MUSIQUE

Rencontre avec HollySiz

Si vous ne connaissez pas encore HollySiz, cela ne va pas tarder à changer ! Présente sur les ondes et dans les émissions musicales, HollySiz est une figure explosive, dynamique et charmeuse de la nouvelle scène française. Plus connue sous le nom de Cécile Cassel, nous avons pu rencontrer l’artiste à l’occasion de la Fête des talents lycéens de Charente-Maritime, en compagnie de Kenny Lebon et d’Hugo Pasquier, du groupe MédiaJeunes.

Maze : Tes chansons ont des styles et des sonorités très différentes les unes des autres, c’est d’ailleurs toi qui les écris. Où trouves-tu l’inspiration pour faire autant de chansons variées ?

HollySiz : Oxmo Puccino a dit une phrase il n’y a pas longtemps et qui m’a beaucoup marquée : « Quand les artistes n’ont plus d’inspiration, ils n’ont qu’à retourner dans le métro, cela leur fera pas de mal ». J’habite, j’ai grandi à Paris et je continue à prendre le métro parce qu’il n’y a rien de plus pratique à Paris. Ça m’a marqué car c’est vrai que l’inspiration est partout, il suffit juste d’ouvrir les yeux ! Évidemment dans cet album il y a beaucoup d’inspiration très personnelle, pas dans toutes les chansons mais certaines, mais c’est surtout des émotions qui m’ont traversées, des gens que j’ai rencontrés ou bien des événements qu’ont vécu les gens qui m’entourent… Mais l’inspiration est vraiment partout, je la prends où qu’elle soit. Peut-être que vous êtes en train de m’inspirer un titre, on ne sait jamais !

Comment se déroule la tournée actuellement ?

Tout se passe super bien : on bouge beaucoup, on découvre la France. C’est la première fois que je viens à La Rochelle et la première fois que je joue pour une fête des lycéens. C’est un peu la soirée des premières fois ! On a de la chance parce que jusque là ça se passe très bien. Actuellement on joue les derniers concerts dans les clubs « rocks » avant d’être sur la route tout l’été et attaquer les festivals. On reprendra à la rentrée jusqu’à fin décembre. Les salles sont de plus en plus grandes, toujours très remplies. On a joué jusqu’à présent à guichet fermé (je touche du bois), on est vraiment super heureux.

Pourquoi avoir décidé de venir ici et de partager ce moment avec des lycéens ?

Tout d’abord c’est l’occasion de jouer devant un public avec lequel on n’a pas l’habitude d’être parce qu’en général il est plutôt intergénérationnel, on a de la chance d’ailleurs. On est un peu anxieux en fait, car plus on est jeunes plus on est spontané, dans le bon comme le mauvais sens : on sait que la sentence sera beaucoup plus directe ! J’espère qu’ils ne vont pas être déçus surtout !

holly 3HollySiz en compagnie de Kenny Lebon

On te connait notamment grâce à ton titre Come back to me qui est devenu un tube et dont le clip a été réalisé par Hugo Gélin. Que peux-tu nous dire là-dessus ?

Come back to me est un peu la chanson qui m’a porté bonheur depuis toujours. Quand on a lancé le clip il a bientôt un an, le 15 mai l’année dernière, on a un peu halluciné de ce qu’il s’est passé sur les réseaux sociaux. On s’est retrouvés avec cinquante mille clics en deux jours, cent cinquante mille en cinq jours, c’était n’importe quoi ! Il s’est passé un truc que je ne pourrais pas expliquer. Grâce à elle j’ai gagné un concours de jeunes artistes qui s’appelle Le fer, j’ai signé dans ma maison de disque, j’ai rencontré les gens qui m’ont aidé…

Chez beaucoup d’artistes, la passion du chant et de la musique vient de l’enfance. Qu’en est-il pour toi ?

J’ai toujours fait de la musique. J’ai appris la danse, le chant et le piano en même temps quand j’étais toute petite en fait, j’ai grandi avec ça. Au départ, c’était le plaisir de chanter mais surtout de composer et d’écrire. Quand j’ai commencé à écrire des chansons, je ne pensais pas les chanter moi. C’est au fur et à mesure de ma vie et des expériences que je me suis rendue compte que ce serait bien de le faire. Au final, ça a donné un album, une tournée, et me voilà !

