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Cela fait quelques temps que Donald Trump mène une « guerre » contre la Chine. Après le terrain de la sécurité nationale, ou encore du commerce, cette fois ci, c’est au numérique et plus particulièrement à l’application TikTok que ce dernier s’attaque.
L’application TikTok accusée d’espionnage aux Etats-Unis
Dés le mois de juillet Donald Trump, président des Etats-Unis annonce qu’il va interdire l’application TikTok dans le pays. L’application à succès, surtout auprès des 12-18 ans, est un réseau social de partage de vidéos présente dans le monde entier. Elle permet de partager des vidéos courtes mais innovantes laissant libre court a l’imagination de chacun. TikTok est si populaire que ce réseau social compte près de 65 millions d’utilisateurs rien qu’aux Etats-Unis.
Le problème pour le gouvernement américain est que même si son PDG est américain, TikTok appartient a une entreprise chinoise, ByteDance, soupçonnée d’espionnage contre les Etats-Unis mais dans d’autres pays aussi, c’est notamment la raison de l’interdiction de l’application en Inde dés le mois de juin. Donald Trump a donc dés juillet émis la possibilité que l’application puisse être complètement interdite aux Etats Unis.
En effet, Donald Trump et le gouvernement américain sont depuis peu méfiants envers la Chine. La raison invoquée par ces derniers est que TikTok serait susceptible d’être contrainte de « soutenir et coopérer aux activités de renseignement controlées par le parti communiste chinois. » Il s’agirait alors de vouloir protéger les donnés des Américains.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’application est accusée de collecter les données de ses utilisateurs. Le rapport d’un utilisateur avait notamment réveiller les soupçons de chacun. En effet, Bangorlol, un utilisateur de Reddit avait mis en place des techniques afin de comprendre le fonctionnement de l’application TikTok. Il en était venu a la conclusion que cette dernière collectait une multitude de données sur ses utilisateurs que ce soit identifiants, adresses IP ,utilisation de mémoire ou encore points d’accès Wi-Fi. Même si l’application n’a jamais nié collecter de données, elle se défend toutefois de les partager avec le gouvernement chinois.
La Chine face à un ultimatum
C’est le 6 août que Donald Trump décide de promulguer un décret menaçant sérieusement d’interdire l’application TikTok si la Chine ne la vend pas dans les 45 jours. ByteDance était d’ailleurs en discussion avec la multinationale Microsoft afin que cette dernière puisse racheter l’application.
Néanmoins, le 22 août, l’application TikTok décide de contre-attaquer en menaçant dans un communiqué transmis a l’AFP de porter plainte contre le gouvernement américain : « Nous utiliserons tous les moyens disponibles pour nous assurer que l’Etat de droit est respecté et que notre entreprise et nos utilisateurs reçoivent un traitement équitable, si ce n’est auprès du gouvernement américain, alors auprès des tribunaux américains. »
Une lutte pour le leadership numérique
Les rebondissements autour de l’affaire TikTok n’est qu’une fois de plus l’illustration d’un conflit pour le leadership numérique entre la Chine et les Etats-Unis. Ces derniers avaient pour habitude d’être la première puissance mondiale mais se voit peu à peu devancés par la Chine notamment en matière de technologies. Pour rappel, les Etats-Unis avaient auparavant déjà sanctionner la marque chinoise Huawei sous couvert d’espionnage en lui interdisant notamment de préinstaller les applications google dans leurs smartphones.
L’avenir de TikTok aux Etats-Unis
En plus de n’être pas encore rachetée, TikTok fait face dés septembre à la démission de son PDG américain, Kevin Mayer, qui annonce son départ. Mais alors que va t-il advenir de l’interdiction de l’application ?
Suite au recours déposé par TikTok le 18 septembre contre les Etats-Unis, le juge américain Carl Nicholas donne raison à l’application. En effet, ce juge, pourtant nommé par Donald Trump, n’a pas manqué de bloquer la suspension ordonnée par le président des Etats-Unis au nom de la sécurité nationale et de rallonger le délai d’interdiction de l’application au 12 novembre.
Les Etats-Unis semblent faire marche arrière puisque pour le moment les téléchargements de l’application sont encore autorisés dans le pays.