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Carnet de voyage : 3 semaines à Cuba

© Bastien Leboyer

Il y a presque quatre ans, je prenais mon sac à dos pour partir à la découverte de Cuba. Impression de voyage dans le temps, exploration de paysages paradisiaques et découverte du Cuba révolutionnaire, c’est parti pour une aventure de trois semaines, de La Havane à Varadero.

Cuba c’est une identité forte. Sans y être allé, la culture populaire s’est chargée de m’en faire une image. Pour la référence, je dirais que c’est le film Habana Blues qui m’a donné envie de découvrir le pays. En étant plus honnête, je parlerai davantage de Dirty Dancing 2, enfant illégitime du premier volet, qui prend place dans le Cuba des années 50.

Quand je pensais à Cuba j’avais instantanément des morceaux du Buena Vista Social Club en tête. J’imaginais les maisons colorées, les vieilles voitures américaines, les représentations du Che et les mojitos bien frais. Finalement, la réalité s’éloigne peu du cliché que j’avais en tête.

L’héritage politique omniprésent

Sur le sol cubain en août 2016, nous avons visité le pays quelques mois avant le décès de Fidel Castro. Il est l’une des figures de la révolution cubaine avec le Che. Le mouvement du 26 juillet est parvenu en 1959 à renverser le régime de Fulgencio Batista, et rien, sur l’île, ne laisse oublier cette période. Affiches propagandistes sur le bord des routes, iconographies sur tous les supports possibles et musées de la révolution dans chaque ville, il est impossible d’ignorer l’histoire politique du pays.

© Bastien Leboyer

L’île regorge de trésors, mais la part sombre du régime instauré par Fidel Castro, depuis repris par son frère Raul, est indéniable. Pendant ces 3 semaines, nous n’avons réussi à extorquer que quelques informations de la part de locaux sur la réalité de la politique du pays. Une défiance due au climat de délation qui règne à Cuba.

Il n’y a rien de surprenant face à l’absence quasi-totale de connexion internet sur le territoire. L’unique moyen d’avoir accès au web est d’acheter une carte pour un temps limité de connexion sur certaines places publiques des grandes villes.

La capitale emblématique

Quand nous nous sommes réveillés à La Havane, les rues colorées et animées correspondaient plutôt bien à ce qu’on espérait. Ambiance réelle où romancée pour les touristes, peu importe, nous y étions. Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour entendre résonner la voix de Compay Segundo dans les rues de La Habana Vieja. Le centre historique de la capitale, reconnu au patrimoine mondial de l’UNESCO, est nettoyé chaque nuit pour que reste intact le cliché cubain.

© Bastien Leboyer

De vieux messieurs fument un cigare le long des trottoirs, certaines rue s’improvisent salon de danse et les voitures américaines des années 50 sillonnent la capitale. Nous observons un coucher de soleil depuis le balcon d’un bar du Malecon et partons pour Viñales.

La diversité cubaine en quatre étapes

Tout à l’ouest de l’île, la vallée de Viñales se trouve dans la province de Pinar del Rio. Elle est réputée pour ses grottes, ses «  mogotes  » et ses plantations de tabac. C’est à cheval que nous avons décidé d’aller découvrir les richesses de la vallée. Une ballade un peu attrape-touristes qui n’en était pas moins agréable. Rythmée par les «  Caballo  !  » réguliers de notre guide, nous avons été subjugués par la beauté du paysage. La végétation luxuriante dénotait avec la terre d’un rouge flamboyant. Nous avons terminé l’excursion par une dégustation de cigare fabriqué sous nos yeux.

La vallée de Viñales © Bastien Leboyer

Trinidad, au sud de l’île porte la singularité de l’architecture coloniale. Rues pavées, maisons colorées, la ville semble avoir été conservée telle quelle. Située à quelques kilomètres de la côte, nous avons pu découvrir, pour la première fois du voyage, la mer des Caraïbes.

Trinidad © Bastien Leboyer

Au nord, l’île de Cayo Coco est accessible par une route bordée par la mer. À bord d’une vieille décapotable américaine, nous sommes partis pour la journée découvrir les plages paradisiaques qui font la renommée du pays. On y apprécie grandement les colonies de flamants roses, l’eau turquoise et le sable blanc. On affectionne un peu moins l’horizon pollué par les complexes hôteliers «  all-inclusive.  » L’ouverture de l’île aux touristes nous a permis de découvrir la beauté de Cuba, mais la dénature peu à peu.

© Louise Leboyer

Dernière étape du séjour  : Varadero. Après s’être rapidement habitués à la beauté des plages de Cayo Coco, nous avons découvert la «  Playa Azul  » qui porte particulièrement bien son nom. Moins typique, l’étroite péninsule a permis de conclure le voyage en profitant du soleil des caraïbes.

D’une longueur de plus de 1 000 km, il faut du temps pour visiter Cuba. Les touristes sont souvent contraints de faire des sacrifices dans l’itinéraire.

Les cubains peuvent sembler méfiants au premier abord, mais sont d’une extrême gentillesse. En choisissant l’option du logement en Casa Particular, vous n’aurez aucun mal à vous sentir chez vous. Après quatre ans, je finis pas me demander si j’ai rêvé ces paysages et ces scènes de vie. Pourtant, c’était bien Cuba. Avec ces images en tête, difficile d’y retourner sans craindre d’être déçu, alors  : Hasta Siempre Cuba  !

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