CINÉMA

Les ciné-critiques de l’été

Pendant les vacances, tout le monde va au cinéma, même si le soleil et la chaleur nous poussent à plutôt à aller à la plage. Mais le cinéma, lui ne prend pas de vacances ! Franchises, science-fiction et autres succès surprises, retour sur une quinzaine de films de l’été.

Commençons avec un dessin animé : Monstres Academy. (Sorti le 10/07) Avec le succès fulgurant à l’époque de Monstres et Cie, et cette fâcheuse actuelle tendance à faire des suites à tout ce qui marche, on pouvait s’attendre à la même chose pour ce film-là. Eh bien non, c’est un prequel ! Monstres Academy c’est toujours l’histoire de nos deux héros Sully et Bob, mais à l’université pour devenir des Terreurs D’élite. Mais contrairement à Sully, Bob n’est pas très effrayant, et c’est sur fond de concours entre fraternités qu’il va tenter de s’imposer pour intégrer la section terreur dans le but d’ensuite travailler à l’usine des monstres. En somme, un college movie tout ce qu’il y a de plus banal, mais avec des monstres, et en 3D ! L’image, comparée au 1er il y a 10 ans, est quand même très bien faite, même s’il parait que les studios ont volontairement rendu leurs traits plus grossiers pour coller à l’esprit du 1er. Et si niveau technique tout est ok, le scénario, lui, laisse un peu à désirer. Même si la fin accroche un peu plus, tout est très prévisible voire enfantin, et on ne rigole pas tant que ça aux gags. Disons que le public a grandi entre les deux films, mais qu’on passe tout de même un bon moment !

Un humour plus touchant avec Paris à tout prix. (Sorti le 17/07) Une assistante styliste marocaine habite depuis toujours à Paris, y a fait sa vie et est en passe d’avoir un CDI de styliste dans une maison de couture. Mais tout bascule le jour où la police la contrôle pour sa conduite en voiture et se rend compte qu’elle n’a pas de papiers, qu’elle est une immigrée clandestine. Du jour au lendemain, elle se retrouve expulsée chez elle au Maroc, à redécouvrir sa famille et ses amis. Sans oublier son but de créer de superbes vêtements pour le défilé qui pourrait lui faire décrocher son CDI, et du coup, ses papiers français ! Cette comédie a été imaginée, écrite et réalisée par celle qui joue aussi le rôle principal, Reem Kheraci. Elle devait tenir à ce projet, et c’est une vraie réussite surprise ! Sincère, touchant, drôle, et traitant avec un côté décalé un sujet pourtant sensible, Paris à tout prix est une comédie française comme on n’en voit pas souvent, sans humour potache et thème bidon. Le plus, l’ami de notre héroïne se prenant pour un sosie de Ryan Gosling et tentant de re-écrire le scénario de Drive … Courtes scènes à mourir de rire ! French surprise de l’été, à voir.

Changement de style pour des robots dans Pacific Rim. (Sorti le 17/07) Des extraterrestres gigantesques et monstrueux venus des fonds des océans décident de conquérir la Terre. Face à cette menace, nommée Kaiju, le monde s’unit pour créer leurs meilleures armes : des Jaeggers, c’est-à-dire des robots colossaux blindés et équipés d’explosifs en tout genre. La caractéristique principale de ces robots ? Leur pilotage, qui est effectué par deux personnes connectées neurologiquement entres elles et avec le robot, pour faire corps avec lui. Mais les Kaiju sont trop nombreux dans leur univers parallèle, il faut donc briser l’ouverture entre les deux mondes alors que le programme Jaegger s’arrête. C’est l’un des pilotes de l’heure de gloire des robots, qui a perdu son frère au combat, et la fille adoptive du Marshall à la tête du programme qui vont partir en croisade contre l’apocalypse Kaiju. Dit comme ça, on pourrait croire que Pacific Rim est un film ultra compliqué qui va nous prendre la tête, mais en fait non, comme diraient certains : « on aurait pu écrire le scénario sur un post-it ». Et c’est dommage car tout est prévisible, et certains détails peu compréhensibles, et cela finit par nous ennuyer un peu. Cela aurait pu ne pas être trop dérangeant si l’on s’était régalé avec des supers combats entre nos robots et nos extraterrestres. Mais même pas, si la 3D est jolie, on a du mal à s’immerger. Néanmoins, le côté très japonais et fable du film, cette touche Guillermo Del Toro, nous fait passer un bon moment.

