Agendart

L’Agendart du mois d’octobre

Avant la terreur - Vincent Macaigne
Christophe Berlet

L’Agendart c’est la sélection culturelle du mois de Maze. Au programme en octobre 2023 : Avant la terreur de Vincent Macaigne à la MC93, du hip-hop à Chaillot, Aura le spectacle immersif des Invalides et la grande rétrospective consacrée à Nicolas de Staël.

Avant la terreur de Vincent Macaigne

Le comédien beaucoup vu au cinéma ces dernières années est de retour au théâtre avec une nouvelle mise en scène. Six ans après Je suis un pays  et Voilà ce que jamais je ne te dirai présentés aux Amandiers de Nanterre, Vincent Macaigne revient à la MC93 avec Avant la terreur, une lecture du Richard III de Shakespeare. Un aspirant au trône disgracieux et assoiffé de pouvoir, quel meilleur personnage pour évoquer la fin des rêves, un monde qui se disloque et des gouvernants plus en plus autoritaires ?

Après une si longue absence des plateaux et des rôles dans des films grand public (récemment Un coup de maître de Rémi Besançon), le retour de Macaigne au théâtre où son style est souvent qualifié de chaotique constitue forcément un évènement. On espère aussi y retrouver l’humour et le burlesque qui étaient au rendez-vous lors de ses créations précédentes.

Avant la terreur de Vincent Macaigne d’après Richard III de William Shakespeare. A la MC93 du 5 au 15 octobre. Durée : 3h30. Informations et réservations.

Eartbound
© Timothée Lejolivet

Earthbound de Johanna Faye et Saïdo Lehlouh

Earthbound évoque à la fois un jeu vidéo Nintendo des années 90 et un oiseau qui serait contraint de rester au sol. Le spectacle de Johanna Faye et Saïdo Lehlouh créé en 2021 n’est ni l’un ni l’autre. Sur scène, sept danseurs et trois musiciens se retrouvent pour évoquer une certaine histoire de la danse et des corps. Issus du hip-hop, les deux chorégraphes qui on fondé le duo Iskio en 2015, s’émancipent ici un peu de leur territoire d’origine. Avec intelligence et virtuosité, ils vont regarder du côté de la musique électronique et du jazz et font leur un vocabulaire gestuel plus large. Un envoutant spectacle où l’adresse et le talent d’improvisation des interprètes ravissent. Une heure pour célébrer de la plus belle des manières le mélange des pratiques et des cultures.

Earthbound de Johanna Faye et Saïdo Lehlouh à Chaillot – Théâtre National de la Danse du 18 au 21 octobre. Durée : 1h. Informations et réservations

Aura
© Aura

AURA INVALIDES : Dialogue entre Histoire et création numérique 

Depuis la rentrée, Cultival et le musée de l’Armée – Invalides invitent les visiteurs à découvrir une expérience immersive et interactive. Mêlant effets visuels, sonores et vidéo mapping (projection de vidéos sur des volumes permettant de jouer avec les reliefs), le dôme des Invalides s’anime pour mieux faire découvrir son patrimoine. Au coucher du soleil et pendant 50 min, c’est une expérience hors du temps qui permet de montrer les différentes facettes des Invalides. Entre architecture, art, politique, c’est une partie de l’Histoire de France qui s’y joue, et qui pourra y être explorée. 

AURA INVALIDES au Dôme des Invalides. En soirée à partir de 19h15 (horaires variable). Tarifs : 9,50-22€. Informations et réservations.

Nicolas de Staël © Donation Denise Colomb / RMN-Grand Palais
© Donation Denise Colomb / RMN-Grand Palais

Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris

Né en 1914 à Saint-Pétersbourg et mort en 1955 à Antibes, le plus français des peintres russes fait l’objet d’une magnifique rétrospective au jusqu’au 21 janvier 2024. En une dizaine de salles, les commissaires Charlotte Barat-Mabille et Pierre Wat offrent un panorama passionnant sur l’œuvre de Nicolas de Staël. La succession de dessins et de tableaux de tous formats est telle qu’on peine parfois à croire que le peintre se soit suicidé à seulement 41 ans. Souvent associé à ses travaux abstraits fait d’aplats de couleurs vives, l’exposition construite chronologiquement retrace l’évolution du style de l’artiste depuis ses débuts. On y perçoit l’arrivée de la couleur, l’importance des voyages – qui modifient profondément son utilisation de certaines teintes – mais également de la famille et de l’amour. Parmi les plus belles œuvres, quelques portraits de ses compagnes successives et de sa fille. Et, en clôture, une des plus belles salades de la peinture française.

Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 21 janvier 2024. Tarifs : 0-15€. Informations et réservations.

Rédactrice "Art". Toujours quelque part entre un théâtre, un film, un ballet, un opéra et une expo.

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