MUSIQUE

Rencontre avec Yelle

Depuis plus de dix ans, Julie Budet et Grand Marnier passent leur vie entre le studio et la scène, à la barre du projet Yelle. Même si Yelle est en quelque sorte devenu le nouveau prénom de Julie, le projet est loin de se dérouler en solo et ses deux moitiés ont trouvé au fil des années le moyen de se réinventer. Avec trois albums, de l’époque tecktonik avec Pop Up en 2007, en passant par Safari Disco Club en 2011 puis Complètement fou à la fin de l’année 2014, Yelle a exploré et redéfini les codes de la pop française. Le groupe en est aujourd’hui le meilleur ambassadeur dans le monde, remplissant les salles, les festivals aux États-Unis comme en Amérique du Sud, ayant su conquérir une communauté importante de fidèles. Cette année s’ouvre une nouvelle tournée mondiale pour défendre de nouveaux morceaux, et c’est au début de ce nouveau marathon que nous avons eu la chance de pouvoir nous poser et discuter, bien évidemment juste avant un concert, à Rennes, avec Julie.


Le groupe a été repéré il y a 10 ans sur Myspace (paix à son âme) notamment avec Je veux te voir, mais Yelle maintenant c’est des concerts partout dans le monde, aux Etats-Unis, est-ce qu’il y a une certaine frustration par rapport à l’accueil du public français ?

On a eu cette frustration pendant Safari Disco Club ; cet album on en était particulièrement contents, toutes les critiques étaient positives mais on n’a pas fait beaucoup de dates en France. Avec Complètement fou ça s’inverse, on remplit de nouveau les salles françaises.

Cette différence de perception entre Pop Up et Safari Disco Club, tu l’attribues à un changement par rapport aux titres ?

A l’époque de Pop Up, le phénomène Myspace comptait vachement. L’effet Parle à ma main a été important en France. Safari, les gens ont moins compris. C’était peut-être moins de la pop électro frontale et dansante, même si on assume. Le deuxième album était plus spécial, les gens n’ont pas tous adhéré. A l’étranger les gens nous ont découverts avec le live, en France c’était à la télé, on n’imagine pas la musique de la même manière. Au contraire, ceux qui nous ont découvert en live viennent nous revoir en live parce qu’ils ont aimé.

Du coup dans tes trois albums, tu as un univers créatif très particulier, où puises-tu tes inspirations ?

Alors, c’est un grand mélange de beaucoup de choses parce que je suis née dans les années 1980, j’ai beaucoup écouté de chansons françaises, de rock, de métal, de world, de classique, de jazz. Ce qu’écoutaient mes parents et moi était très différent mais ça se mélangeait. Mais aussi par beaucoup de films et de clips, comme ceux des Rita Mitsouko réalisés par Jean-Baptiste Mondino ou des images de Jean-Paul Goude, des univers graphiques forts et fantaisistes. L’univers du rêve, où tu ne sais pas trop où tu es. J’aime bien retranscrire ça dans mes clips même si on en a des très réalistes. On aime amener le spectateur dans l’imaginaire, comme dans le clip de Comme un enfant, on s’imaginait dans une bouche, c’était une langue et tout se passait autour de la langue. Les gens me disaient « Han mais on est dans un vagin, c’est très sexuel », « Mais non pas du tout ». C’est comme la pochette de l’album Complètement fou, les gens demandaient ce qu’étaient ces petits cailloux, alors que non, c’est du popcorn. J’aime bien que les gens se fassent leur propre histoire même si pour toi ça a une signification.

Tu peux nous donner des albums ou des films qui sont des références pour toi ?

Il y a un groupe qui est une énorme référence, c’est Chagrin d’amour : c’est eux qui ont fait la chanson Chacun fait c’qui lui plaît, à côté il ont fait un unique album que je vous conseille, c’est très fou et expérimental, il y a un grand mélange de sonorités très funk, très disco, on y trouve le premier morceau de rap français. Il est produit par Patrick Bruel, c’est très étonnant comme histoire. Après je suis super fan de Kate Bush, pour moi c’est une artiste méga complète qui fait ses morceaux, ses clips, ses pochettes avec son univers onirique et fantastique, j’aime bien ce mélange-là.

