ART

Un Artiste : Salvador Dalí

Peintre, sculpteur, joailler, écrivain et surtout comédien, Salvador Dalí a eu beaucoup de métiers et de passions pendant sa vie. Mais c’est surtout le personnage qu’il a su construire que les gens ont retenu. C’est par des noms très poétiques tels que Schizophrène ou bien Mégalo que beaucoup le décrivent. Mais il fut avant tout un artiste, un amoureux fou de sa femme et un génie toujours en quête de nouveaux sujets pour ses œuvres, avec une “fécondité” artistique remarquable (il a réalisé plus de 1600 œuvres pendant sa vie).

C’est aussi via ses techniques picturales qu’il a su se distinguer : tantôt utilisant une technique classique, tantôt ayant recours à une autre plus moderne, ou encore en mêlant les deux. Ou bien en créant des illusions d’optique comme dans Gala observant la mer Méditerranée (en reculant de 20 mètres, on peut apercevoir un portrait de Lincoln). Ses principaux thèmes furent la nature, la mort et Gala, et il fut très influencé par les surréalistes (lui même s’autoproclamant membre de ce mouvement même après son exclusion par André Breton, après avoir été un temps Dadaïste), mais aussi par des artistes tels que Renoir et Raphaël.

Son œuvre et surtout son per1936sonnage sont en grande partie basés sur la provocation et le scandale. Par exemple il se rendit avec Gala déguisée en kidnappeur a un bal masqué en pleine affaire Lindbergh (considérée comme l’affaire du siècle par les américains et à l’origine de la loi du même nom caractérisant le kidnapping d’enfants comme un crime fédéral passible de la peine de mort). Malgré cela, son œuvre est artistiquement géniale, comme par exemple ses “détournements” d’objets comme son fameux Téléphone Homard (ci contre).

Pendant la 2nde guerre mondiale, Dalí partira s’installer à New York où il s’intégrera extrêmement bien a la société Américaine, peignant beaucoup de riches américains, ou bien en exposant ses œuvres. Il y fit fortune, ce qui inspirera a André Breton l’anagramme assassin ” Salvador Dalí, Avida Dollars”. Il rentrera en Espagne en 1949 pour s’installer en Catalogne dans sa fameuse maison de Port Lligat. En 1960, il s’attellera au plus grand de ses projets : son Théâtre-musée de Figueras. Bâti sur les ruines de l’ancien théâtre de la ville, son Théâtre-musée concentrera toute son énergie jusqu’en 1974. C’est lui qui en concevra l’immense majorité, des toilettes aux plafonds !

Mais la chose la plus importante dans sa vie, celle qui fut sa muse, sa femme, son trésor, fut Gala. Ex-amante de Max Ernst et ex-femme de Paul Eluard, c’est Dalí qu’elle choisira finalement pour partager sa vie, et cela jusqu’à la fin de ses jours en 1982 à Figueras. C’est d’ailleurs a sa mort que ce dernier se retirera définitivement dans son château de Pubol. On la retrouvera dans une grande majorité des œuvres de Dalí, telles que Léda atomica(1959), Galatée aux sphères (1952) ou bien Main de Dalí retirant la Toison d’or des yeux de Gala debout derrière le Soleil. Il vécurent tous deux une vie paisible dans leur maison de Port Lligat. La baie de Port Lligat fut d’ailleurs une importante source d’inspiration pour Dalí, comme dans “La Persistance de la mémoire” (ci contre) où l’on peut la voir en arrière plan.

Dalí 1939Lors de ses dernières années Dalí vécut une sorte de lente agonie ; en effet il avait contracté la maladie de Parkinson et c’est en 1982 qu’il perdit à la fois ses capacités artistiques et Gala. Seule consolation, il reçut des mains de Juan Carlos le titre de Marquis Dalí de Pùbol.

Il fut hospitalisé en 1988, et reçu cette même année la dernière visite de Juan Carlos et mourut quelques mois plus tard, le 23 janvier 1989. Il fut inhumé dans la crypte de son Théâtre-musée à Figueras en face de l’église où il s’était fait baptiser. Sa fortune fut malheureusement pillée à sa mort, mais subsistent encore pas moins de 5 musées qui lui sont dédiés : 4 en Espagne gérés directement par sa fondation (La Casa museu Salvador Dalí, situé dans son ancienne maison de Port Lligat, son Théâtre-musée a Figueras, le Dalí Joies, musée dédié à ses bijoux et la casa museu castell Gala Dalí de Pùbol). Un autre lui est dédié sur le campus de l’université de Floride du sud à St Petersbourg (Floride).

Après sa mort, Dalí laisse une œuvre mais aussi et surtout un personnage, à la fois surprenant mais surtout inimitable, et c’est là son exploit, avoir su créer un personnage qui reste et restera pour la postérité.                 (Ci dessus, Dalí en 1939)

” Il y a des jours où je pense que je vais mourir d’une overdose d’autosatisfaction. “

Salvador Dalí

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