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Rencontre avec Los Bitchos : « Nous apportons tous quelque chose de différent »

Los Bitchos by Tom Mitchell

Cet été, durant notre escale dans la Creuse au festival Check-In Party, nous avons eu la chance d’échanger quelques mots avec Agustina Ruiz et Josefine Jonsson, membre du groupe instrumental, Los Bitchos. Entre deux gouttes de pluie, les deux musiciennes nous ont parlé des prémices du groupe, de la réalisation de l’album Let the festivities begins ! et de leur bar à karaoké préféré !

Comment se passe la tournée ?

Josefine : Ça va, nous avons fait beaucoup de festivals ces deux dernières semaines, tous les week-ends, c’est tellement amusant. C’est définitivement la partie la plus amusante de l’année. 

Vous avez fait quelques festivals en France ?

Josefine : On a fait La Route du Rock hier et ensuite on fait Rock en Seine la semaine prochaine. Donc oui, quelques festivals français. Le festival de Nyère dans le sud de la France, c’était très joli. 

Avez-vous eu le temps de profiter un peu de la France ?

Augustina : En fait oui, nous avons eu deux jours de repos, nous avons réussi à aller à la piscine parce qu’il faisait très chaud ! 

Que pensez-vous du public français ?

Josefine : Très bon.

Augustina : Oui, c’était un bon moment.

Y a-t-il une différence avec le public anglais ?

Josefine : Je dirais que oui, d’une certaine manière, mais les festivaliers ont tendance à être assez constants parce que tout le monde est dans une ambiance de festival. C’est toujours un bon moment.

Nous apprécions beaucoup le festival et votre spectacle aussi ! Pourquoi avez-vous choisi de nommer votre groupe Los Bitchos ?

Josefine : Le nom était une blague, n’est-ce pas ?

Augustina : Oui. On s’est dit « oh c’est marrant, utilisons-le comme nom ». On n’a pas trop réfléchi à tout ça.

Quand avez-vous choisi de jouer ensemble ?

Josefine : Ça a commencé quand on avait 17 ans, toi et Sarah avez commencé.

Augustina : Avec Sarah, nous n’avions rien au départ, mais nous avons commencé à jouer dans des parades et nous avions trois semaines ou moins pour tout terminer. Et on jouait et c’était génial, puis un peu plus tard Josie a rejoint le groupe, et Nic.

Au début, c’était juste pour s’amuser ?

Josefine : Oui, c’est toujours pour le fun !

Augustina : Oui, bien sûr !

Josefine : On n’a jamais pris la décision de partir en tournée, c’est arrivé naturellement.

Est-ce que vous travaillez à côté ?

Josefine : Nous avons travaillé jusqu’en février de cette année. Quand l’album est sorti, nous avons tous quitté nos emplois (rires) yeah ! Et nous avons été en tournée jusque là, c’est presque impossible de faire autre chose pour être honnête, mais c’est génial !

LOS BITCHOS - Let The Festivities Begin! - (City Slang) - Guitar Part
Couverture de l’album

Vous avez une identité 70’s dans vos clips, vos visuels, pourquoi avoir choisi cette direction artistique ?

Josefine : Nous aimons juste ça.

Augustina : Nous pensons que ça nous va bien, je pense que c’est le genre de style que nous utilisons le plus.

Josefine : Nous sommes tout simplement attirés par cela. Nous avons travaillé avec une artiste, c’est notre principal atout, elle fait nos posters, nos logos… C’est une designer et nous nous tournons toujours vers elle en disant « oh nous avons besoin d’un poster, oh nous avons besoin de ça ». En fait, chaque fois qu’elle nous envoie quelque chose, on se dit « oh mon dieu, c’est génial ». Il est évident que nous adorons son style. Nous continuons donc à nous tourner vers elle pour trouver de l’inspiration visuelle et des idées. Nous sommes entre de bonnes mains (rires).

D’où vient l’ambiance turque / Calypso ? C’est quelque chose que vous aimiez déjà ?

