Les 30 juin et 1er juillet, nous étions à Belfort pour assister à la 24e édition des Eurockéennes, l’un des plus grands festivals français. Arrivés le samedi midi sous une chaleur insoutenable, repartis le lundi matin recouverts de boue et marqués de cernes témoins de nos 4h de sommeil par nuit, ce week-end fut véritablement épique.
Dès notre arrivée au camping on a pu souligner que l’ambiance était au rendez-vous. Tournoi de beach soccer, petites piscines gonflables tous les 3 mètres, déguisements en tous genres… Nous avons donc agréablement planté notre tente au beau milieu de 17 500 campeurs.
Nous avons pris d’assaut le bar (à eau bien évidemment) en arrivant sur la presqu’île du Malsaucy, qui est par ailleurs un cadre de festival très agréable. Le site est composé de quatre scènes, nous avons d’abord assisté au concert de Jesus Christ Fashion Barbe sur la scène de La Plage, sympathique entrée en matière et belle découverte, des . On enchaine ensuite avec François And The Atlas Mountain, un set calme et posé (trop peut-être ?) et Django Django, dont on entend de plus en plus parler sur internet, ils ne nous ont pas déçu, sympathique groupe, on vous conseille donc de les suivre de près ! Sur l’esplanade Green Room on a retrouvé Thee Oh Sees. Plutôt rares en France, les américains ont électrisé la foule par leur rock garage psyché, un de nos coups de cœur du festival.
Nouveauté cette année, le festival avait décidé de créer une soirée « La plage à Pedro » sur la scène de la Plage. Une soirée électro avec notamment Electric Guest, Kavinsky et Sebastian. C’est donc de bon cœur que vers 20h50 nous nous sommes retrouvés à danser au milieu du public pour le show de Kavinsky. Mais le ciel s’assombrit de plus en plus, le vent se lève, beaucoup de monde quitte la plage à cause du sable qui vole. Un énorme orage éclate alors, les écrans géants annoncent les consignes de sécurité, les k-ways des différents stands de goodies sont pris d’assaut. Et cela va durer plus d’une heure, avec des accalmies, les concerts sont suspendus. Certains festivaliers, découragés, repartent. Dommage pour eux, ils ont loupé les deux meilleurs concerts de la soirée. En effet, vers 23h30 the Cure ont bel et bien donné leur concert, et quel concert ! Malgré avoir commencé leur set avec une heure de décalage, ils ont tout de même joué pendant près de 2h30, record du festival. Le show a quelque chose de magique, on a souvent envie de fermer les yeux comme pour garder éternellement en tête ses interprétations de « Just Like Heaven », « Love Song » ou encore « Lullaby ». Les tubes « Close To Me », « Friday I’m In Love » et enfin « Boys Don’t Cry », joués en rappel, sont repris en chœur par un public tans-générationnel. Véritablement un beau concert, on est fixé, la bande de Robert Smith assure toujours.
Enfin, le duo Justice a brillamment clôt la soirée. Un mur d’amplis Marshall, une croix devenue leur symbole, des jeux de scène et de lumière bien ficelés, un régal ! Les titres prennent une autre ampleur, notamment ceux de leur dernier opus « Audio , Vidéo , Disco » , on ressent une véritable puissance dans le son, beaucoup plus qu’en CD.
Après une première journée mouvementée et forte en émotion, la navette nous ramène au camping. L’ambiance est toujours là, la boue et la pluie en plus, le soleil pointe le bout de son nez pendant que nous allons nous coucher, sous les joyeux « Apéroooo ! » des voisins.
Réveillés par nos voisins (oui encore eux) qui avaient installé une bâche couverte de savon dans l’allée principale du camping afin de faire des courses de matelas dessus (énorme ambiance, puisqu’on vous le dit !), on a constaté que la pluie avait persisté mais bon, le festival continue et le programme est plutôt bien chargé pour cette journée du dimanche avec, entre autres, Set & Match, The Brian Jonestown Massacre, Lana Del Rey, Jack White, Alabama Shakes, et Miles Kane.
Le rendez -vous commence sur la Plage ou nous retrouvons le groupe Set & Match un jeune groupe de rap. Place ensuite dans un tout autre registre au groupe de Rock américain The Brian Jonestown Massacre qui malgré de nombreux problèmes techniques à cause de la pluie a quand même pu assurer le show devant un public ravi.
Les averses ne nous effraient pas et nous enchainons avec Lana Del Rey , très attendue. Certaines rumeurs annonçaient qu’elle chantait faux, nous nous sommes aperçus du contraire. La jeune femme a effectivement une jolie voix mais un fort manque de présence scénique, ce qui entraine l’ennui chez certains spectateurs. Suite à des problèmes techniques, elle descend de scène pour aller vers le public, le concert, déjà court, se transforme en séance photos. Les fans sont conquis, nous on reste sur notre faim.
Nous quittons ensuite la plage pour nous diriger vers la grande scène ou Alabama Shakes termine son show pour laisser place à Jack White qui à littéralement enflammé son public. Nous étions contents d’entendre des reprises de ses différents groupe comme “Seven Nation Army” des White Stripes, “Steady as she goes” de The Raconteurs ou encore “Blue Blood Blues” des Dead Weather ainsi que des chansons de son album solo. Même quand les problèmes de sons apparaissent, Jack White n’hésite pas à reprendre “We’re going to be friend” en accoustique sans micro.
Il est temps de rejoindre la Plage pour voir Miles Kane. Le jeune anglais a su produire un show énergique, en commençant son set par “Rearrange“, l’un des trois singles de son premier album solo “Colour Of the Trap“. Il interagit beaucoup avec son public, essentiellement féminin, et arbore toujours un grand sourire. Les refrains des chansons sont reprises en chœur par l’audience, notamment ceux de “The Responsible“, reprise de Jacques Dutronc, “Kincrawler“, “First Of My Kind“, tiré de son dernier EP éponyme, “Counting Down the Days“, la très pop “Quicksand“, “Inhaler“, qu’il dédicace à Jack White et “his fookin guitar” et enfin “Come Closer“.
Épuisé, on écoute trois titres du groupe prometteur Carbon Airways et l’on retourne au camping. Influence record pour ses Eurockéennes 2012, (100 000 festivaliers), de belles découvertes et de grands moments de musique comme on les aime. Vivement l’année prochaine !
Crédit photos ©Eyelive , ©Nicolas Dohr et ©Idriss Bagayoko
Rédigé par Emily et Justine.