MUSIQUE

Rencontre avec Gomina

Gomina. Pour vous replacer dans le contexte, imaginez un groupe d’amis, qui se réunit pour jouer, improviser, dans une configuration pour le moins originale (Batterie/Claviers/Basse). Au final Peter, Julien, Nicolas et encore Nicolas finissent par sortir 8 titres, dans Into The Sunny Gray (mars 2012) en autoproduction, sans promo, sans stress.

Mais après la sortie de leur 1er album Prints, qui, je dois dire, est un petit bijou, Gomina continue sur sa lancée. Masterisé à Trans Lab (Paris) par Chab, qui avait notamment travaillé avec les Daft Punk, Prints est pop, parfois psyché, mais surtout brillant, à bien des égards. Rencontre.

Qu’est ce qui vous motive à faire partie d’un groupe ?

Gomina : Ça s’est imposé comme ça, ça correspondait bien à la personnalité de chacun, en fait. On nourrit vraiment la volonté d’être entre potes, de construire quelque chose ensemble. On s’est pas dit « on va composer » ; au final ça c’est fait naturellement et chacun a trouvé sa place. Du coup, on a une façon très exigeante de travailler, chacun participe à égalité dans la création et le projet. Toute validation passe par nous quatre.

 Pour cet album quelle était votre démarche dans l’approche du live ?

Pour le live, on avait envie de rester dans un truc entièrement joué. Pas de séquence, pas de click, pas de casque. On voulait garder cet esprit de spontanéité. C’est la ligne directrice des live de Gomina. Ce qui a changé par rapport aux premiers concerts qu’on jouait est purement logistique. Avant, on amenait tous nos synthétiseurs, ce qui était encombrant et pas tellement simple. Pour les concerts de Prints, on a samplé note par note tous les synthétiseurs. C’est un vrai travail de fourmi, mais ça nous permet d’avoir à disposition tous nos sons, sur une seule machine ! C’est moins contraignant et ça nous permet de garder la spontanéité qui nous est si chère.

Pochette Prints

Trans Lab – Droits réservés

Quels sont les thèmes de l’album ? Du groupe en général ?

C’est plus ce que nous évoque la musique en général, souvent on n’aime pas trop disséquer les paroles. De toute façon, il y a souvent des problèmes de traduction. Tu sais, quand tu transcris mot à mot les paroles des titres que tu aimes bien, ça finit par ne plus vouloir rien dire. On se concentre plutôt sur des émotions, des combinaisons de mots qui nous touchent, des choses créées sur le moment. Puis on réutilise les premières impulsions et construit autour de ça. On tient à chanter quelque chose qui reste musical mais qui suit une sorte de fil rouge, de thème global, qu’on définit au préalable.

Votre recul sur votre travail ? Vous en parleriez comment ?

On n’a pas vraiment de recul. Dans l’album, on est impliqué dans toutes les étapes ! Sauf le master comme je te disais. C’est très compliqué d’avoir du recul en étant à ce point-là le nez dans un projet !

Une petite question classique. Accessible, ou non (pas encore tout au plus) quelle est la personne avec qui vous aimeriez travailler ?

Y en a plein que j’adore mais notre façon de bosser n’a pas permis une autre façon de faire les choses pour le moment. En fait, on pose des cailloux les uns par-dessus les autres. Si on était en studio, il faudrait des moyens démentiels pour avoir un producteur qui nous suit, dans notre démarche créative. Et cela prendrait énormément de temps.

Pour l’instant, les titres se construisent aussi en préproduction. Jusqu’au dernier moment, on a bossé sur les morceaux !

Cependant, on se pose la question pour la suite, et peut-être qu’on travaillera différemment la prochaine fois. Mais au final, ça dépendra des compositions.

Une très bonne rencontre ?

À l’époque du premier clip, un réal’ est venu vers nous. Là on peut parler de bonne rencontre. Souvent quand on délègue un travail comme ça, on est déçu du résultat, on n’a pas forcément été compris, on trouve la chose pas à la hauteur. Avec Kévin, ça s’est passé différemment. Il est parti dans son truc, tout seul, et le résultat nous a beaucoup plu !

On est un groupe assez jeune, on n’a pas encore rencontré beaucoup de gens pour le moment mais ce genre d’alchimie fait toujours plaisir !

Bon, allez, tout à fait entre nous, ça écoute quoi comme musique (quand ça n’en joue pas), dans Gomina ?

Personnellement mon premier disque, c’est Nevermind (Nirvana 1991). J’écoutais déjà pas mal de musique avant de fonder Gomina.

Dans le groupe en général, les influences sont variées, ça part de Blur, ça arrive à Portishead, mais avant ça à faire un détour par les 90’s avec The Smiths notamment.

Allez, c’est fini pour cette fois, la tonalité résonne à peine que je suis déjà pressé d’avoir à nouveau l’occasion de discuter avec Gomina.

Retouvez leurs actualités sur la page Facebook du groupe, et par pitié… si vous voulez avoir un tant soit peu de crédibilité lors de votre prochain apéro dinatoire… écoutez cet Album.

En concert :

Le 27 Mai au Centquatre (Paris) ; Le 29 Mai à Brighton (Royaume-unis). Vous les retrouverez également parmi les programmations de Beauregard (Hérouville St Clair), des Déferlantes (Argelès sur Mer) et du Festival Musilac.

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