom of the Opera
Run to the Hills
Wasted Years
Seventh Son of a Seventh Son
Fear of the Dark
Iron Maiden

Rappel :
Aces High
The Evil That Men Do
Sanctuary

Bruce Dickinson de Iron Maiden – hellfest.fr

C’est au tour de Slayer sur la MS2, une prestation aussi très attendue pour les fans de trash metal. Et là ça ne rigole plus, le groupe californien envoie du lourd dès le début et sans un temps d’arrêt. Tom Araya et Kerry King sont en puissance et transforment la fosse en véritable champs de bataille. Les morceaux joués sont principalement des vieux titres du groupe, accompagnés des grands classiques comme “Raining Blood”, “Angel Of Death” et “Disciple”.  “Hate Woldwide” et “Implode” sont les seuls morceaux récents joués. Finalement, nous terminons cette journée par une très bonne surprise pondue sur la Warzone : la performance hardcore de Wall Of Jericho, venu tout droit des USA. La chanteuse “bodybuldeuse” Candace Kucsulain ne manque pas d’énergie pour mettre l’ambiance au sein du pit  : une vague de wall of death et de circle pit retentit alors. Les tracks s’enchainent, piochées parmi leurs derniers albums, à l’exception de “Playing Soldier Again” issu de l’album “The bound feed the gagged” de 1999. Une des meilleures découvertes de cette édition 2014.

Kerry King de Slayer – hellfest.fr

Maze

Walls Of Jericho – Photo Maze

Le 21 juin : LA journée à ne pas louper, avec les deux géants du hard rock Aerosmith et Deep Purple. Une journée plus calme, me direz-vous ? Et bah non : pour pimenter un peu le tout, on y ajoutera une pincée de metalcore (Avenged Sevenfold, We Came As Romans, Miss May I, Of Mice & Men, Protest The Hero…bref ce qu’on aime quoi).

Début des festivités à 10h30 sur la MS2 avec les frenchies de Darkness Dynamite (metalcore) pour bien nous réveiller en ce deuxième jour. Les jeunes Parisiens nous ont permis de nous mettre dans le bain pour cette matinée forte en metalcore sur la Mainstage avec les premiers circle pit. C’est ensuite au tour de Of Mice & Men, LE groupe que nous attendions par dessus tout pour cette édition 2014 et là une chose à dire… nous n’avons pas été déçus ! Malgré une courte prestation à une heure matinale, les californiens nous ont régalés avec leur metalcore pêchu qui illustre bien leur ascension sur la scène metalcore actuel. Le groupe a principalement joué des chansons issues de leur dernier album “Restoring Force” en introduisant par la premier chanson de l’opus “Public Service Anouncement” puis en enchainant avec les très célèbres “You’re Not Alone”, “Feels Like Forever” et “Would You Still Be There” ainsi que les puissants titres “Bones Exposed” et “Break Free”. Of Mice & Men ne jouera que quelques titres plus anciens dont “O.G. Loko” de l’album “The Flood”. Austin Carlile est resté très proche du public et nous a fait grâce de plusieurs bains de foule. C’était une prestation parfaite que nous n’oublierons pas de sitôt. Toujours plus de metalcore avec un autre groupe très attendu par la rédaction : Miss May I, malgré une appréhension au niveau du scream réputé un peu “barbare” en live, nous avons été agréablement surpris par la performance de Levi Benton. Remplaçant When She Sleeps initialement annoncé. Là aussi le groupe a joué pas mal de tracks de leur dernier opus “Rise Of The Lion” sorti récemment. Batterie puissante, riffs entrainants et cris rauques étaient au rendez-vous. Pour la première fois de la journée nous faisons un petit tour sur la Warzone pour aller voir Misconduct. Un show bien rodé autour d’un punk pêchu venu directement de Suède et un chanteur proche du public. Dernier groupe de metalcore que l’on attendait au tournant : We Came As Romans (que nous avons déjà eu l’occasion de voir en live au “Vans Off The Wall Music Night” fin 2013) promettant une prestation de qualité, les américains ont su envoyer les breakdowns nerveux et faire mosher les festivaliers avec ses mélanges de riffs de guitares brutaux et beats plus électroniques, caractéristique de la nouvelle vague metalcore. Nous sommes toujours autant impressionnés par le scream de notre ami David Stephens. Le groupe a joué principalement des titres de leur dernier album “Tracing Back Roots” en introduisant par la chanson du même nom puis des hits comme “Present, Future and Past”, “Fade Away”, “A Moment” et “Hope”. Le groupe a aussi joué un des généralissimes cover à l’origine de sa réputation, celle de “Glad You Came” de The Wanted (Punk Goes Pop), très efficace en live. 2 autres tracks des anciens albums apparaissent dans la setlist dont le hit “To Plant A Seed” avec la participation de Ryan Neff, bassiste  de Miss May I. WCAR ne nous décevra pas sur ce concert, proposant une ambiance plus festive mais néanmoins relevée à la sauce metalcore. On campe sur la MS2 avec l’arrivée de Dagoba, groupe de death metal made in France bien bourru que nous avons déjà pu voir au Sonisphère 2013. Avec un décor rappelant l’artwork du dernier album en date, “Post-Mortem Nihil Est”, le groupe introduit sa setlist par un hit de celui-ci nommé “I, Reptile”. On y retrouve aussi d’autres classiques comme “The Man You’re Not”. Les français nous ont même offert un Wall Of Death de 200 mètres sur “It’s All About Time”, nous rappelant celui de Gojira un an plus tôt au Hellfest. Retour sur la Warzone pour un groupe que nous voulions voir et que nous avons aussi précédemment chroniqué… Protest The Hero, le groupe de Mathcore Canadien présent sur la scène Djent internationale. Une bonne surprise aussi en découvrant en live le chanteur Rody Walker plein d’humour nous confiant qu’il n’était pas dans son état normal et essayant de parler français et de ses problèmes de la vie de tous les jours (coupe de cheveux, haleine du matin, …). Protest The Hero est un subtile mélange de breakdown brutaux associés à une voix digne d’un groupe heavy metal et des riffs très techniques, le tout dans un style très destructuré propre au djent. Le groupe nous a surtout présenté son dernier album “Volition” sorti en 2013. Serait-ce le début du djent au Hellfest ? Un des leaders du hardcore américain s’est imposé sur la mainstage 2 à l’heure des grands, Hatebreed proposant un hardcore old-school et brute de décoffrage mais néanmoins très appréciable. Le son est de qualité, le growl parfois rappé et ça nous plait. Encore une bonne découverte pour cette année. Nous n’avons pas couvert le concert de Soulfly et Deep Purple.

