Désormais, Maze vous propose une sélection de sept clips chaque dimanche. L’occasion de finir la semaine de la beauté plein les yeux et les oreilles. Aujourd’hui on retrouve les clips de Lafrange, Dani Terreur, Thérèse, Le Noiseur, Grandma’s Ashes…
Lafrange – Falling In Love (Feat.Tina Rozen) par Tina Rozen
L’amour et la mer, la pureté et la lumière. Pour son dernier clip Falling In Love extrait de son dernier EP Everything’s Fine , Lafrange nous offre un bain de tendresse et de mélancolie. Réalisée par Tina Rozen, qui pose aussi sa voix sur le titre, la vidéo nous emporte dans une histoire d’amour emprunte de romantisme et de symbolisme. Fleur posée au coin de l’oreiller, course folle sur le sable : Falling In Love capture la tendresse pure. Librement inspiré par le film à succès de Michel Gondry Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le clip aux allures vintage enchaine les tableaux crépusculaires dans une chambre ou sur une plage. La vidéo symbolise l’histoire d’amour à travers un livre posé sur le sable que les vagues recouvrent progressivement. Si l’amour peut se vivre ou se rêver, il peut aussi se chanter et s’inventer à travers le cinéma, Falling In Love en est une belle preuve.
Pauline Pitrou
Dani Terreur – Mec cool triste par Randolph Lungela
Après de multiples collaborations avec notamment Alice et Moi, Dani Terreur est de retour en solo et publie un tout nouveau titre Mec cool triste. Une nouvelle chanson qui marque le début d’un projet à découvrir à l’automne prochain. Dans un clip sobre et touchant réalisé par l’unique Randolph Lungela, photographe avec lequel l’artiste a déjà travaillé, le Dani du présent parle à celui du passé et du futur dans une simplicité et authenticité très particulière. Fenêtres ouvertes, pied qui bat le sol, Dani semble déterminer à quitter sa posture passive pour s’évader et vivre sa propre carrière. A travers cette vidéo simple qui invite à l’introspection, Dani Terreur prend un petit air de Paul McCartney en collab avec Rihanna et Kanye West à l’occasion du clip FourFiveSeconds. Un titre sur un clip qui fonctionne et qui arrive en l’espace de 3 minutes et 3 secondes à nous donner envie de s’émanciper aussi.
Stanley Torvic
Thérèse – Skin Hunger par Génial Pictures
Quatre mois après Chinoise ?, Thérèse dévoile son nouveau clip Skin Hunger. Dans un texte fort, en anglais cette fois-ci, et toujours produit par Adam Carpels, la chanteuse aborde le manque de peau visible sur les réseaux sociaux, la peur du rapport au corps humain forcément sexualisé et la censure menée par toutes ces applications. Captée par Charlie Montagut et Thomas Daefffer, elle se met à nue tandis que la caméra traverse les peaux et les chairs dans une mise en scène sublime et presque dystopique, s’attardant sur les corps mélangés dans un fond blanc immaculé. Ses corps mêlés évoquent un besoin d’humanité et de rapprochement physique qui avait disparu ces derniers mois. Ironie du sort de ces chasseurs de peaux, la plateforme YouTube a directement invibilisé le clip et supprimé la vignette montrant cette entrelacement sphérique de ces différentes peaux, qui n’a pourtant rien de sexuel. La nudité n’a malheureusement toujours pas de beaux jours devant elle mais Thérèse et sa direction artistique musicale et visuelle oui !
Diane Lestage
LE NOISEUR – Week-end à Rome 2.0 par Aurélien Ferré
Après un retour dans Le Perche avec Relax, Le Noiseur s’envole tel Etienne Daho pour un Week end à Rome… 2.0. Avec la même nonchalance et ses plus belles chemises à motifs, le chanteur aborde ici l’absurdité de l’hyper connexion des touristes passant plus de temps à instagrammer la capitale italienne la tête dans leur smartphone plutôt que les yeux rivés sur la Fontaine de Trévi ou la Basilique Saint-Pierre. De nouveau, la caméra d’Aurélien Ferré le suit dans les rues de La Dolce Vita, qu’il marche, qu’il coure ou qu’il roule en Vespa, de jour comme de nuit. Par sa voix languissante et ses rythmes entraînants, Simon Campocasso divague et nous murmure avec dérision que nous ferions bien de lâcher un peu nos téléphones si l’on veut profiter de Rome, imaginant le dialogue d’un couple en « Week-end wifi. Tous les 2 sans personne. 3 jours et 2 nuits. Sur ton téléphone. T’auras rien vu de Rome ». On a hâte de découvrir la suite de l’album.
Diane Lestage
Grandma’s Ashes – Radish Cure par Jul Metter
Un son rock addictif et délicieux pour le nouveau single du groupe Grandma’s Ashes ! Radish Cure (“cure de radis“), invoque de jolis ballons colorés et les hallucinations d’un homme après avoir ingéré une belle quantité de radis. Ce clip, réalisé par Jul Metter, met également en scène le trio de musiciennes au gré de leurs élégants riffs, chants, et distorsions. On adore l’ambiance chimérique et fascinante de Radish Cure, morceau issu de The Fates, premier EP du groupe parisien qui fut dévoilé en janvier dernier.
Leelou Jomain
Charles Dollé – You Never Really par Nevil Bernard
Éclats pop et psychés pour le nouveau titre de Charles Dollé, You Never Really. La vidéo, animée par Nevil Bernard, nous plonge dans un univers doux, acidulé et onirique, où l’on suit l’épopée de l’artiste, Charles Dollé, en quête de soi. Depuis son réveil, dans les transports, jusqu’à un fameux rendez-vous chez un hypnothérapeute qui plonge l’homme dans une transe bucolique. Sur une mélodie planante et aérienne, pop et synthétique, le chanteur nous partage ses introspections qui, comme l’image le clip, cherchent à en savoir un peu plus sur lui-même. You Never Really, extrait de son EP Imago, qui paraîtra le 25 juin prochain.
Leelou Jomain
Parcels – Free par Carmen Crommelin
Parcels semble bel et bien de retour avec une toute nouvelle ère musicale. Ils ont sorti cette semaine un nouveau titre intitulé Free et le clip est assez dépaysant. Le groupe n’avait pas sorti de véritable nouveau son à la suite de leur dernier album éponyme sorti en octobre 2018 qui regroupait en l’espace de 51min une succession de tubes entêtants. Avec Free, Parcels se donne un côté Beatles et quitte la disco et le funk. Free, c’est une manière pour le groupe originaire d’Australie, de se donner une nouvelle image. Fini les dauphins et les plages ensoleillées qu’on retrouve dans le clip de Tieduprightnow ou les peignoirs et les fêtes endiablées à l’occasion du clip Tape. Parcels opte pour un voyage de l’ancien temps et d’un Paris des années 80 en été. Dans un clip complètement hors du temps, Parcels arrive à donner une nouvelle manière d’entrevoir la capitale française et le temps qui passe. En alternant des plans où l’on erre en voiture et des plans où l’on suit l’errance dans les bois d’un jeune enfant, Parcels nous donne un peu de légèreté, dans ce vieux monde où la frénésie est repartie de plus belle.
Stanley Torvic