CINÉMA

New Girl

C’est la rentrée, ça fait quelques semaines que les cours ont repris pour certains, le boulot pour d’autres, et ça veut surtout dire, derrière le mauvais temps qu’on sent arriver à grands pas, que nos séries préférées vont revenir.

Alors plutôt que de regarder une saison de Misfits qui s’annonce bien pâlotte en l’absence de Nathan (l’acteur qui l’incarnait quitte la série pour de nouveaux projets), ou de tenter une énième saison de Skins à laquelle il manquera forcément la verve des débuts, à moins d’avoir envie d’espérer que la dernière saison d’How I Met Your Mother fasse des merveilles (mais ne rêvons pas), il est peut-être simplement tant de découvrir une nouvelle série.

Et au programme des nouvelles séries de cette année, se trouve une production américaine de la chaîne Fox au doux titre de New Girl dont l’atout principal est la protagoniste : Zooey Deschanel. Entre deux albums de She & Him, et quelques comédies américaines indépendantes (500 jours ensemble notamment), la demoiselle incarne ici une jeune célibataire un peu naïve, Jess, qui se retrouve en colocation entourée de trois hommes.

Le pilote a été diffusé il y a de ça quelques jours. La série vaut-elle le coup ?

Il faut savoir que « la série de colocs » est un genre dont on commence à connaître les moindres ficelles puisque depuis F.R.I.E.N.D.SHow I Met Your Mother a connu son petit succès. Arriver sur un terrain aussi balisé est risqué, et New Girl n’évite pas tous les écueils.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pilote commence donc par montrer l’entretien préalable à l’acceptation de Jess par les trois hommes, et le cadre est immédiatement posé : si la série est gentiment délurée, la mise en scène est minimale, assez fade. L’épisode de vingt minutes ne peut laisser que des impressions, qui sont ici assez variées : si des passages sont en effet très drôles, les personnages principaux sont quelque peu caricaturaux, a commencer par Jess. Prendre comme héroïne une femme qui regarde Dirty Dancing trente fois par jour limite quelque peu le développement psychologique de la demoiselle : les traits sont épais, le cliché est souligné. Chez les autres personnages, pas beaucoup plus de profondeur : on a droit au mec encore amoureux de son ex, au douchebag de première et au noir qui fait du basket.

Si certaines scènes sont très attendues et leur déroulement tout ce qu’il y a de plus conventionnel, la série lance de bonnes pistes pour réussir à faire une bonne comédie.

Ce qui risque de lui manquer à la longue, outre des personnages plus fouillés (ce qu’il sera plus tard possible de développer), c’est un réel « but » dans la série : plus personne ne regarderait encore les lourdeurs de How I Met si on attendait pas la révélation sur l’identité de la mère. Sans ajout de valeur, la série risquerait très vite de stagner et de se perdre en élucubrations futiles et les développements éventuels sembleraient sans intérêt aucun. Quand on sait que la série aurait du, au début du projet, s’appeler Chick & Dicks on se rend compte que l’édulcoration du titre a du se faire ressentir jusque dans les dialogues de la série, qui ne sont jamais très osés.

Les quelques épisodes à venir seront alors déterminants pour le futur de la série : si aucune piste scénaristique vraiment intéressante n’est lancée, il est alors probable que le seul charisme de Zoeey Deschanel ne parvienne plus à porter la série.

En attendant de voir sur quels chemins se glissera New Girl, on peut encore profiter sans honte de la verve de son actrice principale et des quelques réussites qui parsèment le pilote.

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