MUSIQUE

Rencontre avec Jabberwocky – “Photomaton a fait de nous un groupe”

Révélés sur le web par le titre Photomaton, Camille, Manu et Simon qui forment le groupe Jabberwocky, se sont produits sur la scène des Papillons de Nuit samedi 21 mai. Rencontre avec le trio, à quelques minutes de leur entrée en scène.

On vous a connu avec Photomaton qui a été repris dans beaucoup de publicités, on imagine que c’est une grosse pression à gérer ?

On n’avait pas de groupe, on était tous les trois étudiants et on faisait ça pour s’amuser. Photomaton c’est notre premier morceau, on l’a partagé sur Internet et il a eu un effet boule de neige donc par la suite, on s’est dit qu’il fallait qu’on continue à faire des morceaux. On ne s’est pas vraiment mis de pression, on a pris ça comme un tremplin pour nos morceaux suivants.

Le groupe n’était pas créé avant ce succès ?

Le morceau traînait depuis un petit moment et c’est au moment où on a décidé de le mettre sur Internet que nous avons créé le groupe. Quelques mois plus tard, on s’est vraiment projeté comme un groupe, au moment où on commençait à avoir des relations, à avoir un label, un tourneur…

Ce n’est donc pas Jabberwocky qui a fait Photomaton mais Photomaton qui a fait Jabberwocky ?

C’est un peu ça. C’est ce qui nous a lancé, ce qui nous a fait dire qu’on devrait avoir un groupe.

Vous vous êtes produits pour Le Ricard Live Session, ça a également été un second tremplin pour vous ?

Nous avions déjà pas mal tourné avant, avec beaucoup de festivals. En 2014 nous avons joué aux Vieilles Charrues, en terme d’affluence c’était notre plus gros festival. On débutait alors c’était impressionnant. La tournée Ricard, c’était pour nous, un second round. On a pu présenter un live différent, de nouveaux morceaux. À la fin du Ricard Live Session, notre album est sorti et nous sommes repartis en tournée pour celui-ci avec encore un live différent. Cela fait plus de deux ans que nous tournons. Pour la dernière, on a même modifié les morceaux afin de proposer quelque chose de différent. Ils sont recomposés, remixés, pour que ce soit une redécouverte de l’album. Deux chanteuses nous accompagnent également sur scène.

Comment vous choisissez ces collaborations ?

L’une c’est simple. Elle est de Poitiers, tout comme nous. Nous l’avons rencontrée au moment où on cherchait une chanteuse. Et l’autre, Tessa B, c’est grâce à un casting, sa voix collait parfaitement. Les collaborations se font aussi beaucoup avec les rencontres en tournée, sur la route, sur Internet, avec des gens dont on apprécie l’univers. On collabore beaucoup avec des femmes, on doit avoir une affinité spéciale (rires). Mais nous ne sommes pas contre faire chanter des hommes, nous allons surement le faire d’ailleurs.

Les paroles sont écrites par les chanteuses elles-mêmes ou vous en êtes aussi à l’origine ? 

Cela dépend des morceaux. Parfois nous sommes inspirés donc on va maquetter des lignes, parfois on a des idées mais elles ne sont pas toujours pertinentes donc on concerte les chanteuses, chacun propose ce qu’il veut. C’est une vraie rencontre.

Certains d’entre vous faisaient partie d’un groupe de rock avant, vous n’avez pas la volonté de faire quelque chose de plus acoustique ?

Non, on aime l’électronique, quand on s’est rencontrés on commençait tous à écouter de la musique électronique. Et ça serait difficile de retourner à de l’acoustique, on s’est naturellement tournés vers l’électronique. Nous sommes quand même influencés par d’autres styles comme la pop. On utilise aussi beaucoup de sons organiques, des sons qui ne sont pas faits par informatique.

Journaliste en terre bretonne, je vagabonde entre les pays pour cultiver ma passion de théâtre, de musique et de poivrons (surtout de poivrons). J'essaie tant bien que mal d'éduquer à l'égalité entre les sexes, il paraît qu'on appelle ça le féminisme. J'aime bien les séries télé dans mon canapé et passer des soirées dans les salles obscures. Bref, peut-être ici la seule personne normale.

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