J’ai un film culte qui est Wayne’s World, c’est un film hyper représentatif des années 1990, de la musique, des références débiles, des acteurs que j’adore et un deuxième degré par rapport à la pub, la consommation : des placements de produit débiles mais assumés. Ce que j’aime bien dans cette époque là, c’est que les mecs ont commencé à prendre le contre-pied de la culture-pop mais ont compris comment ça fonctionne, ne se laissent pas berner et l’utilisent à leur avantage. Toutes les séries que j’ai regardées quand j’étais petite, c’est ça qui m’a nourri, comme Sauvés par le gong, Beverly Hills 90210, Le Prince de Bel-Air… Ce sont des références fortes.

Est-ce que tu es d’accord pour dire que cet album est un peu bipolaire, tout comme le groupe en général ? Il y a à la fois des textes intelligents, subversifs et des mélodies ultra-pop et ancrées dans la pop-culture…

La façon dont on fait de la musique est assez bipolaire. Moi-même j’ai l’impression d’être comme ça parce que je suis quelqu’un d’assez timide dans la vie quotidienne, et sur scène j’enlève un masque et je me lâche. La musique exprime ce que je ne peux pas dire dans la vie. On aime raconter des choses un peu graves avec un air joyeux, et inversement. On s’est beaucoup amusés là-dessus sur cet album avec une double lecture, des jeux de mots. Ce qui semble naïf quand tu l’écoute en live, dans un autre contexte tu l’interprètes autrement. C’est important que la musique ne soit pas juste un fond dans ta vie, il faut que ça te touche, te remue, t’accompagne mais ça passe aussi par des a priori pour ensuite la redécouvrir. C’est hyper cool que des gens ne nous découvrent que maintenant. C’est un exercice qui est continu.

Parle-nous de ta collaboration avec Dr Luke. Comment ça s’est fait, comment tu t’es placée par rapport aux autres artistes qu’il a pu produire (Ke$ha, Britney Spears, Katy Perry …) ? 

Alors, cette histoire, elle est un peu particulière. On nous a dit il y a deux-trois ans lors d’une réunion que Dr Luke nous aimait beaucoup et voulait faire des morceaux avec nous. On s’est dit : “ok c’est qui ? Très bien merci” et on n’a pas fait très attention, et on ne s’est pas renseignés sur qui c’était. Quelque mois plus tard on nous a dit “bon cette fois il ne va pas falloir le snober”. On google son nom et on réalise que c’est Dr Luke… Après on réalise ce qu’il s’est passé : il y a quelques années on a fait un remix pour Katy Perry pour son morceau “Hot’n’cold”, à l’époque où il avait produit son album. Il est venu nous voir en concert en 2011 et il est venu dans les loges mais ne nous a pas parlé, il était trop timide, il n’a pas osé se présenter. La rencontre s’est faite plus tard, on a échangé par mail et Skype. On s’est très bien entendus. Et vu qu’au départ on ne savait pas qui c’était on n’a pas eu d’espèce de jaugeage. On a fait de la musique à distance et on est allés à Los Angeles pendant un mois. On n’a jamais eu de rapport de groupie avec lui et le mec est tout normal, il mange de la salade, il s’habille normal. Il n’a pas ce truc qui en met plein la vue, tout s’est fait hyper rapidement. Il nous a dit qu’il ne voulait pas nous changer mais qu’il avait un savoir-faire à partager, il voulait voir si nos deux envies pouvaient fonctionner. On n’a jamais été forcés à faire quelque chose que l’on n’aimait pas. On lui a fait comprendre que les mots étaient très importants pour nous, qu’on voulait les mettre en valeur. Lui nous a expliqué qu’aux États-Unis tout était dans la mélodie. On met dancefloor, party together, drinking all night à la suite et ça suffit (rires). Nos deux envies se sont facilement mariées et tout ce qu’on a fait on l’a fait consciemment et on était très contents.

