CINÉMA

Taken 2, encore un succès ?

Et bien la réponse est oui ! Même si ce n’est plus vraiment une surprise, Taken 2 bat tous les records du box-office depuis sa sortie (numéro 1 dans sa 1ère semaine d’exploitation, soit 1,2 millions d’entrées pour vous donner une idée). Et cela se comprends, le premier épisode nous a tellement tenu en haleine à l’époque que c’était comme si nous attendions depuis toujours la suite des péripéties de Bryan Mills (Liam Nesson) et de sa fille, Kim (Maggie Grace). Petit retour en arrière et décryptage de ces films d’actions en haut de l’affiche.

Nous sommes en 2008 lors de la sortie du premier opus de Taken. Pour résumer brièvement, dans une famille séparée, la fille, Kim, part avec une amie à Paris malgré la réticence de son père Bryan, ex-agent de la CIA. Tout aurait pu aller bien si les deux filles n’avaient pas croisé un rabatteur de la mafia albanaise dès leur arrivée à l’aéroport francilien. Kim voit alors son amie se faire enlever alors qu’elle est au téléphone avec son père. C’est à partir du « Ecoute moi bien, ils vont t’enlever aussi » adressé de ce dernier à sa fille que l’on s’était cramponné au fauteuil du cinéma pour entrer dans une indescriptible course folle. Ponctué d’enquêtes, de méthodes impensables et, bien sûr, de bastons pour remonter tout le réseau mafieux jusqu’à Kim, ce film donnait de la nouveauté au genre. Bryan était le héros aux airs antipathique par excellence, à la limite d’un James Bond indépendant. Même si ce film est un must see, il ne sert à rien de vous cacher dans cet article qu’il a retrouvé sa fille à la fin, en laissant une bonne vingtaine de morts derrière lui.

C’est sur l’image du rapatriement en Albanie des cercueils de ces derniers que commence Taken 2. Leurs familles réclament vengeance et ont eu vite fait de remonter jusqu’à Bryan Mills : « First they took his daughter, now they’re coming for him  ». Alors qu’il est en vacances à Istanbul avec sa fille et son ex-femme, l’assaut est lancé. Et c’est reparti ! Mais pas pour longtemps pour Bryan qui se finit par se faire enlever. Les rôles sont alors presque inversés, Kim se retrouve seule libre à rechercher ses parents, c’est elle aussi qui prends le volant dans des moments critiques ou lance des grenades sur les toits (mais on ne vous dira pas pourquoi). Seulement l’autorité de l’ex-agent de la CIA est toujours présente, trop présente. En étant toujours le maître de la situation (même les poings liés il dirige sa fille pour s’en sortir), on devient par moment lassé des corps qui s’entassent derrière lui ou de sa solution à tout. De même son ex-femme, bien taillée au niveau du cou, cicatrise miraculeusement une fois dans les bras de notre héros. Les personnages manquent donc de profondeur et on s’attache difficilement à eux. Mais franchement, quel fan de film d’action s’arrête à des détails pareils ? La recette est la même que pour le précédent volet : suspense, action, poursuite, baston… Même si certaines critiques le décrive comme un pur produit commercial, Taken 2 est au top pour les amateurs du genre. L’histoire est bien ficelée, nous tient en haleine des plus petites ruelles d’Istanbul à l’ambassade Américaine, jusqu’au QG des mafieux. On se prend au jeu quand même, on s’imagine être un agent de la CIA, ou avoir un père comme ça. Des scènes sont aussi « douloureuses » mentalement, du genre : « Tu es une bonne mère, c’est pourquoi je vais te renvoyer chez toi… en petits morceaux ! » qui donnent au film une tension et un rythme plus élevé. C’est à la fin, où Bryan montre une autre facette que la machine de guerre, que l’on est presque touché par cette histoire ; et c’est pourquoi en sortant de la salle on trouve ce film complet et que l’on comprend son succès comme bon film d’action.

Produit par Luc Besson (Europa Corp) et réalisé par Olivier Megaton, Taken 2 n’aura pas été une mince affaire au niveau des scènes tournées en Turquie. Ce dernier raconte : « Il y a un marché permanent dans cette ville et les gens s’en foutent de nous, ils bossent. Qu’on bloque une rue ou non, ils n’en ont rien à faire. Et avoir Liam Neeson en face d’eux, ça ne les impressionnent pas. » Notez que l’équipe du tournage à du croiser celle du nouveau James Bond, Skyfall, sur les toits d’Istanbul d’où le réalisateur raconte : « Il n’y avait qu’un accès, un tout petit escalier. […] Tous les jours, il fallait monter le matériel et l’équipe de 180 personnes. C’était un truc de barjo !  » Liam Nesson, lui, a dû suivre un entrainement intensif pour être au top lors des combats. L’étiquette de Bryan Mills va rester collé à lui pour longtemps, ou l’inverse car étrangement la plupart des spectateurs appellent le héros du film par le nom de son acteur. La musique, signée par le français peu connu Nathaniel Mechaly, est aussi notable pour rendre les moments tendus encore plus stressants. Au final, Taken 2 est aussi un must see.

Un troisième succès alors ? Une ouverture qui pourrait introduire ultime volet à Taken se fait dans les dernières minutes du film. Le producteur a même déclaré que Taken était parti pour être une trilogie, et au vu des chiffres prouvent le succès du second cela devrait se faire. Cependant le réalisateur a pour le moment dit qu’il ne voyait l’intérêt d’un autre film, tout comme l’interprète de notre héros Bryan Mills qui pensait que Taken 2 serait le dernier. Espérons que ça ne finisse pas en remake de trop ou trop loin de l’histoire originale. Suite ou pas, seul le futur nous le dira !

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