Ça a dû être un gros changement pour toi ?

Pas vraiment, ça s’est fait sur 5 ans, donc je ne me suis pas réveillée un matin en étant chanteuse. C’est surtout au moment de rendre la chose officielle que ça a changé. Cela faisait quatre ans que je faisais de la musique planquée sous le nom d’Hollysiz, j’étais comédienne avant en fait. Je le suis toujours mais là, la musique prend le pas sur le reste. En fait, j’avais ce projet parallèle avec des visuels où ma tête n’apparaissait pas, je postais des chansons sur internet sur Soundcloud comme Come back to me. Au bout d’un moment j’ai vu que des gens revenaient écouter et je me suis dit que la musique devait leur plaire parce qu’on ne savait pas d’où cela venait, rien dans le descriptif, même pas de quel pays. J’ai commencé à faire des premières parties, à faire le travail de n’importe quel chanteur qui débute ! Mais tout s’est accéléré il y a un an en fait.

Qu’est ce qui s’est passé, une rencontre particulière par exemple ?

Les premières parties que j’ai faites je les dois à Yodelice, il est vraiment le premier à m’avoir aidée au niveau de mes premières maquettes, de la co-composition de l’album… J’ai été aussi vraiment aidée par les groupes Brigitte, Julien Doré, Mathieu Chedid qui m’ont invitée en première partie et ont fait que le public et des professionnels me voient et me découvrent. C’est comme cela que j’ai rencontré ma maison de disque et mon tourneur, qui a commencé à me faire tourner avant même que je ne signe un disque.

Comment cela se passe au niveau de la tournée, de l’album ? Est-ce qu’il y a une grande équipe derrière tout ça ? Cela doit nécessiter énormément de travail !

C’est en effet 24h sur 24 mais on n’est pas très nombreux, sept sur les routes avec cinq sur scène et deux à la technique. Nous n’étions que trois quand j’ai commencé à tourner.

A quel moment se rend-on compte que l’on a franchi une étape en tant qu’artiste ? Quel effet cela fait-il ?

Je dois dire que je ne m’en suis pas rendue compte jusqu’à début février parce qu’avant je jouais dans des salles qui étaient acquises à quelqu’un d’autre. Je faisais des premières parties, des promos, des co-plateaux… Je n’étais jamais toute seule alors quand je suis rentrée pour la première fois dans une salle où les gens avaient payé leur place pour venir me voir, j’ai trouvé ça assez fou. J’avais du mal à comprendre qu’autant de personnes avaient décidé que ce soir là qu’ils allaient prendre leur voiture, venir pour voir un concert, mon projet. C’est assez abstrait comme concept en fait !

Comment se sent-on à ce moment là ? On a peur de décevoir ou on fonce en se disant qu’il faut y aller et ne pas en louper une miette ?

Ah non, c’est super mais on a surtout peur de décevoir et on veut faire les choses le mieux possible. Tous les soirs, on remet le « titre » en jeu car même si on a fait un bon concert la veille ça ne veut pas dire que ce sera pareil le soir venu. J’estime que lorsque le concert n’est pas réussi ce n’est pas la faute des spectateurs mais la notre, même si cela est arrivé que certains publics soient plus difficiles que d’autres. C’est quand même notre faute de ne pas avoir su les embarquer.

Pour finir, où peut-on trouver ton album, My name is ?

Et bien partout, dans tous les bons disquaires ! On peut le trouver à la Fnac, sur Deezer, Itunes, Spotify… Il est disponible !

holly 1Selfie à la Fête des talents lycéens

On remercie donc MédiaJeunes (la page ici) et surtout HollySiz. On espère que cet interview vous aura donné envie de découvrir cet artiste qui donne tout sur scène en alternant ballades sombres comme The Fall, mélodies langoureuses ou encore titres rocks hypnotisants à l’image de Tricky Game !

Étudiante àSciences Po Lille.

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