Tu as été connue grâce à Je veux te voir qui est une réponse au machisme du groupe TTC entre autres. Même dans tes chansons, on voit un côté femme libérée. Tu t’affirmes comme féministe et tu te positionnes par rapport à ça ou c’est naturel chez toi ?

J’ai pas l’impression d’y réfléchir, pour moi c’est évident. J’ai été élevée dans une famille où il y avait de la parité. Mon père était musicien, du coup il venait nous chercher à l’école, il faisait la bouffe, le ménage. Pour moi c’est une évidence la place des femmes dans la société. Même si j’ai pas l’impression d’avoir des textes engagés, finalement, je me rends compte que si. Après je ne suis pas choquée par Beyoncé qui joue en body sur scène, qui revendique son féminisme comme ça. Affirmer son corps, être en slip sur scène, c’est aussi une manière de revendiquer sa féminité. Je me sens bien en tant que femme dans ma génération même s’il y a encore du boulot et que c’est pas gagné. Si je peux apporter ma petite pierre à ça, je le fais avec grand plaisir.

Oui, on est d’accord, le féminisme ça a jamais été désexualiser la femme, juste que ce soit à la femme de décider ce qu’elle veut faire de son corps, et qu’en ce sens, aucun choix n’est moins valable qu’un autre.

Exactement. Mais je pense qu’il y a beaucoup de gens pour qui ce n’est pas clair. Et pour qui, justement, ça ne doit pas passer par ça. Je pense qu’il y a une certaine frange du féminisme aujourd’hui qui ne voit pas les choses de la même manière et je pense que c’est aussi un truc de génération. Je crois qu’on est assez conscients aujourd’hui de la manière dont on veut « utiliser notre corps » et que c’est à nous de jauger où est l’utilisation négative ou pas. Et justement après c’est une éducation à avoir, et tout le monde n’en est pas conscient ou en tout cas ne défend pas les même choses.

Un indice en avant-première pour le clip de Ba$$in ?

Alors… Vous voyez les Télétubbies ? Alors ce serait les Télétubbies qui auraient pris un peu trop de MDMA (rires).

D’accord (rires) ! Et est-ce que les smartphones rendent vraiment l’âme quand on allume Grindr aux concerts de Yelle ?

Alors il y a eu un jeune homme qui a en effet dit ça l’autre jour, et on a eu en effet une forte représentation de la communauté gay masculine à ce concert là. Hier soir on était à Lille et c’était encore le cas. Moi j’aime voir avant tout des gens qui s’amusent à mes concerts et qui prennent du bon temps, alors si en plus ils peuvent se rencontrer et repartir avec un nouveau partenaire à la fin, pourquoi pas ? (rires)

Tu penses quoi de la participation de Michaël Youn à Toute la vie des Enfoirés ?

Écoute, il fait ce qu’il veut, je vais pas le juger là-dessus. Après j’ai un peu de mal à comprendre, oui… Je pense que pour beaucoup ils ne se sont pas rendu compte de ce qu’ils étaient en train de faire. Je ne sais même pas s’il a réagi sur la petite polémique par rapport à ça, mais moi j’étais un peu choquée.

Donc vous n’allez pas rejoindre les Enfoirés ? On vous l’a déjà proposé ? (rires)

Non je ne pense pas et non on ne me l’a jamais proposé, je dois pas être assez bankable. Mais si on me l’avait proposé, non je n’irais pas. Après c’est une façon comme une autre de s’investir, il y a des gens qui adorent regarder les Enfoirés à la télé, mais c’est pas ma façon de m’engager. Si les restos du cœur veulent du temps moi je leur en donne pour aller faire les maraudes, ou faire de la distribution de nourriture ou quelque chose, il n’y a pas de problème.

Est-ce qu’il y a des artistes avec lesquels tu aimerais faire une collaboration ?

