En salle depuis le 3 août, Bullet Train, la nouvelle œuvre de David Leitch s’avère être une comédie d’action explosive mais prévisible.
C’est dans un train en provenance de Tokyo et à destination de Morioka que l’aventure commence et se termine. David Leitch (Atomic Blonde, Deadpool 2) fait le choix ici de centrer son récit sur un même lieu, faisant intervenir principalement une mise en scène bien pensée, mais encore faible d’intensité. Coccinelle (interprété par Brad Pitt) semble être un ancien mercenaire sur le chemin de la rédemption, jusqu’à cette mission qu’il pensait n’être qu’un simple remplacement.
En réalité, il s’embarque dans un plus large joyeux bordel, où chacun des participants pense avoir un coup d’avance sur l’autre. Car au casting, nous retrouvons une panoplie d’acteurs connus du grand écran tels qu’Aaron Taylor-Johnson, Joey King, Brian Tyree Henry ou encore Logan Lerman, sans compter quelques sympathiques caméos qui provoquent un sourire en coin.
Joyeux bordel !
Mais malgré un casting de choix, jusqu’à Sandra Bullock en voix off, Bullet Train souffre de certaines longueurs, notamment de blagues lourdes. Le long métrage se sert des ingrédients déjà existants dans les films d’action mais n’y apporte pas de nouveauté révolutionnaire. L’humour est de son côté peu recherché et grotesque tandis que les dialogues sont poussés à leur limite, frôlant le ridicule.
Mais le propre du long métrage reste justement sa maitrise des outils déjà existants et sa manière de les pousser au maximum, à tel point que finalement, c’est ça qui fait sa réussite. Une pétillante comédie d’action où intervient une ambiance à la Cluedo avec quelques petits rebondissements. Un John Wick embarqué dans un train à vive allure avec des assassins crédules et maladroits qui le transforme en joyeux bordel.
Et pour couronner le tout et confirmer qu’il ne s’agit là que d’une farce se moquant des ingrédients types de gros blockbusters, Bullet Train ne cache pas sa surutilisation du fond vert. En réalité, ce dernier est, lui aussi, poussé à son paroxysme, confirmant, espérons-le, qu’il s’agit là de l’effet recherché. La photographie est quant à elle plutôt colorée et fait honneur à un décor sophistiqué et moderne, en accord avec l’aspect futuriste de ce train atypique.
Toutefois, l’absence de pincettes, à tel point que même les acteurs surjouent par moment, ne rend pas le visionnage désagréable. En somme et malgré ses défauts, Bullet Train relève d’une comédie idéale pour l’été et fait du bien à la fréquentation plutôt calme.