Autre film japonisant avec Wolverine, le combat de l’immortel. (Sorti le 24/07) C’est sans être experte ni en X-Men, ni comics et ni Wolverine, que je suis allée voir cet épisode de notre héros griffu : le combat de l’immortel. Et la première chose que j’ai conclue en sortant de la salle est « c’était une annonce géante pour le prochain X-Men, Days Of Future Past ? ». Il parait que non, pourtant, cette mésaventure trouvant sa source à la seconde guerre mondiale et mettant en scène un piège gigantesque semble un peu too much, même pour Wolverine. En bref, Logan est sorti de sa retraite pour aller à la rencontre d’un japonais, qu’il avait sauvé à Nagasaki, aujourd’hui à l’article de la mort, qui pense pouvoir le rendre mortel. Mais c’est sans compter les affaires d’héritage, de complot et des visions de Wolverine qui est toujours hanté par la mort de Jean. Mais même avec ce scénario alambiqué, on passe un très bon moment de super-héroïsme (comme toujours avec Marvel si j’ose dire), avec un Wolverine vulnérable et des twists très bien placés. Et avec toute l’intrigue au Japon, on passe limite dans la catégorie des films de ninjas ! La 3D apporte un petit plus pas négligeable, qui devient même presque obligatoire dans les films de la firme. Bref, conseillé plus aux fans des X-Men tout de même, même si les autres apprécieront aussi.

Le film que tout le monde a apprécié cet été est Insaisissables. (Sorti le 31/07) Magie magie ! Thème que l’on ne retrouve pas souvent au cinéma, est ici exploité à fond dans Insaisissables. Quatre magiciens se retrouvent ensemble à faire des numéros spectaculaires à la poursuite d’un but mystérieux : téléportation pour braquage de banque en direct et vidage de compte  bancaire afin de redistribuer l’argent dans le public ! Mais avec le FBI, Interpol et une bande de casseurs de magiciens à leur trousse, tout ne va pas être facile pour les quatre Cavaliers. Vraie magie ? Cinquième membre de l’équipe ? Et pourquoi sont-ils si irrattrapables ? C’est dans un feu d’artifice d’action que vous aurez les réponses à ces questions, mais attention, suspense qui nous fait accrocher  jusqu’au bout. Insaisissables est une immense et haletante course poursuite ponctuée des trois actes de magie des quatre cavaliers. Avec un casting grand et éclectique (de Morgan Freeman à Jesse Eisenberg, en passant par Dave Franco, Isla Fisher ou encore le caméo de José Garcia), musique à fond et effets de magie … magiques, voire spectaculaires, on en prend plein les yeux. Mais attention « plus vous croirez en voir, plus vous vous ferez avoir » ! Suite à son immense succès au box-office mondial, Insaisissables aura droit à sa suite, espérons qu’elle ne gâchera pas toute la magie de ce premier film. Si vous ne l’avez pas encore vu, courrez-y, c’était probablement le film de l’été !

Le raté de l’été est probablement RIPD Brigade fantôme … (Sorti le 31/07) Où vont les flics quand ils meurent ? Ils rejoignent la Brigade Fantôme, Rest In Police Department ! Parce que oui, il y a bien des morts sur Terre qui échappent au jugement dernier et errent en attendant qu’on les retrouve, ce sont les crevures. Mais cette fois ci, les crevures ont décidés que toutes les autres devaient revenir sur Terre afin de dominer le monde grâce au bâton de Jéricho. Mais c’était sans compter Nick et Roys de la RIPD, l’un tout juste mort et l’autre depuis les années 1800, un duo de choc qui va enquêter, se battre et se faire de la crevure. Mais Nick n’a toujours d’yeux que pour sa femme, qui elle le voit comme un vieux chinois accompagné d’une belle blonde qui veut sauver le monde armé d’une banane … Bref, un scénario ultra simpliste même s’il en a pas l’air, qui va s’avérer aussi prévisible qu’ennuyeux. Heureusement, quelques gags relèvent le niveau avec humour. Mais ce qui fait apprécier le film, c’est sa 3D ultra-exagérée mais très bien faite, qui donne de nouvelles sensations visuelles. Mais en somme, passez votre chemin si vous avez d’autres films à voir.