Je suis hyper fan de Depeche Mode donc j’aimerai beaucoup faire quelque chose avec eux. J’aime beaucoup Blur depuis très longtemps, c’est le groupe de mes 14 ans, j’ai toujours été hyper fan, j’ai toujours été amoureuse de Damon Albarn. Et plus récemment je suis assez fan de Mac DeMarco. Et comme c’est assez loin ce qu’on fait comme musique, je trouverais cela assez intéressant de faire quelque chose avec lui. Et puis je suis assez fan de Devonté Hynes, le gars de Blood Orange.

Et pourquoi pas avec Brigitte Fontaine, entre bretonnes ?

Pourquoi pas, j’ai toujours bien aimé ce qu’elle a fait avec Areski dans le temps, et puis j’aime bien qu’elle reste un peu folle. Je trouve que c’est bien.

Et du coup t’écoutais quoi d’autre au collège ?

Alors au collège j’ai eu une période Take That, Spice Girls et compagnie mais toujours avec Blur en toile de fond… Et puis j’écoutais des trucs des trucs très différents, Snoop Dogg, les Red Hot Chili Peppers, du Nirvana mais aussi Madonna et Kylie Minogue.

Ça fait quoi de se produire à Coachella ?

Ça fait plaisir (rires) parce que c’est un festival qu’on aime bien et dans lequel c’est plutôt agréable d’être, il fait beau, il fait chaud, tu vois des super groupes, tu te balades en festival toute la journée, c’est plutôt un super festival. Après quand t’y vas en tant que groupe c’est assez compliqué parce que les conditions techniques sont un peu hardcore, t’as pas de balance, donc c’est costaud, mais ça vaut le coup de jouer devant 8000 personnes qui dansent comme des débiles.

Tu fais des festivals français ? Lesquels sont tes préférés ?

Moi j’aime beaucoup la Route du Rock parce que c’est encore un festival à échelle humaine et qui est dans un super cadre avec une super programmation. Même si je n’y ai jamais été programmée, ce que je peux comprendre parce qu’on n’a pas vraiment notre place, j’aime bien y aller en tant que spectatrice. J’y vais une année sur deux en gros. Sinon moi je suis une briochine (originaire de Saint-Brieuc NDLR) donc j’adore particulièrement le festival Art Rock car c’est un festival au cœur de notre ville et qui est plutôt de bon goût avec des choses très variées, de la danse, du théâtre, de la musique, avec de la bonne nourriture. Il y a plein de petites choses qui font que ce festival est très chouette et nécessaire à la ville de Saint-Brieuc et donc j’en suis une fervente supportrice.

Et quand t’es pas en tournée tu fais quoi ? Parce qu’il y a quand même 4 ans qui séparent chacun de tes albums.

Ça dépend, entre Pop Up et Safari Disco Club, on n’a pas pris si longtemps finalement parce que notre album est sorti en 2007 et on a tourné pendant 3 ans. Ensuite on s’est arrêtés trois mois. Puis on a commencé à composer l’album et ça nous a pris… un an, ensuite l’album est sorti. Entre Safari et Complètement fou c’est un peu différent, moi j’ai eu des petits soucis de voix donc j’ai dû arrêter de chanter pendant 6 mois. Du coup a on profité de ce moment-là pour ne rien faire, puis on a recommencé à travailler progressivement, la composition a duré environ un an. C’est assez long, entre temps on a fait des DJ-sets par-ci par-là, on fait des trucs, on fait parfois de la musique de pub, on fait d’autres choses qui nous permettent de vivre.

Comme Lesieur, c’est vous ?

C’est pas nous qui avons fait Lesieur. Eh non, on s’est bien faits pomper. Beaucoup de gens pensent que c’est nous mais c’est pas nous. C’est une énorme copie. Par contre on va faire une pub pour Oreo. Je n’ai pas eu d’échantillons gratuits non, du coup j’ai râlé (rires).

Du coup on parlait de la Bretagne et de Los Angeles, ta côte ouest préférée c’est laquelle ?

