MUSIQUE

Rencontre avec Charleen

Nous avons rendez-vous avec une jeune artiste pour ce deuxième numéro de l’année. Cette chanteuse, c’est Charleen. Guitare folk, voix angélique, elle vous provoque émotion quand vous l’écoutez. Nous allons parler avec elle de ses débuts dans la musique, sa collaboration avec Indochine ou encore de ses influences. On vous laisse avec cette jeune femme qui fera parler d’elle dans les années à venir, à n’en pas douter.


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Bonjour Charleen, pour commencer peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Bonjour, je suis Charleen, guitariste et chanteuse de tout juste 20 ans. Je vis à Lyon.

Quand et comment as-tu débuté la musique ? Par quel instrument ? Est-ce que tu as pris des cours ou tu es une artiste autodidacte ?

J’ai commencé à apprendre la guitare très tard, il y a à peine 3 ans. Avant je m’essayais au piano, mais c’est vraiment vers la guitare que je me suis tournée. J’ai appris seule. Tout comme le chant. Je voulais essayer de jouer d’un instrument parce que j’étais déjà passionnée de musique et que j’avais très envie de reprendre les chansons des artistes que j’admirais. Puis de fil en aiguille, on se rend compte que ça prend une tournure de plus en plus sérieuse, on commence à écrire des paroles, à enchaîner quelques accords, puis au final, on parvient à composer.

Tes influences sont principalement anglaises, mais j’imagine que tu dois en avoir beaucoup d’autres.
Tu peux nous dire quels artistes tu apprécies ?

J’ai beaucoup d’influences, effectivement, elles sont principalement anglaises comme Mumford & Sons, les Beatles, Jake Bugg, Oasis, etc… Mais je suis aussi très inspirée par Indochine et Jean-Louis Aubert du côté français puis l’américain dans une moindre mesure avec Neil Young ou Johnny Cash.

Pour le moment, tu postes tes compos et des reprises sur internet. Est-ce que tu comptes sortir un EP bientôt ?

J’espère gagner ce concours du Ninkasi pour justement enregistrer un EP. Ce serait un vrai tournant dans cette aventure musicale et me permettrait de proposer quelque chose de plus « professionnel » en écoute sur Internet ou même disponible en format physique.

Tu as choisi de chanter en anglais, pourquoi ce choix ? Comptes-tu chanter en Français un jour ? Peux-tu également nous dire de quoi parle tes chansons ?

J’ai choisi de chanter en anglais surtout parce que mes influences sont anglaises. Et comme tous ces musiciens français qui ont choisi la langue de Shakespeare pour s’exprimer, c’est vrai que c’est aussi par rapport aux sonorités qui sont beaucoup plus agréables. Je n’arrive pas à écrire en français, je passe immédiatement par l’anglais. J’admire vraiment ceux qui arrivent à écrire en français, j’en suis incapable.
Chanter en français, pourquoi pas, peut-être une chanson un jour, mais pour l’instant l’anglais reste mon point d’attache.
Mes paroles sont inspirées de ce que je vis. J’essaye de toucher beaucoup de sujets, mais c’est vrai que, comme pour beaucoup d’artistes, ce sont les sentiments qui sont prédominants. J’ai écrit une chanson sur le départ du nid familial pour faire ses études dans une autre ville (Somewhere), j’en ai écrit une pour mon petit frère. Puis par exemple, une autre que je joue sur scène, qui s’appelle Hating Goodbyes, que j’ai écrit dans le train au retour d’un concert en Haute Marne et qui est un remerciement aux nombreuses personnes qui s’étaient déplacées pour me voir alors que ce n’était pas une ville que je connaissais, et qu’ils ne me connaissaient pas non plus.

Est-ce que les paroles sont aussi importantes que la musique pour toi ?

Je pense que les paroles et la musique s’équilibrent. Même si l’on écrit un très beau texte, une musique faible ne le mettra pas en valeur. C’est ce qui est difficile dans ce travail de composition mais qui est tout aussi intéressant et motivant ; trouver un juste milieu.

Sur scène, tu es seule avec ta guitare. Est que tu t’accompagneras d’un groupe dans l’avenir, ou au contraire, resteras-tu seule ?

Pour l’instant je suis seule car les salles dans lesquelles je joue ne sont pas adaptées pour accueillir des musiciens à mes côtés. Mais je travaille parallèlement avec un batteur et un bassiste pour enregistrer avec eux quand j’aurai l’occasion d’enregistrer un EP et jouer avec eux sur scène quand le projet se développera.
J’aime beaucoup être en guitare voix, mais les accompagnements ne sont jamais négligeables. Et ça me permettrait de prendre ma guitare électrique, même si je ne mettrai jamais l’acoustique de côté.

Alors que l’on parle en ce moment de la nouvelle vague française avec des groupes comme LA FEMME, Granville ou Aline d’un côté ; de l’autre des chanteuses comme Lou Doillon, Swann ; toi tu te démarques de tout cela. Penses-tu que cela peut être un atout ou au contraire est-il plus difficile de toucher le public ?

C’est flatteur de pouvoir se démarquer d’un groupe. Même lorsque ce sont des artistes que l’on apprécie, on aime le fait de sortir du lot. Les gens sont de plus en plus curieux et n’hésitent pas à aller vers ce qu’ils ne connaissent pas. Alors c’est bénéfique, peu importe le contexte. Ça montre que l’on ne se conforme pas à un genre, un style particulier.

Parlons du “Ninka Tour”. Peux-tu nous en dire un peu plus ? L’importance de cette tournée et du concours pour toi ?

Le Ninka Tour est une tournée acoustique dans les Ninkasi de Lyon. Nous sommes 4 concurrents à tourner dans cette enseigne, et un appel aux votes est lancé. Le gagnant remporte, entre autre, 3 jours de studio ainsi qu’un concert filmé dans une grande salle, le Ninkasi Gerland. Remporter ce concours serait vraiment un tournant dans cette aventure musicale et me permettrait de concrétiser ce projet d’enregistrement dont je rêve depuis longtemps.

Tes prochaines dates de concerts ?

Vous pourrez me retrouver le 6 mars au Ninkasi Sans Souci et le 24 mars au Ninkasi Hôtel de Ville.

Tu as collaboré avec Indochine sur leur dernier album, peux-tu nous parler de cette expérience ?

J’ai participé aux choeurs de Black City Parade, le nouvel album d’Indochine. J’avais déjà expérimenté les enregistrements studio auparavant, mais là c’était vraiment « officiel ». Nous étions deux, et tout s’est très bien passé avec Charlotte, l’autre choriste. Nos voix s’assemblaient parfaitement. C’était vraiment une expérience enrichissante. Apporter ma voix à cet album fut vraiment un honneur.

Tes derniers coups de coeur artistiques ?

Team Me que j’ai découvert lors de la tournée des Inrocks. Mais aussi Jake Bugg, un artiste à surveiller de très près !

Merci beaucoup pour cette interview, le mot de la fin ?

Un grand merci à ceux qui croient en ma musique depuis le départ et qui me donnent l’occasion d’aller plus loin à chaque fois.

(Et si quelqu’un a un tuyau pour jouer à Paris, je prends ! ahah. Puis qu’ils n’oublient pas de voter aussi les p’tits gars.)

Pour voter pour Charleen, c’est ici : http://votes-ninkatour.ninkasi.fr/

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