Science fiction horrifique maintenant avec American Nightmare. (Sorti le 07/08)  2022. Le crime en tout genre a disparu aux Etats-Unis. La raison de ce miracle ? Une nuit par an, pendant 12h, il n’y a plus de loi, tous les crimes deviennent légaux, afin de purger toute la haine enfouie dans les hommes. A la tête de l’entreprise numéro 1 de blindage de maison, qui prospère grâce aux habitants voulant se protéger lors de la purge, James Sandin, qui soutient dur comme fer l’intérêt de cette purge, et sa famille, s’apprêtent à passer une nuit bien planqués derrière les rideaux de fer de sa magnifique demeure. C’est sans compter son fiston, qui va ouvrir leur blindage pour faire entrer un pauvre SDF noir pourchassé par des jeunes hystériques et assoiffés de sang au style très Alex, Orange Mécanique. Ces derniers vont alors réclamer l’inconnu à la famille Sandin, qui devra leur livrer avant qu’ils réussissent à entrer dans la maison, sous peine d’être tués un à un … Alors, bourreaux ou victimes ? Entre satire sociale et film d’horreur, American Nightmare balance, balance et balance encore. Et à force de balancer, le film devient répétitif et pas spécialement terrifiant ni bouleversant. Peut-être qu’avec un réalisateur plus expérimenté dans le genre, on pense tous à l’Assaut de Carpenter, American Nightmare aurait pu devenir culte. Mais ici, on se retrouve avec un melting-pot de morale, de home invasion, d’étrangers dans la maison et autres messages contre le culte des armes aux USA, la discrimination, etc. Bref, on a peur un peu et on réfléchit un peu aussi, mais on passe un bon moment (et ne perdez jamais de vue vos voisins).

Le mal aimé des critiques et du box office aura été Lone Ranger, naissance d’un héros. (Sorti le 07/08) En pleine conquête de l’Ouest américain, Butch Cavendish, un bandit affreux et criminel, assassine de nombreux Indiens et prépare son complot pour piller une mine d’argent. Après la mort de son Texas Ranger de frère, John Reid décide de se venger et surtout de lutter pour la justice en tant que ranger masqué avec l’aide de son ami l’Indien Tonto qui lui aussi a des comptes à régler. Faisons un pied de nez aux critiques américaines qui ont fait de Lone Ranger un film mort-né, et disons-le haut et fort, le duo Pirates des Caraïbes-iens , Gore Verbinski à la réalisation et Johnny Depp  en personnage dingue envoie encore du lourd en dépoussiérant un autre style que le film de pirate : le western. Certes, le scénario est un peu léger pour un film de 2h30, mais le tout est assez rythmé avec des twists placés au bon moment qui font que l’on ne voit pas le temps passer. Tous les codes du genre (Monument Valley, Indiens, trains, musique, etc. pour ne citer qu’eux), sont très bien mélangés avec un fort humour pas du tout too much (grâce aux grimaces de Depp bien sûr, mais pas que). Le tout donne un résultat explosif, un film pop-corn comme on dit qui ne nous prend pas la tête et nous fait passer un drôle et bon moment. Et rien que pour sa fin, il faut voir Lone Ranger : une cavale de deux trains d’une vingtaine de minutes sous la fantastique musique de Rossini, Finale William Tell Overture (cherchez vite fait sur Youtube, vous allez voir que vous connaissez), avec nos deux héros à la poursuite d’une femme et d’argent, eux-mêmes poursuivis par les bandits, et tous sautant entre les trains, etc. Un grand moment de plaisir au cinéma ! On regrettera juste que Helena Bonham Carter, pourtant en haut de l’affiche, ne soit qu’un personnage si secondaire (bien que fun avec sa jambe fusil).

Futur maintenant dans Elysium. (Sorti le 14/07) 2154. Les riches humains ont quitté la Terre pour vivre sur Elysium, une étoile en orbite créée de toute pièce avec un environnement idéal.  En bas, les pauvres vivent sur une planète surpeuplée, où la maladie et la pollution ont pris le dessus sur l’humanité et où des robots sont l’autorité. Max, après un accident de travail qui ne lui laisse plus que 5 jours à vivre, décide de partir sur Elysium profiter de la science pour se faire soigner. Seulement, pour obtenir son billet clandestin, il doit accepter de faire un vol de données mentales à un riche Elysien et se fait poser une « armure » pour obtenir la force d’un droïde. Seulement, un coup d’Etat se prépare là-haut, et Max va malgré lui voler les données qui donnent les clés de tous les ordinateurs d’Elysium, donc les clés du monde. En partant sur l’étoile, il pourrait non seulement sauver sa vie, mais rétablir l’égalité entre ces deux mondes …  Science-fiction intello, Elysium nous parle écologie et classes sociales avant de nous raconter une histoire … Mais ce n’est pas non plus un reportage d’anticipation ! Le suspense est présent à tout instant, que ce soit sur Terre ou sur Elysium, contre des robots ou des agents de la défense, faisant d’Elysium un thriller très tendu. Matt Damon est excellent dans son rôle de Max. Quant à Neill Blomkamp, il a réussi à rebondir après le succès de son District 9. A voir, mais pas si vous êtes migraineux !

