CINÉMA

Intouchables, ou l’Eloge de la Vie

Affiche du film via Allociné

Il y a des films dont on ne sort pas indemne.
Des histoires qui vous marquent, des images qui restent.

Intouchables, c’est ça.

Une histoire humaine avant tout.
Pas un pauvre homme incapable et une jeune racaille de la banlieue, non. Deux hommes, égaux, qui ensemble se tracent une voie et qui à tous moments vivent.

Car c’est de cela que se nourrit le film : de la Vie.
Partout on la voit, elle est célébrée, elle est vécue au plus fort. L’affiche, elle-même, rend compte de cette Force, de cette vie, avec ces sourires si touchants.

Dans ses apogées heureuses comme ses tragiques retournements, elle est là. On la sent, tangible, le moteur des deux « Intouchables ».

On rit beaucoup, des chocs de cultures, des moments de complicité, des réflexions pleines de bons sens : des petites perles quotidiennes.
On pleure aussi, devant la mélancolie qui se dégage : oui la vie est dure souvent, mais le bonheur est là aussi, et Vivre, c’est s’en saisir.

Tirée d’une histoire vraie, Intouchables jouit aussi du talent incontestable d’Eric Toledano & d’Olivier Nakache. Traiter du handicape au cinéma, c’est périlleux. Tomber dans le pathos serait aisé.

Mais non, le handicape de Philippe (François Cluzet), comme Driss (Omar Sy), on l’oublie. On n’y prête pas vraiment attention, là n’est pas le sujet.

Ce n’est pas de la compassion ou de la pitié qu’on éprouve pour ces deux personnages si spéciaux, mais du respect, de l’admiration devant la façon qu’ils ont de vivre, de rire, d’aimer et de s’accrocher.

La caméra est habilement présente. Focus sur les volutes de cigarettes, plan large sur Paris endormie, elle sait varier les points de vues ainsi que les émotions. On passe des belles scènes contemplatives aux épisodes comiques, des passages dramatiques aux légèretés quotidiennes sans dissonance.

Enfin, toute l’harmonie du film tient sur un duo : Philippe/Driss, Cluzet/Sy.
Une sublime rencontre, deux acteurs qui se complètent et qui nous offrent un jeu tout en nuances.

Avec pudeur, on voit deux hommes se dévoiler, avec leurs histoires, lourdes, faites de deuils, de fautes, d’errance.
Mais on les voit évoluer ensemble, s’équilibrer et avancer.

Touchés, nous ne pouvons que l’être face à ce concentré de Vie.
Toute entière elle y est restituée, dans sa dureté et sa légèreté, ses rires et ses larmes, ses espoirs et déceptions.

Filmsfix


Egalement connue sous le nom de La-Fille-Qui-A-Des-Problèmes-Avec-Les-Horaires. 17 ans, je voue un culte obscure au Nutella, à Indochine & aux chaussures. Curieuse invétérée aux passions éclectiques : un peu geek, beaucoup mélomane, un chouilla frappée & excessivement enjouée. Quand je serais grande, je serais dirigeante de tout l'univers, ou journaliste. Et sinon, j'ai peur des poules.

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