Ce week-end s’ouvrira la 14e édition du Festival Lumière à Lyon. Grand-messe du cinéma classique et de patrimoine, le festival offre aussi une belle sélection de films rares, parfois quasi invisibles. Tour d’horizon de sa foisonnante programmation !
Fondé en 2009 dans la ville des frères Lumière, le festival lyonnais célèbre la riche histoire du cinéma en mettant à l’honneur ceux et celles qui l’ont faite. Du film culte aux œuvres inconnues ou oubliées, le festival balaie un large spectre pour satisfaire un public varié. Cette année, c’est Tim Burton qui recevra le prix Lumière, créé par Thierry Frémeaux, et qui récompense une personnalité du cinéma pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution exceptionnelle à l’histoire du cinéma.
Pendant neuf jours, ce sont plus de 35 cinémas dans 21 communes de la métropole de Lyon qui se mobilisent. Au programme, plus de 150 films et de nombreux formats pour investir avec enthousiasme les salles de cinéma lyonnaises.
De l’ombre à la Lumière
L’adjectif « classique » utilisé pour qualifier le Festival Lumière ne doit pas effrayer un public en mal d’aventures. C’est un peu l’arbre qui cache la forêt, ici luxuriante, d’une programmation tout sauf homogène. Aux côtés des monuments que sont Louis Malle, Sydney Lumet ou Tim Burton, mis à l’honneur dans trois grandes rétrospectives, chemineront en effet des films parfois disparus des écrans. Le label « Lumière Classics » fera la part belle aux copies restaurées inédites de films « Français », « Étrangers » et aux « Trésors et curiosités » du cinéma mondial. À noter par exemple, la séance événement, en avant-première mondiale, de Reds de Warren Beatty (Oscar du meilleur réalisateur en 1981), invisible depuis des années pour cause de matériel d’exploitation défectueux.
Le classicisme du Festival Lumière relève donc moins d’une quelconque unité esthétique ou thématique de sa programmation que d’une conception généreuse de l’histoire du cinéma. Être « classique », pour Lumière, c’est envisager le cinéma comme un vaste réseau d’échos et de liens entre des images hétérogènes que seule la mémoire collective des spectateur·i·ces peut tisser.
On (re)découvrira donc avec une joie égale les films de James Gray, Mai Zetterling ou d’André de Toth. On apprendra (ou non) que Jeanne Moreau a aussi été réalisatrice. Et on écoutera les mots avisés de nombreux·ses invité·es. Au programme des master class du festival : Guillermo del Toro, Monica Bellucci, Nicole Garcia ou Lee Chang-Dong, entre autres. Sans oublier la création contemporaine : Nicolas Winding Refn présentera par exemple, en avant-première, sa nouvelle série policière Copenhagen Cowboy.
Enfin, la programmation du Festival Lumière renoue avec l’idée que le cinéma est aussi, et surtout, un spectacle. Il proposera de nombreux ciné-concerts, avant-premières et séances spéciales comme la nuit Tim Burton, le samedi 21 octobre. Rendez-vous là-bas ?
Toutes les informations sur la 14e édition du Festival Lumière sont disponibles ici.