Le monde avec l’Olympe pas loin, c’est dans Percy Jackson, La Mer des Monstres. (Sorti le 14/08) Alors que le calme et la paix règnent dans la communauté des demi-dieux (enfants de Dieux de l’Olympe et d’humains), certains cherchent à les anéantir en ressuscitant Chronos, le roi des Titans. Pour sauver leur communauté et le monde, Percy Jackson, fils de Poséidon, Anabeth Chase, fille d’Athéna et Groover Underwood, satyre, partent à la recherche de la Toison d’Or qui pourrait faire renaitre l’arbre qui protégeait leur communauté et, par la même occasion, empêcher l’ennemi de ressusciter Chronos avec ça. Deuxième volet adapté de la série de livres Percy Jackson, La Mer des Monstres a vu son histoire ultra simplifiée. Dommage mais nécessaire pour faire un film jeunesse hollywoodien d’1h30. Alors à moins d’être un très jeune accro de fiction et de mythologie, on trouvera l’intrigue et sa résolution trop simples. Néanmoins, l’ensemble est bien ficelé, on rit et on accroche aux histoires dans l’histoire (frère cyclope, rivalité avec la fille de la déesse de la guerre, Hermès et son entreprise postale …). Le tout est satisfaisant visuellement, mais laissez plutôt aller votre imagination dans la série de livres, qui passeront pour moins enfantins que cette adaptation.

Et la récompense du film le plus stupide de l’été est décernée à Kick Ass 2 ! (Sorti le 21/08) Envie de rire sur des filles qui sont toutes des p*tes ? Sur d’autres qui se ch*ent dessus ? Sur des décapitations et des passages sous tondeuse à gazon montrés sans rien cacher ? Sur des blagues stupides ? Sur des coups, des coups, encore des coups et du sang qui gicle en hectolitres ? Et bien, Kick Ass 2 est fait pour vous, car il est encore pire que le premier (qui encore avait une certaine qualité scénaristique à coté de ce second volet). Alors que Hit Girl tente de se sociabiliser et que Kick Ass rejoint une team de super-héros, Red Mist veut se venger de lui car il a tué son père. Affrontement des « supeeeers-héros » et des « supeeeers-vilains ». Point final. Ouf. Que dire, en voulant surfer sur le succès auprès des jeunes du premier Kick Ass, les producteurs se sont complètement plantés en plaçant tout sur le seul thème de la vengeance, et comme dit le héros au début « pour avoir une suite, il fallait que Kick Ass revienne » et pas l’inverse. Bref, vous connaissez la violence du premier et le fait que Jim Carrey n’ait pas assumé la promo du film tant il le trouve violent, donc inutile de s’étendre sur ce sujet. On ajoutera dans le style du mauvais gout du film une misogynie choquante : à l’exception de Hit Girl, toutes les femmes sont décérébrées, inutiles ou prostituées. Bref, sauf si c’est votre truc, passez absolument votre chemin.

Humour de meilleur niveau dans Les Flingueuses. (Sorti le 21/08) Sur la piste d’un baron de la drogue, l’agent spécial  du FBI Ashburn se rend à Boston et croise une policière locale qui ne veut pas vraiment que l’on touche à ses affaires. Elles vont devoir coopérer de force, l’une étant très coincée et l’autre délurée et pas trop réglo, ce n’est pas gagné ! Et pourtant, les mafieux n’ont qu’à bien se tenir. Une fois les présentations avec nos deux héroïnes faites, des énormes et infinies longueurs se font sentir. C’est là le principal défaut des Flingueuses, il manque de rythme, accentué par le manque de musique hors des scènes d’actions. Le film est peut-être un tout petit peu trop long. Mais heureusement que la fin rattrape tout, c’est explosif et drôle, et le rythme qui manquait tant au reste du film est un peu plus soutenu. Enfin, ce n’est pas grâce au scénario, qui passe un peu pour un prétexte pour un sketch des Flingueuses. Ces rôles sont portés par l’oscarisée Sandra Bullock (Speed, The Blind Side) et Melissa McCarthy, habituée de l’humour avec Arnaque à la carte, Very Bad Trip 3 ou encore Mes Meilleures Amies dont elle retrouve le réalisateur Paul Feig sur ce film. Bref, pour une comédie policière on se serait attendu à plus d’action et aussi beaucoup plus de rire, mais à voir rien que pour certains gags mythiques !

