MUSIQUE

Chvrches : immersion dans la première galaxie

Tu aimes les chansons avec des synthés qui dégoulinent sur la durée, les mélodies indie-pop sucrées qui rappellent les eighties (et nineties aussi, tant qu’à faire), le côté “ça me rappelle la nuit, tu sais hein” ou “ce CD est fait pour écouter la nuit, en boîte, en soirée, bref tout lieu nocturne (rassure toi, ça marche aussi au réveil)”, et tu veux t’offrir un album qui sent bon le pep’s et la bonne humeur ? Ne cherche plus, j’ai la solution : le premier album de Chvrches !

Chvrches. Source : glitchmag.com

Chvrches. Source photo : glitchmag.com

Pour ceux qui ont vécu dans une grotte depuis quelques mois, petit retour de deux ans en arrière : c’est l’histoire de Iain et Martin, deux écossais, et de leur synthétiseurs. Iain était membre de The Unwinding Hours, et Martin officiait pour The Twilight Sad. En plus de ses activités avec son groupe, Iain produisait des EPs. Dont celui du groupe (Blue Sky Archives) de la future chanteuse de ce trio, Lauren. Une rencontre, quelques démos et l’aventure Chvrches était lancée. Depuis la mise en ligne de Lies, en mai 2012, on connait la suite : la BBC les considère comme l’un des groupes à suivre en 2013, un EP, quelques lives (dont quelques dates parisiennes comme Rock en Seine l’été dernière ou la Maroquinerie deux mois plus tard), des premières parties de la tournée estivale de Depeche Mode (Nîmes notamment), et enfin un premier LP, The Bones Of What You Believe. Un sacré chemin fait malgré la courte existence du groupe.

L’ouverture de cet opus se fait avec la très dansante et électrique The Mother We Share, l’un des lead-single de cette ère. Mélodie synth-pop très accentuée, voix timide et sage mais rugissante de Lauren, cette track a tout pour être un must dans cet album. On pourrait dire pareil pour le single estival de l’été dernier, Gun. De nature addictive, elle sonne comme un vieux Depeche Mode époque Just Can’t Get Enough, mais avec la production de maintenant, accompagné d’un clip dans lequel on en prend plein les yeux avec les différents effets utilisés. Et tiens, tant qu’on y est, passons par Lies, l’un des moments forts de cet album. Rythmée et rétro, et en même temps transparente sur les effets produits par les synthés, poussant vers de la pure électro-pop. Recover a beau l’air d’être ressemblante des autres pistes, mais dégage un côté très spatial, nocturne, aérien. Quatre singles pas si mal que ça, et l’écoute intégrale de cet album cache quelques surprises sympas.

We Sink a des allures à certains moments (le refrain notamment), d’un titre d’un groupe électro japonais des nineties, Love Again de globe. Ce n’est qu’un détail certes, mais ça compte tout de même pour ma part. Et personnellement, je trouve ça réussi. Tether est une ballade à l’atmosphère étoilée, frissonnante, et tout de même montant en puissance sur la deuxième partie du titre. Under The Tide, est cette fois-ci, une inversion des rôles entre Martin et Lauren sur le plan vocal, le premier l’interprète, la seconde se charge des chœurs, avant de finir par un duo entre les deux musiciens, sous fond d’une mélodie intéressante et rythmée. Quant à Night Sky, piste préférée de l’album pour ma part, est juste parfaite, avec une mélodie infaillible et terriblement séduisante. Et dans le rayon “rythmes 90’s qui sentent la tuerie”, on peut parler de Science/Visions, aérienne et puissante. Je pourrais même penser que ça part vers de la dance de la fin des eighties/début des nineties. Un pur son de nuit. Par contre, je suis moins séduite par Lungs, qui, malgré son bon potentiel, ressemble aux singles de l’album et ne dégage pas son petit effet, rencontré auparavant sur les pistes précédentes. Pour finir, les deux dernières tracks de l’opus, By The Thorat et You Caught The Light, permet de conclure l’album en grande pompe, avec des mélodies dansantes et catchy.

Lauren Mayberry. Source photo : Victor Picon/ musicradar.com

Lauren Mayberry (Chvrches) à Rock en Seine. Crédit photo : Victor Picon. Source : musicradar.com

En conclusion, ce premier effort des écossais est prometteur et lumineux, assortis de tubes et de découvertes qui virent aux coups de cœur. Un album à écouter de jour comme de nuit donc. Et si tu veux les voir en live, une date parisienne est prévue le 17 mars prochain au Trianon.

La musique, c'est tout simplement ma vie. Mais j'aime aussi les séries, le cinéma, les bouquins ou la mode. Tout simplement !

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