Ah, c’est dur… Vraiment je trouve les choses différentes mais indispensables pour les deux, c’est-à-dire que j’adore vraiment la côte bretonne, j’adore y vivre et la proximité avec la nature, c’est hyper important. Mais la côte ouest américaine, c’est le soleil aussi, c’est un peu une autre façon de vivre. C’est beaucoup plus détendu et ça me plaît beaucoup aussi. Mais j’ai la chance de pouvoir faire un peu des deux et ça c’est pas mal.

T’as fait quoi comme études ?

J’ai fait un bac littéraire option arts plastiques. Et j’ai fait ensuite un DEUG en arts du spectacle avec une mineur musique. Et après quand j’ai terminé mon DEUG j’avais envie de travailler. Et j’ai eu la chance de travailler dans une compagnie de théâtre près de Saint-Brieuc, j’étais attachée de prod et j’ai fait 3 ans et en fait au bout de un an et demi on a commencé à faire de la musique avec Grand Marnier et pendant un an et demi j’ai fait du Yelle et j’ai fait mon boulot en parallèle. J’avais une patronne exceptionnelle qui me laissait organiser mes semaines comme je voulais. Généralement je travaillais du lundi au jeudi et puis je partais en tournée le vendredi et le samedi, et j’avais mon ordi et je travaillais dans le bus. Voilà, j’ai eu aussi la chance d’avoir les gens qui m’ont facilité les choses.

Si tu avais quelque chose à dire aux jeunes en général, et ne réponds pas qu’on a Toute la vie sinon on te balance par la fenêtre…

En fait moi j’ai mis longtemps avant de trouver ce que je voulais faire, avant d’avoir confiance en moi pour pouvoir le faire. C’est à dire que le système éducatif français est un peu mal fait, c’est « tu passes ton bac » et il faut tout de suite que tu trouves ce que tu veux faire dans la vie et que t’ailles faire telles ou telles études ou écoles alors que t’as rien vu, tu ne sais pas ce que tu veux… Et il y des systèmes dans le nord de l’Europe où pendant un an tu es payé(e) pour voyager et on te file de l’argent pour faire autre chose, ensuite tu peux reprendre tes études supérieures. Et moi je regrette parce que j’ai fait mes études à Rennes, j’étais en Arts du spectacle. Je n’ai pas beaucoup suivi les cours parce que j’étais un peu fainéante et je préférais faire des trucs avec mes copains, faire des projets et m’investir dans autre chose. Du coup j’ai fait beaucoup de choses pendant ma scolarité et je n’ai pas été beaucoup en cours. J’ai réussi à valider « juste » mon DEUG. Et là maintenant, j’adorerais apprendre ce que je n’ai pas appris à l’époque. C’est super intéressant mais tu n’as pas le recul nécessaire pour ça. Ce que je pourrais dire aux jeunes c’est juste de prendre le temps et de ne pas avoir peur de prendre ces décisions-là, de te dire que tu peux avoir plusieurs vies dans une vie, que tu peux reprendre tes études plus tard si tu as raté et ne jamais non plus écouter les trucs négatifs qu’on nous dit, mais écouter plutôt les trucs positifs et croire tout simplement parce que quand t’as vraiment envie de faire quelque chose, si tu sais profondément que c’est ça que tu veux, eh bien tu peux y arriver, il faut juste beaucoup travailler, et puis sacrifier aussi parfois des choses. Parce que, certains métiers pour y arriver, il faut passer par beaucoup d’heures de travail, de dévotion et de sacrifices mais ça vaut le coup et surtout de ne pas perdre confiance en les gens, en l’avenir, en la vie, en le monde et tout ça. Avec plein de petites choses tu peux changer les choses, parce que c’est con mais quand tu trouve une bouteille en plastique sur une plage, tu la ramasse et tu la jette et même si on te dit que ça ne sert à rien parce qu’il y en a encore 500 vers les rochers. Non ça ne sert pas à rien, c’est un micro-truc, mais ça fait partie du processus et toi au moins tu fais ta part. Tu joues un rôle dans tout ça. Et au moins toi tu te sens en accord avec toi-même, avec ce que tu es, avec les valeurs que tu défends.

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