Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actualité de la semaine résumée.
COP 26, mi-fuite mi-raison
En 2015, Laurent Fabius, président de la COP21, concluait les larmes aux yeux les négociations, avant de sceller l’adoption du texte en frappant le marteau sur la table d’une main plus que tremblante. Les larmes d’Alok Sharma, le président britannique de la COP 26, ont elles aussi coulé. Plus de déception que d’émotion.
Certes, pour la première fois, les énergies fossiles, notamment le charbon et le pétrole, sont mentionnées dans le texte d’une COP. Pour autant, la Chine et l’Inde ont obtenu au dernier moment une édulcoration des mesures relatives à ces énergies. L’Inde, par exemple, souhaite atteindre la neutralité carbone d’ici à 2070, ce qui paraît être un horizon très lointain. Pour une partie des dirigeants, cette COP est une réussite même si la route est encore longue. Pour une grande majorité de militants et d’ONG, elle est un échec.
Nouvelle-Calédonie : le referendum aura lieu
Comme prévu par l’accord de Nouméa signé en 1998, le troisième referendum aura bien lieu le 12 décembre prochain. Lorsque la date avait été fixée au mois de juin, déjà, les indépendantistes avaient plaidé pour un report du scrutin après l’élection présidentielle de 2022. Depuis la rentrée ils plaident pour un report du fait de l’impossibilité de mener la campagne sereinement et équitablement. En effet, les chiffres du Covid dans l’archipel ont fait un bond, avec notamment un taux d’un mort pour mille habitants en l’espace de deux mois.
Face à la menace d’une non-participation des indépendantistes d’un côté et à la pression pour le maintien des loyalistes et d’une partie de la société civile de l’autre, l’exécutif a du trancher. Le referendum aura bien lieu le 12 décembre. Mais l’issue risque de créer des remous, tant la tenue d’un scrutin boudé par l’une des principales forces peut entacher sa légitimité. Surtout dans un referendum suivi de près par la classe internationale.
La France restitue 26 œuvres d’art au Bénin
Après plusieurs années de négociations, la France a restitué au Bénin mardi 9 novembre, 26 trésors royaux pillés au pays. Les troupes coloniales françaises s’en étaient emparées lors de la mise à sac du palais d’Abomey en 1892. Ces œuvres étaient jusqu’alors conservées au musée du quai Branly.
C’est la première fois que des œuvres quittent un musée français pour l’Afrique. D’autres œuvres pourraient ainsi être restitués à leur propriétaire prochainement puisque le quai Branly enquête depuis trois ans sur les œuvres volées par la France.
Un feu tricolore sans les Verts ?
Depuis la victoire du SPD aux élections fédérales allemandes le 26 septembre dernier, deux autres partis ont engagé des discussions avec le parti allemand emmené par Olaf Scholz. En effet, comme il est de coutume en Allemagne — rares sont les partis à obtenir une majorité absolue, un accord de coalition est en train de se former entre le SPD, les Verts (14,75 %) et le FDP (11,45 %), parti libéral de centre droit. C’est la coalition « feu tricolore ».
Cependant, si les négociations semblaient en bonne voie pour aboutir à un accord de coalition et à l’élection d’Olaf Scholz comme chancelier le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, les Verts sont mécontents. En cause notamment, un manque de mesures ou d’ambition dans la protection du climat. À l’inverse, le FDP semble avoir obtenu des garanties sur un certain nombre de mesures, notamment la non-limitation de la vitesse sur autoroute à 130 km/h. Si les Verts considèrent que les négociations peuvent être retardées, la tenue de nouvelles élections fédérales n’est pas exclue.
Travis Scott poursuivi après le drame de l’Astroworld
Le dernier festival du rappeur Travis Scott, l’Astroworld, a tourné en bousculade meurtrière le 5 novembre à Houston aux États-Unis. Un mouvement de foule vers 21 h a entraîné la mort de 9 personnes et de nombreux blessés parmi les 50 000 festivaliers présent.es.
Il est accusé d’avoir encouragé le mouvement de foule meurtrier. L’artiste avait déjà été mis en cause pour des débordements lors de ses concerts. Les autorités d’Houston doivent encore examiner les vidéos de l’événement ainsi qu’interroger les témoins pour comprendre l’origine du drame.