Josefine : Oui, la guitariste principale est à moitié turque, sa mère est turque. Donc elle a grandi avec beaucoup de disques anatoliens, et elle a été super inspirée par ça, donc naturellement elle a mis cette influence dans le groupe.

Vous étiez tous d’accord avec ça ?

Josefine : Bien sûr ! Oui ! Ça sonne bien. C’est cool parce que nous venons de différents pays, donc nous apportons tous quelque chose de différent.

D’où venez-vous exactement ?

Augustina : Je viens d’Uruguay, Amérique du Sud.

Josefine : Je viens de Suède.

Notre batteuse vient du Royaume-Uni, et Sarah est moitié turque moitié australienne (rires), c’est un sacré mélange !

Comment vous êtes-vous rencontrés ? À l’école ?

Josefine : Nous vivons tous à Londres, et nous avons tous des amis en commun, donc nous nous sommes rencontrés naturellement.

Vous avez travaillé avec Alex Kapranos pour votre album, qu’a-t-il apporté au projet ?

Augustina : Une dose de plaisir. C’était amusant d’être en ville avec lui. Je pense que c’est bien parce qu’il nous a écouté sur ce que nous voulions faire et pour cela il nous a vraiment aidé.

Josefine : Il a fait ressortir le meilleur des chansons. Je pense que c’est un peu ce que l’on attend d’un producteur, on veut qu’il fasse encore mieux et je pense que c’est exactement ce qu’il a fait, il nous a beaucoup poussé comme lors des répétitions. Nous travaillons vraiment sur le groupe et nous nous assurions vraiment que chaque partie était là pour une raison, il nous demandait comment on voulait que le public réagisse lorsque nous jouerons cette chanson ou cette partie, est ce qu’on devrait la restructurer ? Il nous a juste posé beaucoup de questions. Il était brillant.

Allez-vous faire la première partie de Franz Ferdinand ?

Augustina : Oui, nous allons le soutenir.

Josefine : On fait trois concerts avec eux à Glasgow, Londres et Manchester.

Augustina : Nous avons vraiment hâte.

Est-ce stressant de faire la première partie d’un concert ? 

Josefine : Pour être honnête, pas vraiment, je veux dire, ça dépend de la chose, si tu penses que tu t’adaptes bien à ce qui se passe après, alors généralement tu te dis « oh ok cool ça va aller » mais même si ça ne va pas, la pression est encore plus faible parce qu’ils ne sont pas vraiment là pour te voir. Ce n’est pas la même pression que lorsque c’est ton concert et que tu te dis « merde, ils sont là pour nous voir ! », nous devons être à la hauteur. C’est amusant, comme tout, on touche un nouveau public.

Pourquoi avez-vous choisi de faire plus de la musique instrumentale que de la musique chantée ?

Augustina : Je pense que ça a commencé parce que le groupe était plus inspiré avec une compilation de Chicha, qui est de la musique instrumentale. Tout a commencé à cause de ça, le genre musical de Los Mirlos.

Vous parlez espagnol, alors pourquoi ne chantez-vous pas, parce que c’est assez latino parfois ?

Augustina : Je chante dans Tequila, qui est la dernière chanson. Nous ne l’avons pas fait aujourd’hui parce que nous n’avions pas assez de temps. Je me mélange toujours un peu parce que je ne m’en souviens pas toujours mais oui, c’est en espagnol.

Allez-vous ajouter des paroles pour le prochain album ?

Josefine : Peut-être, je veux dire, nous sommes un groupe instrumental et c’est ce que nous voulons faire donc peut-être que nous allons nous y tenir mais ce serait cool de faire une collaboration avec des chanteurs.

La pochette de votre album ressemble à une fête, pour vous c’est quoi la parfaite soirée entre filles, que faites-vous ?

Josefine : Du karaoké !

Augustina : Le karaoké c’est bien, on en fait beaucoup ! 

Quelle chanson vous préférez chanter ?

Augustina : Oh ABBA ! On chantait Dancing Queens ensemble, c’est génial ! On adore ça, on a un bon bar karaoké, c’est comme un karaoké de drag queens et elles sont vraiment sassy. C’est le Karaoke Hall. Ce sont des hôtes géniaux !

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