SOCIÉTÉ

Le désespoir de la Syrie

[Article rédigé dimanche 26 février 2012]

Nous ne cessons d’en entendre parler ces derniers jours, mais que se passe-t-il réellement en Syrie ? Comment ce pays du Moyen-Orient a-t-il pu atteindre une telle tension, et quelles sont les solutions envisageables ? Explications… 

Depuis maintenant plus d’un an, les syriens subissent la répression du Président Bachar el-Assad (au pouvoir depuis 2000). On le dit Président de la République, pourtant ce dernier n’a pas été élu mais a succédé à son père, Hafez  el-Assad, ce qui suscite depuis l’année dernière de nombreuses manifestations du peuple syrien qui réclame son départ pour plus de liberté ainsi que ses droits légitimes, mais el-Assad n’entend rien et s’entête à rester au pouvoir. Les Syriens ne comptent pas céder, et s’en est suivi de nombreux conflits sanglants entre l’armée et les manifestants. Une terreur grandissante s’est installée dans l’ensemble du pays et n’est, à ce jour, pas prête de s’envoler. On ne compte plus les morts qui jonchent les rues de Homs, où les bombardements de l’armée ne cessent d’augmenter et où la nourriture et les soins se font de plus en plus rares, ni même les violences qui se répandent dans le reste des villages de province. La situation est terrifiante et empire de jour en jour, cependant le Président continue, malgré la détresse de son pays, à répondre par la violence. 

 

Catastrophe humanitaire : les “amis de la Syrie” et la Croix-Rouge apparaissent-ils comme lueur d’espoir ?
Pour remédier à cette situation désastreuse, la Croix-Rouge se bat hardiment depuis plusieurs jours pour obtenir du gouvernement la permission d’évacuer les nombreux blessés coincés à Homs, ville où ils risquent chaque jour leur vie, car l’hôpital est devenu une des cibles de l’armée. Armée qui ne recule plus devant rien ni personne pour ramener les manifestants à l’ordre et s’en est récemment prise à deux enfants, en en tuant un à coup de sniper. N’oublions pas non plus le groupe de journalistes français, dont deux sont morts, piégés eux aussi et contraints à rester à Homs. Les négociations semblent compromises et pour l’instant, la Croix-Rouge est toujours en attente d’une réponse positive de la part du gouvernement.
Vendredi denier, lors d’une réunion de soixante pays appelés “Les amis de la Syrie” organisée par la Ligue Arabe, ont longuement débattu à Tunis pour élaborer un plan d’urgence d’aide humanitaire. Ils réclament notamment un cessez-le-feu. Cette organisation a été créée pour contrer l’opposition de la Chine et de la Russie, membres du conseil de sécurité de l’ONU, qui se sont opposés au projet d’évacuation. 

Le peuple syrien appelé à voter Dimanche :
Le régime d’El-Assad a appelé les syriens à voter pour un référendum qui, selon lui, changerait la constitution et amènerait le pluralisme politique dans le pays. Il permettrait également au Président de le rester jusqu’en 2028  ! Alors que ce dernier ordonne toujours à l’armée de bombarder les villes, et que les manifestants réclament son départ, ce référendum prend, semble-t-il, des airs de fumisteries.

 

Ce pays, qui ne se situe qu’à 4 heures de vol de Paris, a réellement besoin d’être secouru. C’est aujourd’hui, un peuple en souffrance, s’étant trop longtemps tut et maintenant, assoiffé de liberté, se révoltant à ses risques et périls. Comment est-il encore possible de s’emparer impunément de la liberté de tout un peuple ? Et qu’y a-t-il de plus légitime pour un homme, que de vouloir s’exprimer librement ainsi que d’obtenir les droits fondamentaux qui lui sont propres ? La révolution arabe gagne du terrain, après la Tunisie, l’Egypte ou encore la Lybie, c’est maintenant au peuple syrien de se lever pour la Démocratie. Dans l’espoir sincère que cela aboutira bientôt, et que ces centaines de vies n’auront pas été enlevées vainement, mobilisons nous pour eux, et surtout ne les oublions pas

You may also like

More in SOCIÉTÉ