ART

Fantasmagorik

Graphiste français et directeur artistique d’une agence de publicité, Nicolas Obery a récemment signé une série intitulée Fantasmagorik. Il est également le nouveau graphiste du festival Aquitain Garorock.
Il a accepté de répondre à quelques une de mes questions :

Avec la série Fantasmagorik, vous avez crée un univers en noir et blanc, sombre, étrange voire perturbant, plein de figures représentant super-héros ou super-vilains, des armes ou des simples humains, parfois des personnages de jeux vidéos ou des artistes … Comment vous est venue l’idée de cette série ?
Nicolas Obery :  J’ai repris un travail que j’avais réalisé, pour la fin de mes études, il y a 20 ans, et qui consistait à créer un monde parallèle, fantastique, onirique, et donc fantasmagorique (d’où son nom). C’est un univers très dark qui fait ressortir le côté sombre des personnes et de la nature.

On vous associe d’ailleurs régulièrement au Steampunk, vous revendiquez vous de ce mouvement ?
Nicolas Obery : Je suis bien passé par ce mouvement dans cette série, j’en suis assez fan. J’ai utilisé beaucoup de détails issus de cet univers : pièces mécaniques, côté fantastique, masques, armes …  J’ai donc mélangé mon style à celui du Steampunk !

Vous travaillez beaucoup avec des marques de street wear, notamment Nike ou Adidas et vous avez même réalisé le design de planches de skate. Êtes-vous un adepte de sports urbains ?
Nicolas Obery : J’ai travaillé pour ces marques dans le cadre de concours, spécifiquement, et aussi par passion ! J’aime beaucoup l’univers Street Wear, et les planches de skate sont un très bon support pour mes visuels !

Et cela vous arrive de skater ?
Nicolas Obery : Plus maintenant …

Pensez-vous que travailler pour la publicité vous influence ?
Nicolas Obery : Je travaille depuis pas mal d’années sur la création de visuels publicitaires dans le luxe et la cosmétique, ce qui m’a permis de garder une esthétique haut de gamme pour ma série.

Vous avez réalisé le visuel du festival Garorock. Est-ce la première fois que vous produisez un personnage pour un événement culturel de cette ampleur ? Comment êtes-vous arrivé à réaliser ce projet ?
Nicolas Obery : Oui, et j’ai été directement contacté par Guillaume (Kashima, ancien graphiste du festival (http://www.delasoup.com/), ndlr) pour ce projet. Il me suit depuis mon porto-folio Behance !

Avez-vous déjà pensé à vous tourner vers le street-art, votre travail étant assez proche de certaines réalisations de street artists qui se dirigent, quant à eux, vers des collaborations avec des marques ?
Nicolas Obery : C’est un univers que j’aime beaucoup ! Mais il y a déjà pas mal de monde en place … Ma cote commençant sérieusement à monter depuis 6 mois, je réaliserai certainement quelque chose en street-art cette année !

Avez-vous d’autres projets en tête ? Une exposition, de nouvelles collaborations … ?
Nicolas Obery : Je vais essayer de faire une expo sur Paris, cette année, et certainement des collaborations avec d’autres artistes. Je vais aussi essayer de réaliser prochainement une sculpture d’un de mes visuels, “Gun”, qui a été exposé aux Etat-Unis au mois de janvier-février à la Phone Booth Gallery, Long Beach (Californie), et de monter un site regroupant tous les artistes travaillant dans l’univers Fantasmagorik.

Fantasmagorik : "Gun", Phone Booth Gallery, Long Beach

Fantasmagorik : “Gun”, Phone Booth Gallery, Long Beach

Pour voir toutes les créations du graphiste Nicolas Obery : http://www.behance.net/customshoot

En amour avec la diversité artistique, immergée dans les images et les sonorités, en quête d'une fameuse culture hybride, à la croisée des idées. Sur la route et sur les rails, entre la France et les festivals.

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