Concerts du moisMUSIQUE

REPORT PHOTO : Chorus Festival à la Seine Musicale

Chorus Festival
©Léïna Jung - Selah Sue au Festival Chorus

Chorus, le premier festival musical de l’année, a eu lieu du 31 mars au 2 avril derniers à la Seine Musicale sur l’île Seguin. Ce ne sont pas moins de 3 jours de rythmes endiablés, ponctués de découvertes en tous genres, programmés en cet éveil printanier. Retour en images sur la journée de dimanche.

Zaho de Sagazan

Celle qui a remporté le prix Festival Chorus 2022 du département des Hauts-de-Seine a fait son retour à Boulogne-Billancourt, dans une salle plus que pleine. C’est deux jours après la sortie de son premier album La symphonie des éclairs que l’artiste ouvre le bal des festivals 2023. Dans le grand auditorium, où les 1200 places sont pourtant assises, la foule ne cesse de se lever pour accompagner l’artiste et ses basses frénétiques. Zaho avait prévenu que la sono de l’auditorium “habituellement conçue pour de la musique classique” la contraignait à amoindrir ses rythmes techno. L’ardente fièvre ressentie dans le public semblait crier le contraire.

Oscar les vacances

Dans la salle intimiste de la Petite Seine, il faut se frayer un chemin entre les sourires dansant. Oscar provoque les hochements de tête, les acquiescements et les regards complices par ses textes subtils. La modernité, la masculinité, le temps, tout est questionnable par cette électro-pop. Oscar invite l’auditoire dans sa performance, par ces quelques mouvements de danse qu’il initie ici ou là, le public suivant gaiement la cadence.

Samm Henshaw

Sur la Scène du Parvis, la pluie se faisant sentir, le public est d’abord restreint. Les mélodies entamées, le comité réduit esquisse instantanément ses premiers pas. L’arrivée de Samm sur scène provoque de joyeuses huées, puis de véritables déhanchés. C’est alors que la pluie n’est même plus ressentie, que le public s’amoncelle, et que le tout devient une joyeuse peuplée de passionné.e.s. Entre blues, soul et RnB, la performance est un partage entre l’artiste et ses musiciens, camarades d’une interdépendance naturelle. Un régal.

Walter Astral

Dans la salle du Riffx, une étonnante foule est parvenue à se faufiler. Les jeux de lumières accompagnent avec brio ce duo de musiciens hors pairs, sur leur scène à peine surélevée. Le public connaît ainsi une proximité qui surpasse celle créée par l’électro ardente. Chacun des titres de Walter Astral représente un élément. La portée ? « Présenter l’humain face à la nature qui l’entoure ». Un condensé de house-techno- pop psychédélique que Tristan Thomas et Tino Gelli créent au détour d’une grande sensibilité instrumentale.

Selah Sue

Pour clôturer ce festival en beauté, passage obligatoire par La Grande Seine, où se produit l’icône du reggae Selah Sue. Là où Samm Henshaw accorde une place de taille à ses musiciens, ici ce sont les “back-up singers” qui ravissent. Elles représentent une entité pleine et nécessaire à ce riche concert. Reine de la reggae moderne, Selah Sue a sorti son dernier album Personae, il y a un an. Sa voix, son sens du rythme et ses accents de RnB, font de son œuvre une délectation auditive.

La prochaine édition est d’ores et déjà annoncée pour la période du 20 au 24 mars 2024.

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