Source : Maze

Of Mice & Men – Photo Maze

Source : Maze

Miss May I Photo Maze

Source : Maze

Circle Pit Photo Maze

Setlist :Back in the Saddle
Train Kept A-Rollin’ [reprise de Tiny Bradshaw]
Eat the Rich
Love in an Elevator
Oh Yeah
Cryin’
Livin’ on the Edge
Last Child
Freedom Fighter
Same Old Song and Dance
Rats in the Cellar
I Don’t Want to Miss a Thing
No More No More
Come Together [reprise de The Beatles]
Dude (Looks Like a Lady)
Walk This Way
Mama Kin Rappel :
Dream On
Sweet Emotion

La tête d’affiche du samedi : Aerosmith. Les légendaires hardrockers des seventies nous font l’honneur de leur présence pour cette édition. On ne présente plus le groupe : mélange de blues et de rock old school, il a vendu plus de 150 millions d’albums dans le monde entier. La voix du chanteur Steven Tyler est incontournable dans l’histoire du hardrock ainsi que le jeu de guitare de Joe Perry. Le groupe débute son show avec “Back in the saddle”. S’en suivent deux heures d’un concert aux allures effrénées sous le signe des strass et paillettes. Aerosmith ne fera pas l’impasse sur ses plus grands titres comme “Love in an Elevator”, “Cryin'”, “Livin’ on the edge”, “I don’t Want to Miss a Thing” et “Mamma Kin”. Ils joueront aussi une reprise des Beatles “Come Together”. Durant le show les américains montreront un véritable jeu de scène et une grande connivence entre Steven et Joe. Nous aurons le droit à des explosions de confettis, une passerelle s’enfonçant dans la fosse et un grand écran dans la scène orné du logo illuminé du groupe. Un spectacle haut en couleur qui se conclut en apothéose avec deux chansons en rappel : les célèbres “Dream On” que Steven interprétera au piano et “Sweet Emotion”.

