Depuis presque une décennie, l’association Des Pies Chicaillent s’est donné pour mission d’investir la scène musicale rennaise de ses trouvailles alternatives aux sonorités indie pop-rock électriques.
Cette année encore, leur festival joyeusement baptisé Pies Pala Pop a rencontré un franc succès lors de sa troisième édition. Au total, près d’un millier de spectateurs a foulé la pelouse du Jardin moderne de Rennes sur les deux jours de festivités, les 7 et 8 juin derniers. Et pour la première fois depuis sa création, la petite célébration musicale a même affiché complet, samedi soir. Carton plein pour vendredi soir également où les organisateurs ne sont pas venus à bout d’une trentaine de places seulement. L’événement a encore de beaux jours devant lui, semblerait-il.
Un cocktail estival qui a su trouver son public grâce à la qualité des ingrédients. Sur scène, se sont enchaînés les musiciens des quatre coins du monde (des Français, des Américains, des Écossais, des Suédois, des Autrichiens, des Néerlandais…) entre compositions expérimentales et résonances acoustiques, le tout arrosé d’un timide rayon de soleil, de bière plus ou moins fraîche et de street-food artisanale et huileuse. Et crescendo s’il vous plaît. Les festivaliers auront vu le Jardin Moderne se muer au grè du crépuscule, d’une garden-party décontractée en une piste de danse sauvage, rythmée par les battements d’une composition électronique.
Notre coup de cœur : Horseface, un groupe suédois post-punk qui mêle habilement les rythmiques des années 80 à des influences plus contemporaines. Seule fausse note, la programmation un poil pointue pour les néophytes, et avec un petit arrière-goût de déjà-vu.
Jeanne Barraud