Deux mois de vacances à se dorer la pilule sur les plages méditerranéennes, ça laisse rêveur, mais ce n’est pas souvent accessible. Alors on se rabat sur une de nos passions principales : faire nos critiques cinéma. Moi aussi j’ai vu, puis jugé : voici mes trois films de l’été 2011 !
Sur la troisième marche du podium, le seul film français à mon actif réalisé par Olivier Baroux à qui l’on devait des fictions déjà plus ou moins lourdes (comme l’Italien ou Safari). Dépassons les préjugés des comédies françaises, trouvons les points forts et faibles de ce film. Tout d’abord une sympathique brochette d’acteurs plutôt attendrissants et surtout attachants (Jean Paul Rouve, Isabelle Nanty), qui laisse doucement plonger dans l’univers loufoque de cette famille. Le scénario, lui, laisse plus à désirer, car malgré deux ou trois vannes marrantes, on sent un peu quelques faiblesses quant à l’originalité de l’histoire. Pour résumer, nous voilà face à une famille de chômeurs qui gagnent à la loterie et partent vivre à Monaco, où l’argent leur fera peut-être faire quelques erreurs. Un film qui a tout de même un certain caractère et qui ne m’a pas déçu, ne se terminant pas de manière trop niaise : « l’argent ne fait pas le bonheur » est présent mais mixé à la Tuche.
En seconde position, Super 8, que j’ai été voir à l’aveuglette pour profiter des salles climatisées sous une chaleur accablante m’a rafraîchit sans que je m’en rende compte. En effet on est embarqué assez vite dans le clan trop attendrissant de ces jeunes héros. Il y a de l’action, il y a du suspens, il y a des drames, il y a de l’humour, et de l’amour. Oui c’est bel et bien américain, il ne faut pas nier que même si le synopsis révèle quelques points intéressants, ce qui reste semble un peu léger et noyé dans les effets spéciaux. On assiste à un spectacle un peu décevant au final où il aurait été plus intéressant d’éviter de nous montrer ce monstre hideux et tout ce dernier tiers du film qui n’avait plus grand-chose en rapport avec l’époque de l’histoire (1979). Il est certain que cette fameuse époque présente dans les deux premiers tiers du film, rappellera à nos grands enfants de parents biens de souvenirs, et les emportera aussi. Alors Super 8, un film qui envoute petits et grands avec des grands axes étudiés pour ? Ça se discute, peut être que ce jour-là la chaleur avait en effet reposé mon cerveau, me laissant ressortir de la salle plutôt satisfait.
En haut de mon classement, je place le dernier volet d’Harry Potter. De manière objective ? Je n’en suis pas certain comme je l’ai vu le 13 juillet à Bercy pour l’avant-première française. Outre le fait que cette soirée magique en présence des acteurs a ému plus de 8000 personnes dans une ambiance complètement dingue, ce film clôture bien la saga pour tous les autres français je suppose. Adepte des livres, l’adaptation des reliques de la mort ne m’a pas déçu, on assiste à un film plutôt hors du commun, on vit des tragédies avec la mort de plusieurs personnages, mais il y a de l’humour quand même, et des effets spéciaux vraiment réussis, malgré une 3D plus ou moins futile. Puis ces références aux épisodes précédents ne font qu’accroître le taux d’émotions qui lâche très facilement à l’arrivée du générique. Des larmes trahissant notre tristesse de tourner cette page de notre enfance, rythmée par la fureur Potter.
Hors compétition : le film Mélancholia, une véritable révélation, qui clôture mon été cinéma. Alors bonnes productions cet été ? C’est mitigé, il y a eu de tout, des comédies françaises, des blockbusters américains, des beaux films artistiques, des sagas clôturées… Deux mois certainement à l’image du reste de l’année mais qui laisse relativement penser qu’entre quelques navets de mauvais goût, le cinéma est toujours vivant et reste un fruit a dégusté à pleines dents.