Source : hellfest.fr

Aerosmith-hellfest.fr

Dernier groupe pour ce samedi 21 juin, mais pas des moindres ! Annoncé comme l’une des têtes d’affiche de cette journée, Avenged Sevenfold représente la nouvelle génération du metal. Aux origines metalcore, ils retournent aux sources du metal en changeant pour un style résolument plus heavy metal avec leur dernier album “Hail To The King”. Ce qui en fait un groupe très attendu par le jeune public du Hellfest ainsi qu’apprécié par les amateurs de heavy metal. Eux aussi nous les attendions avec impatience. A7x a su mélanger des titres issus de “Hail To The King” aux anciens hits d’influences plus metalcore qui ont su faire la renommée du groupe pour notre plus grand plaisir. Le concert débute en trombe par “Shepperd of Fire” avec des explosions de feux d’artifices et de la pyrotechnie à gogo. Suivi par “Critical Acclaim” de l’album “Avenged Sevenfold” sorti en 2007 et l’énorme “Bat Country” de “City of Evil”, 2005. Puis deux chansons de “Hail To The King” : le single du même nom et “Doing Time” et trois titres de “Nightmare” (2010) “Buried Alive”, “So Far Away” en hommage au défunt batteur Jimmy “The Rev” Sullivan et “Nightmare” (Yes !). L’apogée du concert fut atteinte lorsque les premières notes de “This Means War” (“Hail To The King”) retentissent, accompagnées de multiples feux d’artifices. En fin de cette liste arrive “Afterlife”, une de nos chansons préférées d’A7x. Et pour finir en beauté le groupe exécutera en rappel leur premier hit “Unholy Confession” avec ses shreds emmenés par Synyster Gates et Zacky Vengeance. Ce show restera le plus impressionnant de cette année grâce aussi à M. Shadow au top de sa forme.

Source : hellfest.fr

M. Shadow de Avenged Sevenfold – hellfest.fr

Le 22 juin : Oh non, c’est déjà la fin… mais une programmation à la hauteur des jours précédents, avec les mythiques Black Sabbath en tête de liste. On y verra des groupes de metal (Seether, Alter Bridge) sur la Mainstage 1 et des groupes plutôt Black metal sur la Mainstage 2 (Emperor, Behemoth…).

Début de cette journée avec Cobra, sur la Warzone…Formation française de “Grass punk metal Legend”, Cobra a réussi à réveiller les festivaliers encore endormis. Devant ce punk bien gras, nous décidâmes de nous diriger sur la mainstage 1…pour une autre très bonne surprise : Blues Pills ! Et oui, c’est aussi ça les festivals, de bonnes découvertes. Et même si le blues n’est pas ce que l’on vient forcément chercher dans un festival de musiques brutales comme le Hellfest, et bah on adhère quand même. Blues Pills, c’est un groupe d’origines diverses, partagé entre la France, la Suède et les USA, de rock psyché aux allures de blues. La chanteuse, Erlin Larson amène de la fraîcheur à ce début de journée, tout en nous transportant dans l’atmosphère psychédélique du groupe, un vrai régal pour nos oreilles. Pour continuer sur cette lancée, nous avons suivi Scorpion Child sur la mainstage 2, un groupe de hard rock avec une touche de psychédélique là aussi. Le groupe, originaire du Texas et mené par Aryn Jonathan Black aux vocals, a été formé en 2006. Il est aussi composé de Christopher Jay Cowart (lead guitar), Shaun Avants (bass) et Jon Rice (drums). Il sort son premier album en 2013, du même nom que le groupe, sous le label Nuclear Blast, après la sortie d’un EP intitulé “Thy Southern Sting” en 2009 qui s’annonçait prometteur. Nous avons particulièrement aimé leur single “Polygon of Eyes” issu de leur album, d’ailleurs élu “SINGLE OF THE WEEK” sur itunes en juin 2013. Au tour des Frenchies de Lofofora de mettre le feu au MS1. Groupe de punk-fusion, originaire de Paris, il est une institution sur la scène punk depuis sa naissance en 1989. Le groupe est reconnaissable à sa puissance, ses riffs effrénés, un chant brutal et revendicatif mené par le leader Reuno. Il a déjà 9 albums à son actif avec un dernier en préparation, dont le groupe nous a donné un aperçu en jouant le titre “L’innocence”. Les discours du charismatique Reuno, par exemple sur le statut des intermittents du spectacle, n’est pas sans nous rappeler un autre groupe français, Mass Hysteria, mené par Mouss Kelai, vu l’édition précédente à Clisson. L’ambiance était au rendez-vous, la foule plus déchaînée que jamais, surtout lorsque Reuno annonça que “Le petit journal” de canal était présent et que Maxime Musqua s’est lancé dans la foule pour un slam. Une bonne fin de matinée, il est l’heure de se remplir la panse…Retour sur la MS1 pour le show de Crowbar, sludge américain. Le groupe est classé dans le sludge mais ce n’est pas si simple, on a l’impression que la musique est un mélange de doom, de hardcore et de heavy. Ce groupe d’anthologie, aux 25 ans de carrière, nous propose un son très énergique et décapant, avec un growl brut de décoffrage et des riffs parfois groovy, parfois lents et extrêmement lourds. Crowbar jouera aussi bien ses classiques que des titres issus de “Symmetry In Black”. C’est au tour de Seether, toujours sur la MS1 où l’on a choisi de rester car la mainstage 2 est plongée dans le black/power metal. Ce dernier a bercé notre adolescence avec une voix mythique (Shaun Morgan), et part pour un show de 45 minutes. Malheureusement, le groupe n’a pas vraiment réussi à réaliser une prestation digne de ce nom, malgré le fait que Seether a joué ses plus grands hits. Le groupe de Post grunge originaire d’Afrique du sud débute par “Gasoline” et joue ensuite un florilège de ses succès, dont le très connu “Fine Again”, pour terminer avec “Remedy”, chanson à l’origine de la réputation du groupe. Finalement, c’est au tour d’Alter Bridge, sur la même scène. Metal alternatif américain, le groupe est mené par le frontman Miles Kennedy, très connu pour avoir travaillé avec Slash, ainsi que par sa voix mélodique rappelant les plus grands groupes de hard rock. Le groupe fait la promo de leur dernier album, sorti en septembre 2013 et intitulé “Fortress”, débutant par “Addicted to Pain”. Il pioche aussi des hits dans leurs 4 albums studio, à l’image du très grand “Rise Today” de l’album “Blackbird” sorti en 2007.  Un show parfait, aux passages mélodiques et tranquilles, alternés par des refrains ou des break plus percutants, ou Miles intensifie son chant. Ce groupe est une vraie pépite, du chanteur aux musiciens et n’a pas rencontré d’égal dans son genre (metal alternatif) durant cette édition du Hellfest. Mark Tremonti à la guitare nous offre de nombreux solos et nous en met aussi plein la vue, comme sur la chanson “Blackbird”. La chaleur de début d’après midi oblige même les pompiers à arroser la foule à coup de jets d’eau.

