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Rencontre avec Julie de Waroquier

 

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L‘été commence, tout comme les vacances. Aparté propice aux excursions, peut-être les vôtres vous porterons t-elles jusqu’au Palais Luppé d’Arles ? ! Si cela est le cas, vous y rencontrez de curieuses photographies signées Julie de Waroquier. Véritables invitations au voyage et à la rêverie s’offrant au passant dans le cadre de l’exposition intitulée ”Bonheurs simples…dans un monde de contraste”, ces mises en scènes imprégnées d’une lumière intemporelle et douce poussent en effet le spectateur à plonger dans un univers où la fausse simplicité est une couleur à part entière. L’auteur de ces productions, une jeune femme lyonnaise de vingt-trois ans, s’y plait à défier les lois de la gravité, et toute en légèreté, s’amuse à rendre aux objets et sujets du monde réel des airs féériques et inventés. Nous accordant un peu de son précieux temps, Julie de Waroquier a bien voulu répondre à nos questions concernant son travail. C’est en exclusivité, et c’est pour vous dans Maze !

One more step

Maze : A ce que j’ai cru comprendre tu es actuellement étudiante en philosophie, comment expliques-tu ce choix d’études alors qu’au vu de tes travaux graphiques, on t’imaginerait plus à suivre un cursus artistique ?

J‘ai en fait mis mes études entre parenthèses ces derniers mois. Mais j’ai commencé la photo en prépa littéraire, j’avais donc déjà une voie tracée. La photo n’était pas prévue dans ma vie, mais elle a tout changé.

Maze : Une douce poésie se dégage de tes photographies ainsi qu’une touche surréaliste ce qui rends des allures de rêves capturés dans leur essence, pourquoi avoir élu cet univers comme signature ?

Je ne l’ai pas “choisi”, tout cela est venu très naturellement. Le style, c’est un prolongement de la personnalité dans le monde extérieur, par la création, alors j’apprends sur moi-même en analysant mon style davantage que je ne le choisis…

Maze : As-tu une approche plutôt ”intellectuelle” quand à la mise en scène de tes photos, ou bien plutôt instinctive ?

Les deux, cela dépend des images. Parfois l’image s’impose d’elle-même dans mon esprit, sous forme de flash, parfois l’élaboration prend davantage de temps.

Maze : Préfères-tu une étape en particulier dans la création d’une photo ?

Il y a plusieurs pics d’adrénaline : avant la réalisation, quand l’image est enfin claire dans ma tête, quand je sens qu’elle va donner quelque chose. Puis au moment de la prise de vue, quand je sais que j’ai LA photo dans mon appareil. Enfin, en retouche, quand j’ai trouvé la ligne de traitement qui correspond à l’image.

Maze : Quelle est la photo que tu as faite qui te semble être la plus aboutie, voire la plus forte émotionnellement ?

Cela change très régulièrement. En ce moment, ce serait “The violence behind”.

Maze : Avec ta notoriété naissante on imagine bien que tu dois être assez sollicitéz, n’est-ce pas trop difficile de concilier études et photographie dans ces conditions ?

J’ai arrêté mes études ces six derniers mois pour sauter sur plusieurs opportunités, concilier les deux devenant impossible, mais je les reprendrai en Septembre ; le métier de photographe est trop instable pour que je me lance dedans sans diplôme de “secours”, par sécurité…

Maze : Y a t’il des personnes qui t’inspirent en ce moment ou qui on eut un grand impact concernant ton approche du monde des arts ?

Des centaines de photographes que je suis en ligne depuis 5 ans.

Maze : Quel est le plus beau compliment que l’on t’ait fait à propos de ton travail ?

J‘ai reçu beaucoup de mots extrêmement touchants, je ne saurais choisir. Je suis infiniment reconnaissante.

Maze : Le contact avec le public dans tes expositions est-il important pour toi ?

Oui, j’aime rencontrer les gens ; avec internet, on oublie trop souvent que le contact humain est irremplaçable !

Maze : Serais-tu tentée par des expériences touchant d’autres domaines artistiques ?

J‘ai beaucoup dessiné, beaucoup dansé, et ma première passion reste le patinage artistique ; je rêve d’apprendre le violon…

Maze : Et maintenant la question qui tue, comment t’imagines-tu dans vingt ans ?

Mon seul rêve c’est de me trouver un mari avec qui finir mes jours. Je suis désespérément romantique !

Vous l’aurez compris, Julie est une jeune femme qui bien qu’ayant des rêves plein la tête a tout de même les deux pieds bien ancrés sur notre chère planète ! Exposant à Arles du 02 juillet au 31 août au Palais de Luppé, on ne peut que vous conseiller d’aller y jeter un oeil. Dans le cas où vous ne partiriez pas en vacances cela pourrait un temps soit peu vous redonner le moral ! Vous pourrez aussi retrouver les différentes oeuvres de Julie dans le Vermeilleux festival à Cailhau du 19 au 22 juillet, mais aussi du 10 au 21 juillet à Seyssel dans l’exposition ”Rêve ou réalité”

 

The violence behind

Maître ès lettres. Passionnée par la littérature et les arts | m.roux@mazemag.fr

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