Qui n’a jamais rêvé de posséder un gilet Sonia Rykiel, une robe Lanvin ou des baskets Isabel Marant ? Eh bien grâce aux collections capsules, il est aujourd’hui possible d’avoir dans son vestiaire des pièces qu’on pensait inaccessibles. Vous l’aurez compris, ces mini-collections naissent d’une collaboration entre une maison de couture et une enseigne grand public, et sont composées de seulement quelques pièces en séries limitées. Alors forcément, tout le monde se les arrache en quelques jours, pour ne pas rater l’occasion de s’offrir quelques perles de la mode.
Le phénomène a commencé avec Karl Lagerfeld pour Chanel et H&M en 2004. Grand coup marketing pour la marque suédoise qui peut alors vendre des vêtements griffés à petits prix grâce aux matières premières de qualité moindre. Mais l’idée est là, une collection de couturier et une qualité moyenne de gamme pour tous les portefeuilles. L’engouement est tel que depuis presque une décennie H&M collabore avec des couturiers : Stella Mc Cartney, Comme des Garçons, Sonia Rykiel, Lanvin, Versace, Margiela pour ne citer qu’eux. Le 14 novembre prochain sera lancée la prochaine collection capsule pour H&M, signée Isabel Marant, avec une cinquantaine de pièces fidèles à l’esprit de la créatrice. Des bottes en cuir, des manteaux en laine, des robes en soie, des imprimés python… Des matières plus luxe mais des prix plus élevés, avec par exemple une veste brodée à 299€ ou des bottes à 199€.
Mais pour notre plus grand plaisir, les collaborations ne s’arrêtent pas là. Ces dernières années on a pu voir des stars, mannequins ou chanteurs, se prêter au jeu de la création. Le rappeur Kanye West a dessiné une collection de sneakers pour Louis Vuitton avec du daim noir et des semelles fluo, Pete Doherty s’est essayé au prêt-à-porter dandy et unisexe pour The Kooples, Bar Rafaeli à la lingerie pour Passionata, et Rihanna dans un style très rock et sexy pour Armani.
Pour la cinquième et dernière fois, les marques Kenzo et Vans proposent une collection capsule mélangeant fantaisie et streetwear, inspirée des imprimés phares du défilé Kenzo Winter 2013/2014. Les motifs sont le flying tigger (tigres volants), le lightning (zigs zags psychédéliques) et le cloud (nuages sur fond bleu ciel). Dans le même principe, la marque de Haute-Couture Maison Martin Margiela et Converse se sont associées pour créer une collection de baskets entièrement blanches, la couleur favorite de Margiela. Leur particularité est que la peinture s’écaille au fil du temps pour révéler la couleur originelle de la Converse. L’idée est que le temps qui passe offre une deuxième vie à la chaussure. Quand la couleur est enfin dévoilée, la Converse reprend son sens et son histoire. Malgré un prix élevé par rapport aux Converses basiques (200€ la paire), le concept permet d’avoir dans son vestiaire une pièce originale, évolutive et avec même un effet de surprise. La marque de baskets a lancé pour l’évènement une vidéo sur la toile où les chaussures sont plongées tantôt dans la peinture blanche, tantôt dans des plumes immaculées, comme un mode d’emploi rempli de symbolique.