Souvent annoncé comme la grosse sortie de 2014, TitanFall a beaucoup fait parler de lui depuis l’E3 2013. Il faut dire que les anciens développeurs de Call Of Duty arrivés dans le jargon d’EA Games ont su proposer une alternative intéressante à leur ancienne licence, mais aussi à Battlefield. Aux yeux des joueurs, TitanFall se doit d’être le futur du multijoueur compétitif.
En février, EA Games a décidé de nous faire languir avec l’ouverture de la bêta sur Xbox One et PC. Un premier élément de réponse, donc, pour savoir si l’attente fut légitime.
TitanFall, ou l’avenir du FPS compétitif
N’y allons pas par quatre chemin, TitanFall est d’une efficacité redoutable dès lors que l’on a le monstre en main. Rarement, ces dernières années, un FPS n’aura proposé autant de fun et provoqué un tel engouement en y jouant. Immersif à souhait, les possibilités de gameplay sont assez variées pour que le joueur se sente incorporé dans un nouvel univers dont seuls les lancements de consoles next gen ont le secret.
Si les phases à pied sont vivaces et diablement nerveuses, ce sont avant tout les Titans qui représentent l’attraction principale de cette nouvelle production. Ces méchas hommages à une culture japonaise renaissante sont tout simplement jouissifs à prendre en main. Du script faisant entrer le joueur dans son Titan aux divers sons émis par le cockpit de ce dernier, on baigne dans le plaisir total.
Cependant, il est nécessaire de nuancer certains éléments. Car si TitanFall semble s’imposer comme une nouvelle référence du FPS multi, il ne mérite sans doute aucunement l’engouement qu’il génère. Tout d’abord, bien que je sois contrarié d’évoquer cet aspect en premier lieu, évoquons les graphismes du soft. En effet, TitanFall demeure tout de même l’uns des premiers softs de la Xbox One, et est accessibles aussi aux joueurs PC. Deux plateformes disposant d’une puissance de frappe reconnue et dont on attend tout de même, en 2014, un certain standard graphique. Or, TitanFall est loin d’être impressionnant et il réside une fois de plus en ce soft une version Xbox 360 +. S’il n’est pas laid, nous sommes en droit d’attendre bien plus d’un titre de l’éditeur américain ayant tout de même énormément misé ces dernières années sur des moteurs impressionnants tels que le Cry Engine ou le Frosbite 3.
Les phases en Titans sont particulièrement nerveuses
Qu’importe, les graphismes ne font en effet pas tout. Seulement, un autre point me laisse particulièrement perplexe au vu de cette bêta : le fameux 6VS6. Si j’étais sceptique à l’annonce du nombre très restreint de joueurs pour une licence arrivant, là encore, en 2014, c’est en y jouant que j’ai constaté l’étendue du problème. Très vite les joueurs humains se retrouvent tous en Titans, et si l’on souhaite jouer à pied, nous nous retrouvons à affronter uniquement des bots. Triste sort que l’on ne pensait plus vivre durant une nouvelle génération de console. Il est peu dire que cet élément ruine en partie l’immersion procurée par le titre.
TitanFall semble donc bien parti pour devenir une licence phare d’EA Games et sera à n’en pas douter un titre de qualité. Il représente il est vrai la nouvelle étape du FPS compétitif. Mais gageons qu’EA fera les efforts nécessaires pour que TitanFall 2 profite de graphismes véritablement next gen et propose des combats opposant bien plus de joueurs humains. Dès lors, plus rien ne pourra arrêter ce mécha.