Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actualité de la semaine résumée.
Manifestations en soutien à Yvan Colonna
Dimanche 6 mars, une manifestation en soutien à Yvan Colonna a réuni plusieurs milliers de personnes à Corti, sous-préfecture de la Haute-Corse. La manifestation a eu lieu à l’appel de plusieurs syndicats étudiants, suivis par l’ensemble des partis nationalistes représentés à l’Assemblée de Corse. 4500 manifestants étaient présents selon la préfecture, 15 000 selon les organisateurs. En fin de cortège, des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, blessant 28 personnes dont 4 gendarmes.
Condamné avec d’autres hommes pour l’assassinat du préfet Claude Érignac en 1998 et incarcéré à Arles, Yvan Colonna a été violemment agressé mercredi 2 mars. Sous statut de détenu particulièrement signalé — statut contesté et qui empêche un rapprochement possible dans une prison insulaire — il a été frappé, étranglé puis étouffé par un détenu incarcéré pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste. Ce dernier a été mis en examen le 6 mars pour tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Yvan Colonna, hospitalisé à Marseille, est toujours entre la vie et la mort.
Étudiants noirs discriminés à la frontière polonaise ?
À la frontière polonaise, des étudiants africains dénoncent un droit d’entrée basé sur la couleur de peau, soit un filtrage discriminatoire par les gardes-frontières sur place. Interviewé par France 24, Moustapha Bagui Sylla, étudiant guinéen en Ukraine, témoigne : « On nous a bloqués à la frontière, on nous a dit que les Noirs ne rentrent pas. Pourtant, on voyait les Blancs rentrer… »
Varsovie dément les accusations et affirme qu’aucun visa n’est requis pour passer la frontière, que même des papiers d’identité périmés seraient acceptés. Les responsables ukrainiens démentent à leur tour un quelconque comportement discriminatoire de leur part : seuls les citoyens de 18 à 60 ans, mobilisés par le gouvernement ne peuvent pas quitter le territoire. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a dix jours, 1,5 million de personnes auraient franchi les frontières de pays voisins selon l’ONU.
Une résidence parisienne pour les danseurs du Kyiv City Ballet
Les danseurs.ses du Kyiv City Ballet, actuellement en tournée en France pour « Casse-Noisette », seront accueilli.es au théâtre du Châtelet à Paris en résidence, comme l’a annoncé samedi Anne Hidalgo, maire de Paris. Ces trente-deux danseurs.ses, âgés d’entre 18 et 32 ans, vivent depuis dix jours l’invasion de leur pays natal par la Russie à distance. Ils organiseront le 8 mars une soirée exceptionnelle en soutien au peuple ukrainien depuis leur résidence parisienne. Le directeur du théâtre du Châtelet a appelé ses confrères à s’engager et à ouvrir leurs théâtres aux artistes ukrainiens fuyant le conflit.
Augmentation des prix dans les supermarchés
Dans les supermarchés français, les prix vont augmenter de 3 à 4 % en 2022, alors qu’ils étaient restés stables en 2021. Cette augmentation est la conclusion d’intenses négociations des grandes surfaces avec les producteurs et les entreprises agroalimentaires. Celles-ci souhaitaient une augmentation deux fois supérieure – soit entre 7 et 8 %- pour pallier les nombreuses augmentations des coûts auxquelles elles doivent faire face, notamment celui les matières premières.
Ces négociations se sont conclues après des semaines de retard, en marge du Salon international de l’agriculture qui avait lieu cette semaine. Le gouvernement a attentivement observé ces négociations, au regard de la loi EGalim 2 votée à l’automne dernier. Ce texte permet notamment une meilleure répartition de la rémunération dans la chaîne alimentaire.
Huit États américains ouvrent une enquête sur les dangers de TikTok
Une enquête à grande échelle a été lancée aux États-Unis, à l’initiative de huit États. L’application chinoise TikTok, qui comptabilise plus d’un milliard d’utilisateurs par mois, est scrutée afin de déterminer si elle nuit à la santé mentale et physique de ses plus jeunes utilisateurs. L’objectif principal de l’investigation est aussi de déterminer si la maison mère de TikTok, ByteDance, est consciente de son impact éventuel sur les jeunes. En attendant des résultats, la plateforme montre patte blanche : « Nous nous soucions profondément de construire une expérience qui aide à protéger et à soutenir le bien-être de notre communauté. » a affirmé son porte-parole.
Cette investigation fait suite à celle lancée en novembre dernier sur Meta, maison mère d’Instagram et Facebook. La lanceuse d’alerte Frances Haugen avait révélé, avec documents à l’appui, que l’entreprise ne prenait pas en compte les rapports internes sur la nuisance de ses réseaux sociaux.