Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actu de la semaine résumée.
Accord « historique » contre l’évasion fiscale
Après maintes négociations, un accord sans précédent a enfin été passé vendredi 8 octobre entre 136 pays, qui représentent 90 % du PIB mondial. S’appliquant uniquement aux multinationales, le but de cet accord est de limiter l’évasion fiscale permise par les écarts de taxation entre les pays.
Dorénavant, un taux minimal d’imposition de 15 % sera de rigueur à partir de 2023 chez les pays signataires, qui ne pourra être augmenté. L’OCDE prévoit 150 milliards de dollars supplémentaires collectés grâce à cette « harmonisation fiscale ».
Minsk libère ses prisonniers politiques
En Biélorussie plusieurs journalistes du Club de la presse, arrêtés en août dernier pour avoir tenté de créer une chaine de télévision indépendante, ont été libérés cette semaine. Condition requise : reconnaître sa culpabilité et demander la grâce présidentielle. Les conditions de détentions de ceux qui refusent seront durcies et leur isolement raffermit. Les prisons biélorusses comptent encore plus de 700 prisonniers politiques.
Rapport Sauvé : pédocriminalité dans l’Église catholique
Mardi 5 octobre, la commission Sauvé a publié son rapport sur les abus sexuels au sein de l’Eglise catholique de France. Le constat est tonitruant : depuis 1950, 216 000 mineurs ont été reconnus victimes d’abus sexuels par des membres du clergé. Ce rapport fait suite à deux ans et demi de travail et révèle la défaillance « systémique » de l’Eglise dans la gestion de son épiscopat.
« Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l’Eglise de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité (…) elle puisse entreprendre la voie de la rédemption. »
Matteo Bruni, porte-parole du Vatican à propos du pape François
Le prix Nobel de la paix décerné à deux journalistes
La semaine dernière, les prix Nobel de l’édition 2021 ont été décernés à leurs gagnants. Le tant attendu prix Nobel de la paix a été attribué vendredi 8 octobre à deux journalistes pour leur lutte pour la liberté d’expression. Maria Ressa, Philippine, et Dmitri Mouratov, Russe, travaillent tout.es deux dans des pays au régime autoritaire. C’est le premier prix Nobel de la paix à récompenser la liberté d’informer. Selon le comité d’organisation, la liberté d’expression et la liberté d’informer sont les deux conditions pour avoir un public informé, indispensable dans une démocratie.
Tensions entre Paris et Londres sur la question migratoire
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a reproché au Royaume-Uni, samedi 9 octobre, de ne pas avoir versé la somme promise à la France pour le contrôle des côtes françaises. Les traversées et tentatives de traversées, se sont multipliées ces dernières années. En 2020, on en compte 9 500 contre 2 300 en 2019.
Dans le même temps, depuis plusieurs mois, quelques journalistes, comme Louis Witter et Gaspard Glanz, alertent sur les expulsions de migrants à Calais. Leurs affaires personnelles sont souvent confisquées, y compris les tentes qui sont parfois déchirées par les forces de l’ordre. A l’été 2020, l’ONG Amnesty International avait déjà alerté le ministre de l’Intérieur français sur ces expulsions pour faire respecter les droits humains.