Source : hellfest.fr

Lofofora

Source : Maze

Alter Bridge

Source : Maze

Seether

La dernière tête d’affiche de cette édition est en route sur la MS1, à 23H10. C’est Black Sabbath, considéré comme le papa du metal, il est très attendu par les festivaliers venus le voir du monde entier. Le groupe entre sur scène sur le titre épique “War pigs”. Une heure et demi de show, à coup de riffs dévastateurs et old school. En effet, le groupe a choisi de n’interpréter que des hits, ce qui ravit les festivaliers, tous précédent l’album “Volume 4” à l’exception de 2 titres de leur dernier album en lice, “13”. On retrouvera les mythiques “Snowblind”, “Black Sabbath”, “Iron Man” ou encore “Children of the Grave”. Tony Iommi enchaine les solos de guitare et n’a rien perdu de son talent exceptionnel. On regrettera légèrement la performance vocale d’Ozzy Osbourne, qui n’était pas au meilleur de sa forme, mais qui a tout de même su raviver la flamme du public. Un show vintage et metal à souhait, pour conclure cette édition du Hellfest, avec cette prestigieuse tête d’affiche.

Setlist :

War Pigs
Into the Void
Snowblind
Age of Reason
Black Sabbath
Behind the Wall of Sleep
Bassically
N.I.B
Fairies Wear Boots
Rat Salad / Solo de batterie
Iron Man
God Is Dead ?
Children of the Grave

Rappel :

Sabbath Bloody Sabbath / Paranoid

Source : hellfest.fr

Ozzy Osbourne, la légende – hellfest.fr

Et voila, c’est déjà la fin…en résumé : un Hellfest sans égal, des groupes d’anthologie et une affiche des plus prestigieuses ; des décors magnifiques, du soleil à souhait et des festivaliers au rendez-vous… que demander de plus ? On a pu également se rendre à l’espace VIP et voir des show démentiels, des démonstrations de skate et j’en passe. Mais alors, pour 2015, que nous réserve le festival pour fêter ses 10 ans ? Les paris sont ouverts, mais il sera difficile de faire mieux que cette année… quoi que Ben Barbot nous a démontré que faire “toujours plus” au Hellfest, c’est possible alors personnellement on a hâte de voir l’affiche de la prochaine édition.

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