Steve Jobs est mort il y a deux ans de ça, il fallait bien un film pour lui rendre hommage. Jobs (sorti le 21/08) est plutôt la découverte du Steve Jobs avant son succès phénoménal dans les années 2000 : comment il a quitté l’université pour se consacrer à ses projets, comment il a créé Apple avec le premier ordinateur personnel, comment son entreprise à grandi et comment il l’a reconquise après avoir dû la quitter … Bref, toute l’ascension de Steve Jobs vers son statut de visionnaire, de révolutionnaire de l’informatique et d’entrepreneur de génie. Mais dans Jobs, on découvre aussi qu’il n’était pas aussi « cool » qu’il en avait l’air : narcissique et totalement obsédé de la perfection du produit à créer. Quant à savoir si tout cela est une retranscription de la réalité … Steve Wozniak, co-créateur d’Apple, a avoué avoir été déçu par le film et a déclaré que « Certains éléments sont complètement faux ». Mise à part ça, le jeu d’Ashton Kutcher dans le rôle de Steve Jobs est parfait, imitant mimiques et démarche du bonhomme, voire un petit côté dingue, et lui donnant cette touche années 70 qu’on ne lui connaissait plus. On regrettera ensuite la longueur du film, certes les deux heures sont bien nécessaires pour faire un biopic d’un personnage comme Jobs, mais ça se traine, alors que justement certains passages mis sous ellipses manquent à la compréhension.  Un biopic en mi-teinte donc, mais que les fans d’Apple se rassurent, un autre est en préparation chez Sony avec la participation de Woz et le scénariste de The Social Network !

Finissons par un film chilien présenté à la Quinzaine des Réalisateurs et à Sundance 2013 : Magic Magic. (Sorti le 28/08) Une jeune Américaine, Alicia, part sur une île au Chili avec sa cousine et les amis de cette dernière qu’elle ne connait pas. Accueil pas très chaleureux pour commencer, et voilà que la cousine doit déjà abandonner le début de ses vacances pour passer un examen. Alicia se retrouve donc en route pour une île quasi déserte et inconnue avec une bande d’inconnus assez extravagants …  Une fois dans ce huis-clos, tout va aller de mal en pis pour Alicia. Alors, délires paranoïaques ou entourage de psychopathes ? La fin du film, bien qu’entourée de mystère, nous apporte (malheureusement) la réponse, et c’est bien là le seul point décevant du film. Tout le reste est un thriller psychologique trippant, flirtant parfois avec l’horreur, qui nous fait perdre nos repères. On est nous aussi plongés dans l’inconnu, dans cette atmosphère oppressante, perturbante, qui dérange, entre réel et imaginaire. Cette ambiance est aussi renforcée dans son final, où une communauté chilienne voisine va prendre le dessus sur l’intrigue avec ses rites, eux aussi, très étranges. Au casting jeune de ce film, on retrouve Juno Temple (Killer Joe) qui joue avec une grande justesse la schizophrénie dans le rôle d’Alicia, Emily Browning (Sleeping Beauty, Sucker Punch) dans le rôle de sa cousine un peu perdue et, entre autres, Michael Cera (SuperGrave, Juno) jouant l’un des jeunes les plus bizarres, refoulant son homosexualité  en ressortant son insupportable attitude. En bref, tout est fait pour qu’on soit mal à l’aise devant notre écran mais pour qu’on aime ça. Un film du genre comme on ne voit pas souvent (et cherchez bien un cinéma le diffusant !).

En septembre, vos retrouverez sur vos écrans de la catastrophe américaine avec White House Down, de la comédie de chez nous mais pas trop potache dans Grand Départ, des combats avec des aliens face à Riddick, le dernier de Soderbergh sorti de Cannes Ma vie avec Liberace, mais aussi Blue Jasmine par Woody Allen, Rush avec Chris Hemsworth ou encore 2 Guns.

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